La saviez-vous ? Nous voilà revenus au temps de « Germinal ». C’est vraiment minant cette ambiance délétère. A entendre les plus enragés contre la réforme sur la retraite, la France serait un enfer digne des héros malheureux des corons si bien dépeints par Zola, le père aussi du célèbre « J’accuse ». Nous en sommes tout de même très éloignés même si…les temps sont durs.
Nos ainés ont vécu des périodes autrement plus douloureuses que les nôtres, tant au niveau de leurs conditions de travail que d’existence au quotidien. Là on pouvait dire à juste raison que la plupart des travailleurs du temps des 48 heures hebdomadaires avant aussi les congés payés du Front populaire, étaient cassés bien avant de pouvoir peut-être (pour les plus chanceux) profiter de quelques années d’une retraite bien méritée. Et si courte avec en supplément des guerres mondiales sur notre propre sol. Il faut raison garder. Et ce d’autant plus que ce projet de loi au final ne va concerner que quatre « travailleurs » sur dix. C’est toujours de trop, doit-on estimer dans le camp de « bordélisation » un mot employé ce matin par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui hausse sévèrement le ton à deux jours de la seconde grande manifestation. Il vise là tout particulièrement la NUPES et son père géniteur Jean-Luc Mélenchon « canardé » par le patron des flics. Au meilleur de sa forme le lointain successeur et proche de « Sarko » à Beauvau, pour tirer à vue sur les « gauchistes bobos » dont la verte Sandrine Rousseau qui défend « le droit à la paresse ». « Non martèle le ministre, le travail n’est pas une maladie ». « Babeth ou Baboo » Borne (c’est comme vous voulez !) lors de son déplacement sur ses terres électorales hier samedi près de Caen, a réaffirmé, une bonne fois pour toutes que « l’âge de la retraite à 64 ans n’était plus négociable ».
Autre homme fort du gouvernement, le « grand argentier » de Bercy, Bruno Le Maire, a exhorté lui le camp majoritaire à « faire bloc » à l’Assemblée nationale. Un appel tout particulièrement adressé aux troupes de ses grands amis François Bayrou et Edouard Philippe, deux potentiels rivaux en 2027. Ce n’est pas le moment de jouer la division et de faire caporter le projet. Aucun des deux n’aurait rien d’ailleurs à y gagner.
L’image du week-end restera néanmoins celle de la reconciliation de façade au Parti socialiste. Tout particulièrement émouvante comme cette accolade du vainqueur, Olivier Faure, au vaincu, Nicolas Mayer-Rossignol, au « Faro », haut-lieu marseillais des grands raouts (et non Raoult, un nom de professeur bien connu dans la cité phocéenne) sur les hauteurs du « Vieux-port » , cadre choisi par Emmanuel Macron pour y tenir son dernier meeting à la présidentielle. C’était touchant. Le second est reparti de Marseille avec la sardine (quoi de plus normal dans cette ville) de grade de premier secrétaire adjoint. Aux cotés de sa collègue maire de Nantes, Johanna Rolland, qui faisait équipe avec le charismatique secrétaire sortant. Ce hochet ne signe pas pour autant la fin des hostilités entre les deux hommes. La « guerre des Roses » n’en n’est pas terminée pour autant. Illustre inconnu du grand public en dehors de son territoire normand, le maire de Rouen s’est quand même offert une petite tribune avec ce pastis d’élection sur fond d’urnes bourrées.
C’est dimanche: jour de sport avec ce soir l’espoir d’une septième étoile de championne du monde sur le maillot de l’équipe de France de handball opposée aux champions en titre danois (trois victoires de rang). Pas facile de décrocher cette nouvelle (e) toile de maître du parquet mondial face au Danemark, avec qui on a l’habitude de guerroyer depuis une dizaine d’années pour atteindre les sommets européens et mondiaux !
Ca ne devrait pas être coton comme hier soir en terre picarde avec la triste prestation des maritimes du Havre. Désormais leaders avec sept points d’avance sur le second Bordeaux où ils se déplacent pour un gros choc mardi, les footballeurs havrais ont vraiment un gros coeur. Ils se battent jusqu’au bout. Il le fallait au stade de la Licorne à Amiens pour arracher un nul pas vraiment malheureux à deux minutes du coup de sifflet final ! Ils possèdent un beau tapis de dix points d’avance sur le troisième, Sochaux, l’un de leurs concurrents pour la montée! Pas de quoi encore faire la fête mais le HAC, avec sa nouvelle équipe dirigeante, n’a jamais été aussi proche de retrouver l’élite.
Ce qui est loin d’être le cas de l’ALM basket qui navigue elle dans les eaux les plus troubles de Pro B. La balle orange ne va vraiment plus fort du côté des berges de l’Iton à Evreux ! Il est loin le temps des présidents Dumora et Vendeville, principales figures emblématiques d’une époque hélas révolue, lorsque le maillot jaune et bleu brillait sur les parquets. Avant que cela ne vire au rouge, il est encore de ressaisir, mais ça urge ! Attention descente…