« Quoi, ma gueule, qu’est-ce qu’elle a ma gueule , on ne va pas y passer la nuit »…

Le maire du Havre Edouard Philippe rompt le silence en faisant le Point dans le magazine du même nom. On peut y apprendre sans la moindre surprise qu’il sera bien candidat à sa succession de premier magistrat de la Porte océane en 2026. En quelque sorte sa zone de confort et de repli. En attendant mieux. Peut-être. Le contraire aurait été étonnant. Soit une échéance très proche de la présidentielle. Où en sera-t-il alors après le scrutin municipal (au suspense insoutenable vu les oppositions aujourd’hui présentes! ) sur le plan national où les prétendants à droite et au centre vont s’entredéchirer dans un avenir très rapproché pour succéder à Emmanuel Macron.

Bien malin celui qui peut s’avancer sans risque de se tromper. En attendant « Doudou » continue de voyager. Beaucoup. Et pas seulement que dans les livres, l’une de ses autres passions, sur le territoire national où il continue son « service après-vente » pendant lequel « il apprend et se prépare ». Pour une grande bataille dont il voudrait bien devenir un acteur incontournable de première importance. Son Horizon est également international avec déjà des nouveaux déplacements prévus ces deux prochains mois au Vietnam, puis en Inde. Pour y croiser d’autres éléphants n’appartenant pas ceux-là à la politique. Même si ça leur arrive de tromper énormément…leurs électeurs et électrices.Tous et toutes.

L’ancien Premier ministre continue bien sûr de fréquenter assidument son terrain qui reste favori: le ring de boxe (où il apparait en tenue d’entraînement sur trois des quatre illustrations accompagnant l’article). Pour parfaire son jeu d’esquive. Ses grandes jambes l’aident. Les mauvais coups glissent sur sa barbe. Mais quand même pas jusqu’à marcher dans la rue avec les opposants hostiles à la retraite à 64 ans proposée par le gouvernement Borne. Il y est globalement favorable avec un sens néanmoins critique. Certaines de ses dispositions ne lui plaisent pas. Et il ne se cache pas derrière son petit doigt, même si c’est plus aisé lorsque ce dernier est dissimulé dans un gant de boxe !

Il ne pouvait pas esquiver une autre question beaucoup plus personnelle. A savoir celle liée à sa transformation physique au niveau de son système pileux et de sa maladie auto-immune. « Je suis toujours capable d’aligner quelques droites et gauches bien senties sur le ring. Je suis en pleine forme. Comme dirait Johnny Hallyday: quoi ma gueule, qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? On ne va pas y passer la nuit », s’amuse-t-il encore.

Plus sérieusement, la réforme de la retraite, il la soutiendra même s’il estime « qu’en s’y prenant plus tôt l’exécutif aurait pu proposer de travailler encore plus longtemps. Elle est nécessaire et mieux va la faire rapidement que lentement ».

Ces « grommellements » et ceux de ses amis politiques détonnent néanmoins un peu chez leurs alliés de Renaissance et du camp présidentiel qui n’apprécient que modérément cette petite musique un poil de barbe désormais bien blanche. Très mesurée toutefois. Les plus méchants des macronistes se rappellent au bon souvenir d’un ancien chef de gouvernement coupable selon eux d’avoir grandement favorisé le mouvement des Gilets jaunes et fait monter la tension avec sa limitation de vitesse à 80 kilomètres/heure et sa gestion contestée de la crise du Covid. Il ne va pas encore se faire des amis au « château » en évoquant un autre sujet qui fâche: « acheter la paix sociale en faisant des chèques me paraît peu efficace à court terme et dangereux à long terme » lorsqu’il évoque l’après « quoiqu’il en coûte, nécéssaire pendant le confinement, mais il n’est pas durable » .

On imagine néanmoins mal au final les députés « Horizons » quitter le navire amiral et voter contre la « fameuse » réforme. Aussi imparfaite qu’elle puisse être. Ce serait un suicide collectif. La majorité présidentielle doit aussi subir les mauvaises humeurs régulières de « Lou » Bayrou et de ses troupes du MoDEM qui espèrent bien améliorer dans le débat parlementaire le produit pas encore fini et définif de « Babeth ».

Le couple Macron-Bayrou a déjà connu quelques bisbilles notables. La dernière en date étant la promotion de « Babeth » à Matignon. Le maire de Pau, de temps à autre, aime bien titiller son président préféré. Un petit coup de calinothérapie présidentielle et ça repart…pour un tour. Jusqu’à la prochaine fois !

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