Après une première salve il y a quelques mois, déjà pas très élégante, l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a remis si l’on peut dire le couvert. Avec une dose encore plus salée à l’encontre tout particulièrement du chef de l’Etat, Emmanuel Macron et de son ancien Premier ministre, Edouard Philippe. Un exécutif qui à la lire (dans les colonnes du journal « Le Monde ») ne l’a pas suffisamment écoutée. D’où ces règlements de comptes très tardifs…trop faciles pour être totalement crédibles. C’est bien facile en effet aujourd’hui de se donner le premier prix de vertu et de rejeter la seule pierre (tombale) sur ses ex-patrons pour le début de gestion de la crise du COVID. A l’entendre elle aurait été la seule à l’époque à tirer la sonnette d’alarme dès le mois de janvier 2020. C’est la seule encore à ce jour à avoir été mise en examen pour mise en danger de la vie d’autrui. Contrairement à Edouard Philippe qui lui a « seulement » été placé en situation de témoin assisté. Ceci explique peut-être cela…
L’ancienne hématologue s’était même permise de s’en prendre plus vertement à la mi-mars 2020 au locataire de Matignon en lui rapportant « qu’il était à côté de la plaque sur la gestion de la crise ». Qu’en termes sympas ces choses-là avaient été dites. En bref, elle accuse l’exécutif de l’époque d’être resté sourd à ses appels et courriers répétés en regrettant aussi au passage le maintien du premier tour des municipales en mars « une mascarade » selon l’ex-belle-fille de Simone Veil qui regrette d’avoir cédé à la pression du président de la République l’envoyant au « casse-pipe » de ce scrutin où ele s’est « révélée » aussi être une très mauvaise candidate. « Je n’aurais pas dû partir du ministère lorsqu’on m’a supplié de remplacer au pied levé Benjamin Grivaux empêché de se lancer dans la course. Je me suis retrouvée là au mauvais endroit et au mauvais moment, j’ai tenté de résister mais la pression était trop forte « . On aimerait presque la croire, mais ce déballage n’est pas très glorieux. Et ne l’honore pas vraiment. C’est sa vérité. On peut ne pas forcément la partager dans sa globabilité où elle se donne trop le beau rôle…
C’est évidemment insignifiant en comparaison aux conséquences mondiales de cette pandémie…mais il concerne aussi le médical et le milieu hospitalier du côté d’Evreux et de Vernon, dans l’Eure, avec un « j’accuse » lancé par le maire d’Evreux LR, Guy Lefrand, l’ancien président du conseil d’administration de l’hôpital Eure-Seine en relation avec le « recasage » fortement envisagé de l’ancienne députée macroniste, Séverine Gipson, balayée par une candidate du Rassemblement national en juin dernier. L’élu dont on connaît le tempérament n’y va pas quatre chemins. Il y voit là une « mascarade » qu’il ne peut pas, déclare-t-il, cautionner ».
Son coup de gueule est évidemment politique. Et cette fois-ci peut s’entendre. Le maire qui exerce toujours (de façon partielle) dans une clinique privée ébroïcienne au titre de médecin urgentiste doute des grandes capacités à sa « copine » ex-députée à présenter un CV suffisant pour occuper un poste même administratif au sein d’un hôpital présidé par François Ouzilleau, son collègue maire de Vernon et candidat malheureux lui aussi aux légistatives de juin dernier sous la bannière de « Renaissance » , battu de façon beaucoup plus suprenante par une représentante du RN. « Le pouvoir macroniste, dénonce-t-il, n’a pas d’autre objectif que d’assurer le reclassement d’une très proche du pouvoir en place, licenciée en juin par le peuple ». Et l’édile du chef-lieu de l’Eure d’en rajouter une couche : » Son affectation, si elle se confirmait, représenterait l’équivalent de deux salaires d’infirmière ». Que les futurs patients du centre hospitalier Seine-Eure, se rassurent néanmoins il n’est pas prévu qu’elle intervienne le cas échéant en blouse blanche, rose ou verte. Elue rurale à l’origine, l’ex-députée s’y connaissait davantage dans le domaine agricole avant de rejoindre les bancs de l’Assemblée où sa grande discrétion, pendant cinq ans a fait tellement…de bruit !