La manifestation avait beau être interdite en raison des risques de débordements attendus par la préfète des Deux-Sèvres, elle a eu bien lieu hier et ça pourrait être rebelote et pas dix de der ce dimanche. Au menu: mortiers, acides, explosifs divers et variés, boules de pétranque comme cartes à jouer. La panoplie habituelle de nos zadistes et activistes les plus violents qui, en mal d’occupations, occupent le terrain. En l’occurrence cette fois-ci l’emplacement d’une « méga-bassine » d’eau destinée à irriguer les terres agricoles de la région à proximité d’une bourgade qui risque de se transformer en camp de retranchement. Sympa comme future notoriété dont les villageois de Sainte-Soline se passeraient bien.
Il n’est plus possible depuis tant années d’oser installer des barrages, retenues d’eau (même si toutes ne s’imposent pas et qu’il y a lieu de s’interrroger sur leur pertinence) sans que le ton ne monte et s’envenime et que certains sites soient transformés en ZAD du style de Notre-Dame-des-Landes, où pendant des années des pseudos écolos, pour certains d’entre eux, ont joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. Et ça a duré avec l’assentiment des gouvernements successifs jusqu’à ce que l’Etat ne cède et ne décide l’abandon (certes justifié pour plusieurs raisons) du nouvel aéroport de Nantes. Un gros camp retranché occupé par des troupes pas vraiment pacifiques renforcées régulièrement par des centaines de voyous venant des Pays-Bas, de l’Allemagne et d’Angleterre. L’internationale de la violence dans toute sa « splendeur ». A priori pas pour suivre des cours de langues appliquées où un programme Erasmus, mais surtout alléchés par le désir de faire le coup de poing.
Aussi les autorités avaient-t-elles mis le paquet pour tenter de canaliser les activistes. Et une fois encore les vrais écolos respectables et venus sans l’intention de donner dans la violence extrême ont été débordés par des individus uniquement motivés pour casser du gendarme ou du flic. Pour preuve leur slogan scandé pendant une bonne partie de l’affrontement : « on hait la police ». Ils étaient quand même venus avec des cocktails molotov en signe d’amitié et de cadeaux détonnants à offrir à leurs amis en uniformes ! Des armes ne ressemblant guère à des bouteilles d’eau de la discorde et prélevées dans la « bassine ». Même que le véhicule de Yannick Jadot, présent sur les lieux pour soutenir les vrais défenseurs de l’environnement a été victime de dégradations. Ce qui n’a pas eu l’air de trop attrister sa camarade « verte « Sandrine Rousseau elle aussi sur place!
…En attendant une soixantaine de gendarmes sont restés au tapis dont 22 sérieusement blessés. Moins d’une vingtaine pour les « pacifistes » dont un certain nombre de fichés S. Pour seulement quelques interpellations. Le compte n’y est pas. Et n’y sera jamais même si les infractions sont bien réelles. Sans se baigner dans une boue facile de démagogie, d’autres contrevenants et notamment sur nos routes, échappent plus difficilement à la patrouille ! Et pour beaucoup moins que ces débordements. Suivis parfois de dégradations. Et tous les gouvernements n’ont qu’un seule trouille depuis des décennies: la bavure et l’éventuel accident mortel dont pourrait être victime un opposant comme le jeune Rémi Fraisse, il y a huit ans au barrage de Sivens dans le Tarn. Les zadistes les plus ultras n’éprouvent pas les mêmes sentiments et l’idée même de perdre l’un des leurs ne les offusque pas surtout si le « sacrifié » sert la cause ! C’est brutal mais là encore il ne faut pas se voiler la face…
PS: je rassure mes amis républicains ! Il n’est pas dans leur intention, à l’approche de l’élection de leur nouveau président, de « casser du flic », comme certains. Mais un dimanche chasse l’autre. Si, il y a tout juste une semaine, Nicolas Sarkozy appelait à ce que LR rejoigne la majorité gouvernementale, c’est au tour ce dimanche d’un autre « chef à plumes » sans beaucoup de plumes, le vendéen Bruno Retailleau, de lancer son nouveau slogan de bataille: « la marque LR est morte, il faut tout changer » et il appelle, s’il est élu à la présidence du mouvement gaulliste ou ce qu’il en reste, à un référendum ouvert aux sympathisants pour décider des futures orientations du parti. C’est ce qu’on appelle lancer sur des bonnes bases le… »black-friday » des soldes républicaines. Reste à savoir si les affaires seront assez intéressantes car elles semblent pour le moins décousues.
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