De la poudre aux yeux sans les cartouches et un mot à la bouche: le retrait !

C’est le mot à la mode à gauche: retrait. Si l’on est sûr d’une chose c’est bien que les deux députés NUPES, Adrien Quattenens et Julien Bayou, bien bal embarqués dans leur histoire de couple désuni et de violences conjugales, n’auront pas l’occasion, lors de la rentrée parlementaire en octobre, d’évoquer en tribune le sujet chaud à venir de l’automne: la mesure d’âge de départ à la… retraite. Et non du retrait qui leur est imposé aujourd’hui. Ils sont invités en effet à prendre des distances (une sanction très mesurée) avec leurs amis. Tout en restant députés. Des parlementaires en quelque sorte fictifs condamnés quasiment à rester sagement dans leurs circonscriptions. Ils étaient hier bien gênés aux entournures leurs collègues, surtout ceux de la France insoumise. Les « grandes gueules » toujours sous influence mélenchonesque avaient perdu de leur superbe verbale. Ca ramait dur pour défendre une cause difficile. On doit s’entraîner chez LFI pour les JO de Paris pour les compétitions d’aviron ou de kayak ! Une grosse claque à une morgue quelque peu éteinte subitement. C’est vrai que cette accumulation de scandales arrive au plus mauvais moment pour ceux et surtout celles qui ont fait de la lutte légitime (mais pas de façon sectaire) contre les violences sexistes un totem absolu et prioritaire.

Boum. Badaboum. La gifle et pas celle reçue fictivement par Isabelle Adjani il y a des lustres. Du temps de la naissance de sa splendeur cinématographique avec son père de cinéma, l’inoubliable Lino Ventura. Et celle-ci ne vaudra pas aux intéressés de recevoir un césar d’honneur. Et sans la moindre branche de laurier dans une arène politique digne de la Rome antique, qui devient de plus en plus nauséabonde et se transforme trop souvent en curée peu ragoûtante et chasse à l’homme. Et ce quelle que soit la gravité ou pas de la faute. Et surtout de sa véracité. Vivrait-on dans une nouvelle ère d’épuration où certains partis disposent de cellules d’observation pour juger et disqualifier parfois avec un très grand retard leurs camarades accusés à tort ou à raison de harcèlements ou violences à caractères sexuels ou séparations de couple douloureuses ?

C’est fou aussi ce que les différents partis et leurs « chefs à plumes » adorent employer un autre mot à la mode: celui de « complexité » pour esquiver-partiellement-les accusations dont sont victimes leurs camarades ou compagnons atteints par un scandale de sexe-tape comme à Saint-Etienne chez les Républicains. On peut être exclu du mouvement sans pour autant être invité à démissionner de ses mandats électifs. Quelle tartufferie des uns et des autres. Prudence petits pas pour sa propre famille politique saufs cas exceptionnels mais pas pour les autres. Retrait oui, mais surtout pas démission ou exclusion même temporaire de la vie politique.

A propos de retrait il en est un en revanche que l’aimerait voir se concrétiser le plus rapidement possible et il ne concerne pas notre vie parlementaire. Répondant, entre autres, à la réaction musclée de notre président devant l’ONU, relative notamment à la mascarade des référendums d’autonomie de la population des quatre régions ukrainiennes occupées par les troupes russes, même en débandade, le camarade Poutine a une fois encore menacé et joué les matamores. « Ce n’est pas du bluff » a péroré le maître du Kremlin en annonçant officiellement une mobilisation « partiellement générale » dans son pays de l’ordre de 300.000 réservistes transformés en chair à canon et le spectre de l’utilisation de « toutes les armes nécessaires si l’on nous y obligeait ». La tension entre la Russie et l’Occident n’a jamais été aussi grande. Alors escalade ou pas ? De la poudre aux yeux sans les cartouches ni les armes pour ces renforts ? Vive le retrait…de l’armée russe. Beaucoup plus important que celui minimal d’un poste de vice-présidence de groupe pour l’un et de coordination pour l’autre ! Une belle fumisterie.

PS: C’est plus plaisant d’évoquer l’objectif des 600.000 croisiéristes (soit 40 % de plus que l’actuelle jauge) au port du Havre avec un investissement de 100 millions supplémentaires prévus à la pointe de Floride (pas l’état américain, le paysage est très éloigné de celui de Miami) pour un vaste chantier de création de trois nouveaux terminaux et des quais électrifiés plus en adéquation avec les attentes des passagers des 150 navires de croisières transitant par le port normand chaque année. Des chiffres qui font forcément tousser les écolos locaux et régionaux qui ne comprennent pas pourquoi ce projet datant de dix ans reste toujours d’actualité comme « si le monde n’avait pas changé » depuis…En pleine période d’une sobriété énergétique contrainte.

Les défenseurs de l’environnement convaincus de l’ineptie de ces paquebots, ne croient pas par ailleurs aux chiffres des retombées sur l’économie locale avancées par son maire, Edouard Philippe. Une vision des choses peut-être pas partagée par les acteurs économiques de la cité maritime et d’une grande partie de sa population toujours sous le charme et la nostalgie des grands anciens transatlantiques comme celui du France et du Queen Mary 2, toujours sur le pont, avant de rejoindre les Etats-Unis et en escale havraise il y a quelques jours. Des images elles beaucoup plus joyeuses…

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