Une précocité très exceptionnelle et plus que juvénile!

Charlie, 2 ans, faisait partie avec ses parents (non, il n’est pas venu tout seul comme un grand) du cortège de la manifestation parsienne contre la réforme de la retraite à 64 ans. Et une caméra-son a retenu ses quelques mots de bambin: « c’est non ». Voilà une précocité exceptionnelle risquant de figurer dignement dans le livre Guiness des records ! J’en connais maintenant qui vont refuser d’être toujours « Charlie ».

Plus sérieusement il est regrettable pour ne pas dire plus d’assister à cette instrumentalisation et l’utilisation à des fins politiques d’un si jeune enfant. Et ce quelque que soit la nature du défilé et l’identité de ses initiateurs. De gauche comme de droite, même si ces derniers, d’une façon générale, n’ont pas la même culture des cortèges dans les rues. Si l’on excepte l’imposante « manife » parisienne des années Mitterrand pour la défense de l’école libre où celles répétitives de la « manife » contre le « mariage pour tous » et hostile à la loi Taubira. Où les petits tout aussi embrigadés réclamaient alors « un papa et une maman » ! Les slogans changent…

C’était un peu le même « public »…favorable au privé. Pas vraiment le même que celui des journées d’actions, nous en étions à la quatrième, des organisations syndicales toujours unies (pour combien de temps encore si la situation dégénère? ) pour faire plier le gouvernement. La première un samedi qui se voulait être très familiale en période de vacances scolaires pour deux des zones. La preuve avec Charlie et tant d’autres, un petit peu plus âgés tout de même. Il n’y avait pas non plus que les landeaux de la colère ! Mais aussi bien des bandeaux du même tonneau que lors des précédents cortèges. Ce n’est pas facile de se renouveler dans le texte. C’est aussi tellement sympa d’entendre tous ces parents fiers de cette sortie en famille destinée à montrer à leur progéniture le bon chemin de la lutte. Il n’y a pas d’âge pour bien apprendre. Il n’est jamais trop tôt de défendre son hypothétique retraite cinquante ans à l’avance !

Les organisateurs avaient la moustache joyeuse comme celle de « Philou » Martinez, le « lider maximo » de la CGT (pour un mois encore ensuite c’est la « quille » comme dirigeant) à l’annonce du succès de la journée (environ 2,5 millions de marcheurs sur l’ensemble du territoire contre 1 million ou seulement pour le ministère de l’Intérieur). Le million, le million…Sans jouer au loto. Une mobilisation donc réussie même si on est loin d’avoir atteint le raz-de-marée espéré et annoncé par les intéressés. Des grandes marées mais sans plus.

La suite au prochain numéro, jeudi prochain et surtout après le 7 mars, date annoncée pour le démarrage des blocages de la France. Sans oublier le retour du « grand bazar » demain dans les travées de l’hémicycle. Pour une « NUPES show » (à moins que LFI change de tactique) ou une nouvelle « boyardisation » de l’Assemblée nationale, alors que le héros de la France insoumise, l’ancien syndicaliste étudiant, s’apprête à être placé sous surveillance rapprochée comme d’autres des personnalités politiques menacées de façon certes scandaleuse. Un député crachant régulièrement son venin contre la police sous la protection de ces mêmes fonctionnaires, ça ne manque pas de gros sel ! Ils vont être contents ses « copains » chargés de le protéger.

Pourvu qu’il n’y ait pas de bavure ! Tant qu’ils ne l’empêchent pas de s’adonner à son sport favori: l’envoi du tweet. L’un des derniers en date de ce week-end étant lié au rejet, à une voix près, du texte présenté par les socialistes réclamant des repas à un euro pour la totalité des étudiants rejeté par la majorité présidentielle.

Même s’il n’est peut-être pas sous le signe de la balance, il se vante, vengeur, de donner les identités des « affreux » « retenez bien leurs noms » s’est-il exprimé ! Et dire que nos impôts comme pour bien d’autres, toujours de droite comme de gauche et des extrêmes, vont servir à lui assurer (espérons qu’il n’ait rien réclamé) une protection des garants de l’ordre qu’il insulte régulièrement. La République est bonne et généreuse, même avec ses enfants très turbulents…