Les affreux masques ne risquent pas de tomber !

Le moindre mal ? Très probablement. C’est d’une courte tête au pays du football, le Brésil, que Lula da Silva, l’ancien président ayant connu la « taule » pour des délits répétés de corruptions et pas celle de la tôle en métallurgie dans laquelle il travailla comme ouvrier pendant sa vie professionnelle, va reprendre les rênes du pouvoir. Grâce à des tirs aux buts marqués après des prolongations dans un suspense total. Moins de deux millions de voix (sur 158 millions d’électeurs) séparent en effet le vainqueur et le vaincu, Jair Bolsonaro. Un bien sinistre personnage, certes. Le pire a été évité, mais pour autant il n’y a pas de quoi danser la samba sur les plages de Rio et le sortant n’a toujours pas reconnu comme il l’avait annoncé sa défaite. C’est Neymar junior qui doit aujourd’hui se rouler par terre, comme souvent mais pas sur le gazon d’un terrain de football, cette fois-ci, après l’échec de son favori. Qui néanmoins comme la constitution lui autorise ne lâchera pas son palais présidentiel avant la fin de l’année. C’est long deux mois, comme aux Etats-Unis, surtout dans un pays gangréné par une terrible violence.Tout est possible hélas! et pas le meilleur dans un pays-continent divisé entre deux camps que tout sépare.

En France, où le tee-short est de bonne mise comme le short en ce week-end de la Toussaint, un autre terrain de jeu a opposé les forces de l’ordre et celle du désordre, non loin d’une énorme piscine-bassine conçue pour irriguer des dizaines d’hectares de terres agricoles d’une superficie équivalente à dix terrains de football et même davantage. Comme je me m’en suis déjà fait l’écho hier. Peut-on parler pour autant comme Gérard Darmanin l’a fait hier soir avec des mots très forts stimatisant un « écoterrorisme » perpétré par des opposants à un projet tireurs de mortiers ? Je serai assez porté de valider cette affirmation, même s’il ne faut pas généraliser les débordements scandaleux provoqués par des professionnels de la violence. Seulement venus pour en découdre et faire le coup de poing. Et encore moins s’émouvoir des témoignages de pauvres manifestants mettant seulement en exergue les provocations et violences du camp d’en face. Forcément. N’oubliaient-ils pas qu’ils participaient à une manifestion pourtante interdite, donc hors la loi et qu’une vingtaine de fichés S, tendance activistes d’extrême-gauche appartenaient au camp du…bien et de la préservation de l’environnement ! Une bien curieuse mobilisation loin d’être pacifiste dans sa globalité.

En cette journée dédiée à Halloween (une tradition venue tristement d’outre-Atlantique), les sorcières et sorciers des deux extrêmes de l’Hémicycle vont ressortir leurs balais à l’occasion du dépôt de deux nouvelles motions de censure. Histoire de balayer la gouvernance Borne, qui comme il y a deux semaines, devrait néanmoins échapper au mauvais sort qui lui est promis…Et encore moins à une généreuse distribution de bonbons. Même au poivre. Ah les vilains garnements ! Est-ce pour autant risible ? Les affreux masques ne sont pas prêts de tomber dans cette nouvelle mascarade de politique politicienne. Qui pour l’instant ne sert que la droite extrême. Pour preuve le tout aussi inutile sondage du JDD hier. Une enquête d’opinion confirmant le président Macron et confortant très fortement (à 30 %) Marine Le Pen. Six mois après la présidentielle, est-il bien judicieux de faire une enquête (sans des potentiels candidats de droite) alors qu’on sait déjà que le finaliste vainqueur en avril dernier ne pourra pas se représenter. Contrairement à Marine Le Pen et son cousin d’extrême-gauche, Jean-Luc Mélenchon qui lui subit un trou d’air de 4,5 points. Avion en perdition ! Plus dure est la chute, surtout que dans son propre camp insoumis, l’ultra féministe, Clémentine Autain, pousse du col et ne s’interdit rien dans la perspective de la présidentielle de 2027 ! C’est quand même incroyable qu’en dépit de la défiance d’une large majorité de nos concitoyens, « Manu II  » serait encore réélu aujourd’hui, même si l’écart se resserre ! C’est bien la preuve que les oppositions d’aujourd’hui, par leurs outrances caricaturales, n’ont pas tué le match. Loin s’en faut…