Il avait peut-être peur qu’on lui coupe l’électricité ou le gaz en son palais présidentiel. Aussi le chef de l’Etat va-t-il manquer jeudi la première étape du Tour de France de la grève. Des premiers tours de roue de la colère. Et ce pour cause de déplacement à un sommet européen prévu en Espagne avec plusieurs de ses ministres en cette première journée de mobilisations et contestations. Heureusement encore qu’il ne s’agissait pas d’un rapide aller-retour en Allemagne. Les gazettes n’auraient pas manqué d’ironiser sur cette fuite de Varennes du roi républicain comme le général de Gaulle en mai 68 à Baden-Baden. Nous n’en sommes pas encore là ! Et là, à ma connaissance, il n’existe plus de général Massu pour l’accueillir à Madrid !
Restons sérieux comme avec le même jour la visite prévue de Marine Le Pen à Dakar. Je vois déjà un beau titre de presse: « Marine Le Pen se tire ailleurs au Sénégal avec Omar Sy. Quelle belle pêche » !
Elle ne pouvait pas craindre elle en revanche la moindre coupure puisqu’elle est ouvertement hostile à cette réforme des retraites. Contrairement aux députés de « Renaissance » visés par des menaces sous conditions scandaleuses émamant de la Fédération CGT des Mines et de l’Energie. « On va s’occuper d’eux et le cas échéant leur couper l’électricité à leurs domiciles et permanences s’ils persistent « .
Quel beau pays, berceau de la démocratie, où un syndicat se permet par avance de faire le buzz en annonçant son intention de frapper ceux qui ne partagent pas leurs idées. C’est ce qu’on appelle vraiment ne pas avoir la lumière, c’est le cas de le dire, à tous les étages !
Il en est un autre, pour rester dans la grande famille du Rassemblement national qui ne risque pas d’être en retard à ses rendez-vous. Et notamment de chantiers. En l’occurence le maire de Fréjus, David Rachline, l’un des premiers « bébés » de Marine, réélu « triomphalement » dès le premier tour du scrutin en 2020 dans une ville naguère gérée par l’ancien ministre giscardien, François Léotard.
Le magazine » l’Express » lui consacre en effet un reportage à charge sur sa gestion municipale: ses connivences avec la droite varoise, ses liens privilégiés avec quelques entrepreneurs locaux, régulièrement choisis dans ses appels d’offres…et l’achat d’une montre de grande valeur financée sur le dos des contribuables. Des accusations évidemment balayées d’un revers de la main ou du poignet par le mis en cause qui néanmoins n’a pas perdu de temps (c’est plus facile avec une belle montre) pour envoyer ses amis et employés de la ville faire main basse sur les exemplaires du magazine. Très vite disparu des kiosques. C’est très bien de participer au succès des maisons de presse. Elles en ont bien besoin. Il n’était même pas encore né l’élu varois lorsque le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, fit de même après que son ex, Pierrette, la mère de ses trois filles dont Marine, dont il venait de se séparer, n’expose sa plastique en faisant la une et aussi les pages intérieures d’un autre magazine, plutôt spécialisé dans les photos dénudées de stars que d’éditoriaux politiques !
A propos de stars, comment surtout pour les sexagénaires « mâles » et au-delà, ne pas rendre hommage à celle dont nombre d’entre eux furent un peu amoureux dans leur jeunesse sans le moindre espoir et pour cause de la plus belle des Esmeralda de Notre-Dame-de-Paris, Gina Lollobrigida, une star parmi les étoiles de l’époque, disparue hier à Rome, à l’âge de 95 ans. Inoubliable partenaire de Gérard Philipe dans « Fanfan la tulipe » qui, comme une autre gloire des mêmes années, BB, quitta bien avant l’âge de la retraite les plateaux de cinéma pour embrasser une double passion, avec aussi du succès, la sculpture et la photographie. « Ciao Bella » à cette grande dame…