« Haro sur la baudet, il y avait baleines sous pavillon » hier à Versailles. Non pas au château mais à l’une des portes de la capitale, site du Salon de l’Agriculture. Très raccourci en 2022 comme un gigot pour cause de déclenchement de la guerre en Ukraine, le marathon macronien dans la première ferme de France s’est déroulé sans interruption pendant 13 heures. Pas loin de son record. Dans une ambiance forcément mitigée cochon d’inde en cette période de forts mécontentements de tous ordres.
« Il a même plu quelques queues de vache », la reine de la fête, en effet pendant cette longue déambulation présidentielle émaillée de quelques échanges houleux et huées (limitées) dans les allées. D’opposants à la retraite elle allongée à l’intervention d’activistes écolos membres de l’association « Dernière rénovation » qui essaie de faire parler d’elle et pas de la meilleure des façons parfois dans certains rendez-vous sportifs comme le Tour de France, le tournoi de tennis de Roland Garros ou même la veille au soir où une militante s’est infiltrée brièvement dans la salle de la remise des César. Elle n’a pas eu le temps de recevoir un prix sur scène. C’est balot…sans la paille.
Il avait bien mangé aussi de la viande enragée ce jeune radical soit disant défenseur du climat, arborant fièrement un tee-shirt floqué « Tu sers à quoi » ? Une interrogation au style familier « pas copain comme cochon »en direction bien sûr du chef d’Etat au cours d’un véritable dialogue de sourds . « J’accepte de me faire engueuler mais je n’aime pas tellement l’interpellation sans le débat ». En lui assénant au passage « je suis élu par le peuple français et vous, vous êtes élu par qui ? »
Un échange évidemment impossible selon le chef de l’Etat qui pourtant pendant toute la durée de sa visite n’a pas posé de lapin à ses détracteurs. Surtout pour accepter de bonne grâce des selfies avec un public plus bienveillant. Un peu plus qu’un autre opposant « climatique » très remonté et évacué lors d’une intervention un peu musclée de la garde rapprochée du chef de l’Etat. Il n’était visiblement pas venu pour réclamer un autographe mais bien pour l’apostropher avec une grande véhémence! Histoire de monter sur ses grands chevaux et faire le buzz en mode provocation. Et pourtant « Manu II », pas toujours doux comme un agneau, aime bien le contact d’homme à homme…Il avait une certaine faim de loup. Quoi de plus normal dans un tel salon, avec toutes les richesses de notre terroir à portée de bouche. Avalées au détour des stands de la bonne « tortore » chère à Pierre Perret. Histoire aussi pour tous les visiteurs (okay !) de faire le pied de grue sans pratiquer une politique de l’autruche (un animal très peu répandu sur notre territoire) lors des arrêts aux stands gourmands. Où il n’était pas nécessaire de changer de pneumatiques comme sur les circuits automobiles de formule I. Mais plutôt de verres au détour des régions viticoles. Ce qui n’empêcha pas néanmoins le Président d’évoquer la question…de l’eau (pas forcément la boisson préférée du public) qui comme les énergies se doit d’être préservé, d’où son message fort et clair sur la nécessité pour nos compatriotes de penser à la préserver et à limiter sa consommation. Un appel à la sobriété assez original en un tel lieu mais si nécessaire hélas ! Sa Première ministre, Elisabeth Borne détaillera elle dès demain lundi le nouveau plan pesticides prévu, de nature à donner une meilleure visibilité à nos agriculteurs avec la perspective souhaitée de voir le calendrier européen correspondre à celui français…Une autre paire de…manchons de canards !