Vive la précocité: il n’y a pas d’âge pour penser à sa future retraite !

C’est une pépinière de beaux poussins du désordre dans les rues. Pas encore touchés fort heureusement par les affres de la grippe aviaire. Ils appartiennent aux plus puissantes fédérations de lycéens jamais en retard lorsqu’il s’agit pour eux de rejoindre leurs aînés étudiants dans les rues. Et jeudi, c’est la chenille processionnaire qui redémarre. Avec un leitmotiv: faire en sorte que le raz-de-marée de la colère soit le plus puissant possible. D’où leur appel à la mobilisation générale contre la réforme des retraites. S’ils ne réussissent pas leurs parcours scolaire, ils pourront peut-être, pour les plus chanceux, se lancer dans la politique et rejoindre « l’aboyeur » de la France insoumise, Lucien Boyard, à l’Assemblée nationale. Un très jeune ancien ambianceur des « manifes » qui pérore depuis juin dernier comme député et benjamin du Palais Bourbon sur les plateaux de télé et appelle bien sûr à la révolution tant souhaitée. Naguère, c’était plus mode et porteur d’avenir politique pour les principales têtes d’affiche de la contestation étudiante de rejoindre les rangs du Parti socialiste. Il y a en pas mal qui sont devenus des ténors de l’ancien parti des deux deux François (Mitterrand et Hollande). Le PS ne ferait-il plus rêver ?

Mais comme dans le sport de haut niveau, tous ne parviennent pas au sommet de la gloire. Comme « Lulu »…Enfin sur la notion de gloire, il ne faut tout de même pas non plus exagérer! Peut-être connaitrons-nous un jour des générations encore plus précoces qui, dès le collège, voire en fin de classe primaire, entonneront « c’est la lutte finale » en version contemporaine de l’époque. Elémentaire mon cher Watson. Comme le niveau d’ensemble de nos chers écoliers et collégiens qui comme leurs aînés ont pour principale préoccupation de partir à la retraite le plus tôt possible. Et de se mobiliser sans tarder pour défendre leurs futurs droits. Une belle et réelle ambition !

Ils sont quand même très forts nos sympathiques « gauchos »: ils savent se montrer d’une redoutable efficacité dans le domaine de la récupération et de l’insertion des jeunes qui ont peut-être d’autres priorités que celle de sécher « pour la bonne cause » les cours et de risquer-éventuellement-des mauvais coups dans les défilés.

Mon expérience professionnelle en tant qu’ancien « suiveur » des conflits sociaux dans les rues de plusieurs villes, me permet de mettre en exergue le fait que la présence de manifestants d’âge scolaire dans les cortèges conduisent parfois à des débordements sérieux que ne connaissaient pas encore il y a encore quelques années les défilés des organisations syndicales. Ce qui n’est le plus le cas aujourd’hui avec la présence des indésirables et casseurs « black-blocs ».

Ce n’est vraiment pas de chance puisque c’est tombé un vendredi 13. Il avait dû remplir les mauvaises cases de sa grille de loto ou mal gratter son ticket. C’est en effet ce jour symbolique que la Belgique a choisi de rendre le fameux imam , Hassan Iquioussen, qui a nargué pendant six mois la justice et le gouvernement français. C’est en effet un voyage aller sans retour (il est permis de rêver !) qui a été offert à l’ancien prédicateur de la mosquée de Tourcoing. Destination Casablanca. C’est évidemment moins glamour et sympa qu’Agadir ou Marrakech. On ignore encore le montant du transfert. Plus sérieusement (façon de parler) il aurait mis moins de temps à rejoindre le port marocain à dos de chameau…Six mois, c’est long, même si son grand « copain » Gérald Darmanin, s’est félicité « d’une grande victoire contre le séparatisme ». Les autorités marocaines ont dû être convaincues après une royale incertitude de plusieurs semaines !

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