C’est leur lutte finale pour « mettre à genoux » l’économie française. Et ils s’en vantent avec un culot exceptionnel. Vous avez bouffé pendant plusieurs jours des chiffres les plus alarmistes sur l’inflation prévue pour un mois de mars prévu pour être dévastateur. Le grand argentier de Bercy, Bruno Le Maire, dément l’arrivée d’un tel tsunami et se veut plus rassurant. « Il n’y aura pas de mars rouge. Il ne faut pas faire peur aux français ». Son crédit est en jeu. Banco. Des prévisions cataclysmiques selon les télés et radios qui n’ont eu de cesse en effet de mettre la barre la plus haute jusqu’à évoquer un panier de la ménagère augmenté de plus de 20 % dans les prochains jours dans l’alimentaire. Il y a vraiment néanmoins de l’abus dans la grande distribution qui profite de…l’aubaine !
Et pourquoi pas non plus de 40 % dans les rayons. Et comme à chaque fois que le pire est annoncé, la ruée dans les allées pour « faire ses provisions » a aussi dépassé le mur du son. Ou celui des…cons si cher il y a quelques années au syndicat national de la magistrature contre les politiciens et dirigeants de droite en priorité. Comme au niveau des pompes à carburants. Le bruit et la fureur qui nous pendent donc au nez à partir de mardi prochain. Avec des perspectives toutes aussi joyeuses. Surtout pour les « travailleurs ». Là aussi on va en déguster des chiffres les plus affolants.
Les fédérations les plus puissantes de la CGT en lançant hier soir leurs « festivités » assurent déjà avoir gagné alors que la match retour, après les vacances scolaires pas trop perturbées, avec le gouvernement n’est pas encore commencé. Cela ne les empêche pas de croire un seul instant à leur triomphe dans l’action avec des grèves chaque jour reconductibles. Jusqu’à mettre le gouvernement dans les cordes. Les paris sont risqués. Le chef de l’Etat, s’il cède au final, pourra plier ses…gaules. Il pourrait le cas échéant mettre un panneau annonçant devant l’Elysée: « fermeture de la pêche jusqu’à la fin de mon mandat présidentiel ».
Reste à savoir si le « bordel » général espéré » ou supporté par une majorité de nos compatriotes mordra à l’hameçon. Les temps ne sont plus les mêmes. Et la conjoncture actuelle avec un pouvoir d’achat limité donnerait plutôt un avantage à l’exécutif. Surtout, qui plus est, si le Sénat, dans un climat beaucoup plus apaisé que le sinistre chaos de l’Assemblée nationale, vote la loi sur l’allongement de l’âge de la retraite le 12 mars. Ce qui devrait être le cas. Le Palais du Luxembourg ne ressemblera en rien à une ZAD digne de Notre-Dame des Landes ou du Palais Bourbon.
Les perturbations risquent néanmoins d’être terribles dans les secteurs des transports, le rail, l’énergie, les ports et docks, les industries chimiques, l’éducation nationale, leurs bastions traditionnels où la culture de la grève est très professionnelle. Un grand art qui leur appartient vraiment où là ils n’ont pas de concurrents à leur niveau « surélevé ». Ils peuvent eux se le permettre davantage. Ce qui ne sera pas forcément le cas d’autres millions de professionnels d’autres secteurs beaucoup moins privilégiés. Des jours de grève ça coûte très cher surtout sur le pouvoir d’achat des malheureux déjà bien sinistré avec toutes ces hausses enregistrées depuis un an. Là encore la guerre en Ukraine a trop bon dos pour justifier toutes ces augmentations !