Quand l’odieux dépasse les limites ! Et là ce n’est pas vraiment au…poil !

Sa présence dans les cortèges de manifestants ne s’impose pas. Et pour cause. L’icône de l’époque mitterrandienne dorée, Jack Lang, est un sacré « papy résistant ». Et lui ça fait un bail qu’il a dépassé l’âge de départ à la retraite pourtant portée à 60 ans par son président vénéré. L’ancien ministre de la Culture et de l’Education nationale, les 83 ans passés, entend bien, tel Molière, mourir sur scène. Il en fait des pieds et des mains et aussi beaucoup de teintures et couleurs de son épais espace chevelu (heureux veinard) pour se maintenir à son poste de président de l’Institut du monde arabe. L’un des beaux fromages de la République auquel il tient. Et pourtant des « galoupiots » plus jeunes que lui essaieraient bien de candidater pour lui voler son fauteuil tel que l’ancien ministre de François Hollande et Emmanuel Macron, le breton Jean-Yves Le Drian, 76 ans. Un gamin que l’ancien maire et natif de Lorient. Une excellente justification pour s’intéresser à…l’Orient ! Mais ce n’est pas tout à fait le même. On n’y joue pas de la bombarde ou du biniou. En Bretagne, on raffole qui plus est de la bonne cochonaille ! Et pas que de l’andouille de Guéméné !

Il est beaucoup plus jeune et a brûlé la politesse en terme horaire à son ancienne ministre « Baboo » Borne qui l’a remplacé à Matignon. Ils ont tous les deux hier soir parlé bien sûr de la réforme de la retraite à 64 ans. Mais pas franchement avec la même intonation et très sûrement la même passion d’écoute chez les téléspectateurs. Si l’un recevait à domicile dans son bureau de l’hôtel de ville du Havre, la seconde a dû se déplacer, elle, en plateau. Pour un remake un peu de « Bonne nuit les petits » sans Nounours ni Pimprenelle et pas davantage Nicolas. C’était un peu la marchande de sable…C’est aussi vrai que l’exercice se révélait délicat pour captiver les foules. Et il n’est pas sûr que par un prompt renfort, ils se soient retrouvés aussi nombreux à la fin de l’émission ! Encore que la Première ministre a fait plus du double d’audience que le précédent invité, un certain Jean-Luc Mélenchon, à la même émission politique. C’est sûr que ce dernier va encore contester les chiffres !

J’ai préféré l’intervention de l’ ancien Premier ministre havrais, Edouard Philippe, invité aussi à s’exprimer avec élégance et dignité sur une maladie qui n’est pas plus contagieuse que grave, l’alopécie, dont il souffre depuis plusieurs années. Une transformation physique au niveau du visage avec sa chute des sourcils et un système pileux défaillant avec un crâne de plus en plus dégarni et une moustache disparue. Ce qui fait couler de l’encre et pas la meilleure. Un célèbre journal du soir parisien, il y a seulement quelques jours, n’a pas eu la même élégance en faisant en effet ses choux gras et surtout des sous-entendus malvenus liés aux maladies cachées de Georges Pompidou et de François Mitterrand ! Limite odieux…comme bien des interprétations lancées « sous le manteau » par des politiques qui ne lui veulent pas que du bien et qui ne se priveront pas d’exploiter cette tranformation physique dans la perspective de la présidentielle de 2027, dont il n’a fermé ni ouvert les portes. Sa seule certitude il ne retrouvera ni ses sourcils ni sa barbe d’ici là.

Il est aussi normand et même député européen élu sur la liste de Marine Le Pen aujourd’hui passé chez l’ennemi Zemmour depuis la dernière présidentielle, un transfert qui pourrait lui valoir lors des prochains scrutins une retraite anticipée en politique comme nombre des anciens « félons » ayant abandonné le bateau Le Pen père et fille. Aucun n’a survécu électoralement.

Le Parlement européen vient en effet de lever l’immunité parlementaire, sur réquisition du parquet d’Evreux, de l’élu Nicolas Bay, dans le cadre d’une enquête pour incitation à la haine raciale. Une enquête faisant suite à une vidéo tournée devant le chantier d’une nouvelle mosquée en construction dans le chef-lieu pendant sa campagne des Régionales. C’est vrai que l’élu nationaliste n’y avait pas été avec le dos de la cuillère à l’époque. Et que dire alors des commentaires des plus odieux parus sur les reseaux sociaux signés des supporters du RN. Ce dont s’était notamment ému l’un de ses concurrents à ce scrutin, l’élu socialiste d’opposition municipale ébröicienne, Timour Veyri. Qui aujourd’hui ou plutôt hier s’est félicité que ces « propos inqualifables puissent lui valoir une comparution publique devant notre justice ». Affaire à suivre…