C’est la lutte finale ! La guerre est déclarée avec le proche démarrage de l’Internationale de la pagaille…

C’est la lutte finale. L’Internationale de la pagaille est en marche accélérée. Le mur syndical appelle à une très forte mobilisation dans les rues et les entreprises à partir du 19 janvier. C’est sans la moindre surprise que les organisations syndicales, en front uni pour la première fois depuis 12 ans et les partis de gauche et le Rassemblement national ont accueilli hier soir les modalités de la réforme des retraites proposée par la « vapoteuse » Babeth Borne.

« Bornés » et « très colères » les opposants nous promettent le pire et un remake de 1995, qui avait conduit le gouvernement d’Alain Juppé, désireux de supprimer les régimes spéciaux notamment à la SNCF, à faire machine arrière sur son projet de retraite déjà très contesté dans la rue à l’époque avec un blocage et une paralysie quasi générale du pays pendant trois semaines. Je plains par avance les usagers des transports publics franciliens ! Entre autres. La guerre est déclarée. Tous aux abris. Avec deux généraux en chef à la manœuvre, Philippe Martinez et le plus grand des révolutionnaires qui nous l’avait bien caché, Laurent Berger. Que l’on avait connu plus modéré et surtout davantage adepte du réformisme syndical jusqu’alors.

Pour un peu, le moustachu bientôt retraité (au mois de mars prochain) est passé hier soir pour un contestataire certes très assumé (normal) mais presque souriant et « bon enfant ». Contrairement à son nouveau « copain » de la CFDT. Si le premier veut finir en beauté et c’est bien compréhensible par une victoire personnelle (il n’en a pas obtenu beaucoup à la tête de la CGT depuis sa prise de pouvoir) le second étonne un peu par son emportement et intransigeance. Le résultat aussi des amours contrariés depuis des années entre le leader syndical et le chef de l’Etat qui contrairement à plusieurs de ses prédécesseurs l’a « négligé ». A tort vraisemblablement. On ne peut donc pas employer le terme de divorce puisque les deux ne se sont jamais vraiment entendus. Et à quelques mois aussi de rendre son tablier, « Lolo » voudrait également partir sur un coup d’éclat. Celui de faire reculer le gouvernement dans sa mère des réformes. On verra le degré de mobilisation. Le gouvernement va jouer de son côté la carte de l’opinion qui lassée peut-être par un futur « bordel » n’ira pas jusqu’à accepter « le tout et n’importe quoi ».

Politiquement l’exécutif a déjà remporté la première manche. Sa réforme passera de toute évidence à l’Assemblée grâce au soutien du parti des Républicains, même si plusieurs de ses députés refusent in fine de venir en aide à ceux qu’ils combattent de façon parfois parfois caricaturale depuis six ans. En dépit des milliers aussi d’amendements promis par chaque membre de l’opposition de la France insoumise et du RN. Les marinistes, a priori, devront se cacher dans les manifestations où ils ne sont pas considérés comme les bienvenus par les leaders syndicaux. L’obstruction parlementaire va jouer à plein en février jusqu’à…l’utilisation d’un nouveau 49-3 (?) pour accélérer l’adoption du projet.

Un grand ancien du Parti, Xavier Bertrand, parti et revenu pour concourir à la primaire présidentielle avec le succès que l’on sait, n’a pas eu de mots assez durs ce matin pour critiquer le gouvernement au sujet d’une réforme certes très impopulaire qu’il juge « profondemment injuste socialement » dans la mesure où elle ne s’adresse « qu’aux gens qui vont bien ». Ce qui n’est peut être globalement pas totalement faux! Il n’empêche: « Manu II « peut réussir là où la droite a échoué. Ou n’a pas eu le courage suffisant. Un fait incontestable, lui. Comme celui de nombre de cotisants actifs qui en moins d’une décennie est passé de 3 à 1,7 par rapport aux retraités. Un chiffre imparable.

Mais quand même quel grand écart lorsqu’en même temps le « duc » des Hauts-de-France se dit favorable en revanche à un départ à l’âge de 64 ans et à 43 annuités. Mais pour des postures politiciennes il ne peut pas bien sûr donner quitus aux propositions gouvernementales. Comme d’autres de ses amis politiques.

En tant qu’ancien ministre du Travail, et co signataire d’une réforme moins ambitieuse, il n’est pas non plus le mieux placé pour donner des leçons de gouvernance. Ses amis parlementaires pourront toujours mettre en évidence les avancées obtenues de façon à ce que cette réforme soit jugée acceptable. Et puisse être votée. Ce que croient, si l’on se réfère à un sondage, 75 % de nos compatriotes en dépit de toutes les moblisations attendues et espérées chez certains. Ils n’imaginent pas à une forte majorité en effet Emmanuel Macron céder à la rue. Et ce quelle que soit la tournure des futurs événements et troubles sociaux. Il ne peut pas. Quoiqu’il en coûte…hélas! Ou pas. Déjà qu’il deviendra par obligation un très jeune retraité de la politique !

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