C’était hier la niche parlementaire réservée au Parti socialiste. Ouaf-ouaf. On n’a donc pas parlé retraite. Encore que le camp du Président a battu en retraite ou plutôt quitté l’hémicycle de façon spectaculaire avant le vote. Quelle ambiance électrique ! Permettant ainsi l’adoption du texte déposé par le député socialiste de l’Eure, Philippe Brun, qui, en huit mois seulement, a fait son chemin ! Il se souviendra probablement longtemps de ce scrutin: une victoire lumineuse avec 205 voix contre une. Bravo au courageux ou la courageuse. Seul(e) contre tous.
Les « Renaissants » ont pris un sacré coup de bambou. Seraient-ils goulus comme les pandas, grands amateurs de cette nourriture végétale ? Officiellement, ils sont sortis car ils estimaient que ce vote sur la nationalisation totale d’EDF avec l’étendue du bouclier tarifaire en direction des artisans et notamment des boulangers, détournait la constitution. Peut-être « ben que oui » ou « ben que non » comme on disait autrefois dans les chaumières normandes chères au jeune député « rose » de l’Eure.
Allez savoir s’ils ne craignaient pas d’être plutôt mis en minorité. D’où leur…extrême vigueur dans l’obstruction. Quelle que soit la raison, bonne ou mauvaise, il n’est jamais très glorieux de tourner les talons. La « bordélisation » n’est pas plus acceptable dans le camp de la majorité présidentielle qu’au niveau des extrêmes, champions toutes catégories, qui ont donc réussi à faire passer, sans la moindre difficulté, leur texte avec un score rarissime, avec l’appui des voix des Républicains. NUPES, Rassemblement national et LR, même combat…
Ca fait quand même désordre cette succession ininterrompue de pitreries de séances. Avec ces partis de l’extrême qui s’entretuent verbalement dans les travées mais parviennent parfois néanmoins à s’entendre de temps à autre avec aussi la droite républicaine qui ne sait vraiment plus où elle est ! Même si l’adoption par l’Assemblée (elle sera combattue au Sénat) ne changera pas grand chose dans la gouvernance d’EDF (qui elle n’est pas prête de revendiquer un bénéfice de 10 ou 20 milliards vu l’état désastreux de ses finances) comment peut-on comprendre ce vote républicain bien inutile surtout dans le contexte actuel. Ce sont les boulangers qui vont aussi être contents de cette volte-face curieuse des macronistes !
Qui s’émeut également aujourd’hui depuis hier soir de l’attitude « suicidaire » de Jean-Luc Mélenchon qui a claqué la porte d’un plateau de télévision avant la fin de son débat sur BFM en insultant le journaliste animateur comparé à un « sadique », le traitant de tous les noms. Ce dernier avait osé l’interroger sur une autre séance de cinéma dans l’hémicycle avec l’intervention de son « héritier » putatif, Adrien Quattenens sur les bancs des députés. Même si on ne peut pas lui donner totalement sur tort sur la défense « touchante » mais sans claque de son « poulain » , (le ch’ti gifleur) en dépit de sa faute condamnable et condamnée, ne mérite pas pour autant cette chasse à l’homme un gros poil démesurée), comment accepter un tel comportement indigne même d’un ancien élu de la République ! « Foutez-lui la paix, lâchez-nous, vous êtes des gens sans foi ni loi » a lancé dans son violent réquisitoire le « papa » de la France insoumise.
PS: L’Eure toujours, mais cettte fois-ci dans la capitale, Evreux, où un artisan boulanger du coeur de ville au slogan « fabricant de douceurs » a mis à disposition de sa clientèle une petite urne avec ces quelques mots « Face à la flambée des prix de l’énergie, pour aider le boulanger qui se lève tôt pour vous faire les baguettes et les croissants que vous aimez tant ». Un appel à la générosité quand même surprenant et ce malgré toute l’affection et la solidarité que l’on peut avoir à l’égard d’une profession bien sinistrée avec l’explosion des coûts de l’énergie et des matières premières. Pas sûr que toute sa clientèle ait apprécié de passer par la voie de l’urne. Quel sera le taux de participation à cette quête ?