Ça va aujourd’hui sentir le tube de colle et la bonne odeur des pages du nouveau cahier d’école ou du cartable. Il paraît qu’il y aurait déjà une pénurie dans certains rayons de biscuits dans les grandes surfaces dont ceux du célèbre « petit écolier ». Comme les pots de moutarde il y a quelques semaines.
Il y a un certain temps, comme le disait ce matin un humoriste « les écoliers s’excusaient d’avoir oublié leur gomme auprès de leur instituteur en blouse grise » Aujourd’hui ce serait plutôt une sortie plus virile sans pour autant jouer du barbecue en version Sandrine Rousseau: « tête d’œuf je n’ai pas fait mes devoirs et je t’emmerde ». C’est bien sûr un tantinet exagéré heureusement mais néanmoins hélas possible. Ici et là…La jeunesse ne lésine pas parfois en matière d’insolence.
La directrice du gouvernement, « Babeth « Borne, sans les dépasser, a gentiment remis à leur place hier mercredi les ministres jugés trop bavards qui, cet été, l’ont joué un peu perso pour se faire « mousser » médiatiquement. Un peu plus de silence dans les rangs ne serait pas superflu. Attention aux punitions et heures de colle si ça existe encore !
Un autre directeur d’école s’est montré plus patelin, voire même câlin. Il dirige l’Ecole de la République à L’Elysée. Et il y a plus de quarante élèves autour de la table chaque mercredi pour le conseil des ministres. Une belle classe a priori de grosses tètes même si les exceptions sont toujours possibles. Surtout pas de noms…
Il y invitait lundi soir des non-redoublants à l’insu de leur plein gré, environ 150 des anciens députés non candidats ou hélas pour eux battus lors des législatives de juin dernier. Délicate attention à l’égard de ses anciennes troupes défaites par la voix des urnes. Ses anciens grognards qui ont vécu un Waterloo électoral, Christophe Castaner et Richard Ferrand, étaient bien là aux premiers rangs des invités. Un absent notable tout de même à l’appel: Jean-Michel Blanquer, l’ancien ministre de l’Education nationale. Il a séché cette soirée de réconfort élyséen. Il avait toutefois probablement une bonne excuse : la préparation de sa rentrée scolaire comme enseignant à La Sorbonne.
Le chef d’Etat n’a pas manqué d’avoir un petit mot chaleureux à l’adresse de ses hôtes et notamment auprès de ses anciens compagnons de la première heure d’En Marche. « Heureusement que dans la vie l’amitié dépasse les péripéties électorales ». C’est beau dans le texte. Sans oublier d’inviter les anciens parlementaires à se tenir prêts, le cas échéant, à travers cette parole présidentielle. « Nous avons besoin de vous si nous devons retourner devant les électeurs ». Une allusion limpide à l’éventualité d’une dissolution… « Emmanuel II » n’a tout de même pas été jusqu’à leur donner une date même approximative. Les vilains garnements l’auraient répété. Ils ne savent même pas quand ils pourraient faire leur rentrée au Palais Bourbon ! Ça ne doit pas les empêcher de se préparer. On ne sait jamais. Et puis ils ont déjà une expérience minimale de cinq ans et même davantage pour ceux qui ont redoublé. Ça sera toujours plus que les nouveaux enseignants contractuels qui n’ont bénéficié que de quelques jours pour préparer leur rentrée des classes. Bon courage à tous et à toutes…Il en faut !
PS: Les automobilistes ne vont probablement pas manquer de faire aussi leur rentrée à la pompe à essence. Pour profiter du premier jour de la baisse significative du prix des carburants de trente à cinquante centimes d’euro selon les stations. Enfin une (Total) bonne nouvelle.