Le bal des hypocrites fait davantage recette que banquette !

Un bien beau bal des hypocrites ! Ce sont d’autres petits rats (pas ceux des rues) et ils ne sont pas de l’opéra. Ils et elles ne portent pas de tutu (c’est dommage) et ne chaussent pas davantage de ballerines sponsorisées par Repetto ! Ils n’interprètent pas davantage « Le lac des cygnes » ou « Casse noisette » avec le « Martinez band’s » sur scène, parrainé par la Caisse d’Epargne. Encore que ! On ne nous épargne pas en effet grand chose dans cette insupportable posture à rallonges. Digne de celle de la table autour de laquelle Vladimir reçut avec tant de chaleur il y a plus d’un an son hôte « Manu » pas encore II, au Kremlin, à quelques jours du délenchement de la guerre en Ukraine. On ne peut pas dire, même si la pandémie s’est éloignée, que l’ait assisté depuis à un rapprochement entre les deux présidents.

C’est quand même assez drôle d’entendre les organisations syndicales hurler à la mort après le refus du chef de l’Etat de les recevoir. Un « mépris jugé scandaleux » par les intéressés dont les plus « grandes gueules » promettent pourtant le pire à celui qui les braquerait. Son seul courrier de fin de non-recevoir n’a pas surpris grand monde. Ils sont pourtant furieux. Ils voulaient tellement échanger des…balles pas vraiment neuves avec leur idole de l’Elysée. Il n’y aura pas match. On a quand même manqué de sacrées images: vous imaginez si le maître de l’Elysée avait loué pour l’occasion une table de dimension poutinienne avec les duettistes « Lolo et Philou » et consorts assis à bonne distance du souverain. Avec pourquoi pas (soyons fous) des pistolets dissimulés à chaque bout de la table comme dans les films de James Bond ! Vous imaginez cette scène finale (c’est bientôt l’âge de sa retraite) avec Philou Martinez dans le rôle du commandeur 007 dans sa tenue de gala échappé de la banquise. Sa reconversion est toute trouvée. Quelle classe ! Au niveau séduction il faudra qu’il peaufine un peu son art le « moustachu » On recherche les futures James Bond girls.

Dans une démocratie apaisée ça aurait été très bien, mais là franchement, qu’espéraient-ils ? « Place au travail parlementaire » leur a-t-il répondu sans la moindre surprise. Pas plus l’un que les autres n’entendaient infléchir leur position…de missionnaire d’une cause très opposée. D’où l’inutilité de cette confrontation « cinéma » qui serait arrivée de toute façon trop tard. Et puis à quoi ça sert que Babeth Borne se décarcasse et laisse le patron continuer de s’intéresser, voire de privilégier les dossiers liés à l’Europe et au monde. Ce dont on lui fait aussi le reproche. Il ne devrait consacrer ses longues journées qu’à l’âge de la retraite à entendre certains. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, l’amoncellement des poubelles bien garnies gagne du terrain autour de l’Elysée. Soyez rassurés: le palais présidentiel ne risque pas d’être encerclé par une pyramide de déchets. Ce ne sera jamais festin pour les rats d’égoûts à l’approche du haut-lieu du pouvoir politique national.

Comme celui d’ailleurs du Palais du Luxembourg qui, jusqu’à présent, tenait rarement la vedette contrairement à son grand frère du Palais Bourbon. Mais là vraiment, les sénateurs dont on reprochait leur fameux rythme lent, d’où l’expression de « pas de sénateur », ont mis le turbo. Beaucoups moins pressés, leurs collègues de gauche de la Haute-Assemblée ont tenté en vain de bloquer le vote en accumulant le dépôt nuitamment de sous-amendements. Ca ne doit pas dormir un sénateur de la NUPES. La niche ne n’est pas pour eux. Les aboiements beaucoup plus. Et ce d’autant plus qu’ils ont osé comparer leurs collègues de droite et du centre à de « vulgaires toutous » du pouvoir macroniste. La pire injure probablement pour l’ancien vétérinaire de Rambouillet, « Gégé » Larcher, le bon vivant qui n’est pas du genre pourtant à se contenter de « nonos », même à bonne moelle, dans son assiette. Trop d’obstructions tue l’obstruction et l’exécutif a donc dégainé un nouvel article déjà employé du temps de Raymond Barre et de François Fillon: le vote bloqué de façon à contraindre la seconde chambre à examiner dans les temps tous les articles afin d’en finir d’ici à dimanche minuit. Date limite de péremption. Avant de retraverser la Seine. Pour une brasse coulée pour quels nageurs de combats ? Pour qui le carrosse ? Qui se transformera en citrouilles ?

PS: Une amicale pensée surtout à mes Cendrillon-lectrices de ce blog qui aujourd’hui fêtent leur anniversaire. Record battu aujourd’hui avec sept reines et princes charmants. Une date historique du 11 mars qui elle ne souffre pas de la moindre contestation puisque ne venant pas du ministère de l’Intérieur ou des stands de merguez-saucisses des organisations syndicales, qui en sont déjà aussi à sept manifestations contre l’allongement de l’âge de la retraite. Les premiers et premières prennent aussi un an de plus et ils ne manifestent pas pour autant…Sinon de joie bien sûr pour souffler leurs bougies avec leurs proches ! Belle journée.

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