Classée sans suite judiciaire. Combien de fois des hommes politiques ont été souvent traînés dans la boue pour leurs comportements. Lynchés sur la place publique et surtout médiatique. Parfois à raison (l’accusation mais pas le lynchage) mais aussi, ça arrive aussi, à tort. Et ce quelle que soit leur appartenance politique. Mais le poison mortel de la suspicion reste bien là. Et certains dans une histoire plus ou moins récente ont vu leur « carrière » ne jamais se remettre des accusations dont ils avaient été victimes. Très longtemps après les faits reprochés. Trop tard. Surtout que le bruit et la fureur ne sont intéressants que lorsque les vilains petits canards sont exposés à la vindicte. Beaucoup moins lorsque l’accusé est blanchi. Quelques lignes seulement dans les journaux et encore ! Silence radio ou presque, si l’on peut dire, sur toutes toutes les chaînes de télé. Dernier exemple en date le classement sans suite de l’enquête concernant le député insoumis et président de la commission des finances, Eric Coquerel, accusé « d’agressions et harcèlement sexuels » par une militante de son propre mouvement. Encore une sale affaire de « marquage à la culotte » comme on dit dans le jargon footballistique qui, pendant des jours et des jours, à partir de mi-août a fait la joie des chnoniqueurs. Une grosse couche par çi, une couche triple épaisseur par là. D’où l’extrême prudence qui devrait être requise même si la présomption d’innocence n’existe plus depuis des lustres. Je m’en étais fait l’écho à l’époque. Et pourtant je ne risque pas d’être suspecté de bienveillance et pire de connivence avec mes chers ami(e)s de la France insoumise. Leur barque est déjà assez lourde pour ne pas la charger inutilement lorsque les doutes existent. Surtout pour tout ce qui relève d’atteintes liées à des comportements inapropriés sur des femmes. Surtout lorsque ces dénonciations remontent à des années, parfois couvertes par la prescription.
Une autre affaire en interne mais cette fois-ci chez Europe-Ecologie-les-Verts a défrayé tout récemment la chronique et exposé l’un de ses dirigeants, l’ancien secrétaire national, Julien Bayou, à subir les affres d’une exclusion temporaire de son parti d’avant d’être « blanchi » et réintégré après sa mise en quarantaine. Bienvenue au club des parias et bannis parfois temporaires. Et pourtant sa grande copine, papesse de l’extrême radicalité féministe et de moins en moins écologiste, Sandrine Rousseau, ne l’a pas loupé pendant des semaines dans sa robe de procureur. Heureusement que la profession de bourreau au pied de l’échafaud a disparu!
Et que dire aujourd’hui dans un autre monde, celui des faits divers et société de l’overdose médiatique puissance XXL liée au traitement que j’estime scandaleux par son ampleur de l’affaire Palmade. Un exemple significatif de la grande dérive de l’espace médiatique. Les faits avérés rien que les faits ! Et là encore, il ne s’agit pas de défendre très probablement l’indéfendable à l’égard d’un artiste qui ne fait pas partie, qui plus est, de mon Panthéon de l’humour. Mais peu importe. Le problème ne se situe pas à ce niveau. C’est sûrement un très grand malade depuis trop longtemps mais ça ne justifie pas pour autant de « balancer » le pire, qui n’est pas encore étayé de façon formelle. Quel crédit apporter à certains témoignages d’ancien proches du comédien ? L’un d’entre eux n’a pas hésité à tenter de monnayer un document filmé en sa possession. Pour faire de l’argent. Laissons le temps au temps de l’instruction. La justice doit passer. Pas celle d’autres procureurs qui livrent leurs réquisitions avant l’heure…
PS: Ce n’est certes pas nouveau dans l’histoire de l’Assemblée nationale où quelques excès de boisson ont toujours été constatés de tous temps à la buvette! Mais là, un certain nombre de députés (il ne faut pas encore là généraliser) à défaut de consommer de la cocaïne en plein hémicycle, ont bien « chargé la mule » du côté du bar du Palais Bourbon. Où ça été vraiment très « open » surtout lors de l’apothéose finale de la discussion sur la réforme des retraites. Du rarement vu à ce niveau du verre. Jusqu’à vomir. Il faut bien que jeunesse se passe. Certains n’ont même pas eu besoin de protéger leur cravate puisqu’ils n’en portent pas ! Il paraît même, toujours selon la presse, que vu l’affluence certains soirs on manque désespément de bras au sein du personnel attaché à ce haut-lieu de la culture viticole. Des bras peut-être mais assurément pas de coudes. C’est ce qu’on appelle lever les couleurs dans les coulisses pas les plus propres et dignes de représentants du bon peuple. Il ne reste plus qu’au « premier flic de France » Gérald Darmanin, qu’à dégainer une nouvelle proposition de loi pour retirer douze points du permis de conduire de nos chers députés alcoolisés…Déjà pour conduire et suivre les débats !