Un tabou va-t-il tomber ? C’est loin d’être gagné, même si le député « Renaissance » et ancien maire de Poissy, Karl Olive, va présenter demain lundi devant les troupes de son groupe parlementaire un projet de loi visant à rétablir le cumul des mandats. Le débat s’annonce vif même si cette proposition doit être accompagnée de deux garde-fous: les indemnités ne se cumuleraient pas et ne concernerait que les villes de moins de 20.000 habitants. Soit 98 % des communes de notre territoire. Un seuil bien inférieur à celui de sa propre commune dont il a été huit ans le premier magistrat avant d’être contraint comme d’autres avant lui de lâcher son écharpe. Des fois que l’on prêterait de mauvaises et intéressées intentions à l’un des proches du chef de l’Etat ! Les groupes LR et RN ne seraient pas forcément rétifs à cette suggestion. Et l’Elysée regarderait avec une certaine bienveillance cette proposition imitée en cela par le groupe « Horizons ».
Il n’est pas en revanche certain que le « boss » apprécie la liberté de ton de son plus fidèle soutien François Bayrou, qui ce matin, joue une fois encore les rebelles en refusant tout passage en force pour la future loi sur la réforme de l’âge de la retraite. C’est clair et net. « Lou » Bayrou s’opposerait à une méthode contraire à ses principes. Une méthode brutale braquerait à l’entendre les oppositions et provoquerait une colère sociale dans le pays. Réussira-t-il à convaincre son président préféré? Une seule certitude à ce jour: il n’était pas, contrairement à Elisabeth Borne et Edouard Philippe, présent au lancement officiel du nouveau bébé « Renaissance » ce dimanche.
A propos de passage en force, mais sportif celui-là, espérons que nos basketteurs n’en feront pas non plus trop comme les mauvaises passes (un peu leur péché mignon !) ce soir sur le parquet de Berlin pour s’imposer contre leur chat « noir », l’équipe d’Espagne qui souvent leur a barré la victoire en finale de la compétition continentale. Allez les bleus que…mon fils et mon petit-fils (les heureux veinards) verront, non pas devant leur télé comme le « vieux », mais bien dans l’Arena berlinoise, comme la demi-finale largement et sans le moindre suspense remportée contre la Pologne vendredi soir. Dans une ambiance assez éteinte d’ailleurs. « Il y avait vendredi soir moins d’ambiance qu’à la salle Jean-Fourré », m’a-t-il confié avec amusement. Allusion à des souvenirs lointains de la vraie découverte de ce sport à la salle ominisports d’Evreux où il a « appris » à aimer durablement la balle orange et un peu plus tard l’univers de la NBA. Comme son père, moins attiré en revanche par les stars des franchises américaines. Mais que de souvenirs émus père-fils comme supporters de l’ALM ! Du temps béni des présidents Dumora et Vendeville. Avec au dessus leur tête…en tribune d’honneur l’ancien maire communiste Rolland Plaisance, sans qui ce sport n’aurait pas pu éclore au haut niveau dans la ville préfecture de l’Eure.
C’est beaucoup moins émouvant et ça fait davantage causer dans le monde cycliste avec encore une histoire de déplacement, non pas en char à voile, difficile et trop lointain, mais en avion pour rejoindre l’Australie, cadre la semaine prochaine des courses au maillot arc-en-ciel. Si les sélectionnés français autour de Julian Alaphilippe doivent emprunter un vol en classe business, leurs petites camarades de l’équipe féminine devront elles se contenter d’un moindre confort en classe « éco ». Une discrimination à juste titre jugée de scandaleuse par nombre de sportifs comme l’ancienne championne de tennis, Marion Bartoli, la première à « dégainer » et l’ex-coureur, manager et sélectionneur de l’équipe entre 2017 et 2019, Cyrille Guimard ! Une « grosse boulette » juge l’ancien manager de Bernard Hinault et Laurent Fignon, les derniers vainqueurs français de la Grande boucle. « Ca fait trois ans que l’on sait que ces championnats du monde se dérouleront en Australie, la fédération avait tout le temps de préparer au mieux ce déplacement et de façon équitable entre les deux équipes ». La FFC, comme justification avance que les coureurs français ont à défendre le double titre de Julian Alaphilippe, contrairement aux filles…Et qu’il fallait faire des choix d’ordre économique. Et pourquoi pas ai pire être reléguées dans la soute à bagages ? Objection votre honneur ! Et pourquoi pas non plus un voyage sur un cargo sur dix jours pour rejoindre la lointaine Océanie ! Certaines de nos fédérations ne tournent décidément vraiment pas très rond comme celle du ballon de football où l’on enchaîne les scandales et du vélo et roues de bicyclette ! A deux vitesses pour ce qui relève de la différence accordée au confort des deux délégations. Ce serait assez drôle que l’une de nos championnes l’emporte et qu’à l’inverse le « business » du cyclisme masculin soit moins fructueux que ces deux dernières années ! Ce serait alors un passeport et visa pour la classe business pour les filles l’année prochaine…et le vélo comme moyen de locomotion pour les gars ! Ce sera un bon entraînement…