Ici Londres. Le président parle aux français. Vive le Québec libre et l’Algérie française. Quel mélange des époques. Mais quand même, quelle clownerie dans le nouvel « Intervilles » parlementaire où il ne manquait que les vachettes et le duo Léon Zitrone-Guy Lux d’un autre siècle, hier après-midi, dans l’arène de l’Assemblée nationale. Charles-Amédée de Courson, l’initiateur de la motion de censure transpartis (qui à neuf voix près a failli passer) farouche opposant au Mariage pour tous, main dans la main et bague au doigt avec notamment le pire des braillards, l’insoumis Louis Boyard, ancien dealer de shits pour soi-disant payer ses études) qui pourtant dans son parti a de sacrées concurrentes tellement performantes! Comme quoi tout est possible même se radicaliser comme un gaucho à 70 ans. En bonne compagnie avec principalement de jeunes élus issus des Républicains. Dix-neuf d’entre eux ont franchi le pas, mués uniquement (leur opposition à la retraite à 64 ans n’étant qu’un prétexte fumeux) par leur haine macroniste. Trois d’entre eux sont même passés par dessus la digue en votant aussi avec le camp mariniste avec l’un de leur collègue socialiste !
Il n’est qu’à voir la liste des noms des dix neuf « frondeurs » de leur parti, tous partisans de Laurent Wauquiez (en surnombre dont deux de ses proches dans son département de la Haute-Loire, dont sa propre remplaçante dont il est suppléant !) Aurélien Pradié et Xavier Bertrand. Un super trio d’ambitieux qui se détestent mutuellement
Si l’exécutif sort bien sûr affaibli de ce vote serré mais néanmoins gagnant, l’autre grand perdant a pour nom le parti des Républicains. Plus anéanti que jamais avec cette nouvelle fracture mortelle. Avec une direction désavouée par un tiers de ses députés et un chapeau à plumes à grande ambition, le président de la Région Auvergne-Rhônes-Alpes, Laurent Wauquiez, tapi courageusement dans l’ombre, la honte de la honte, alors qu’il ne s’agissait pas d’une loi ordinaire ! Une telle absence de courage et cette attitude d’indigne faux-cul ne pourront pas être oubliés le moment venu. Si son moment présidentiel vient un jour ! Une chose est sûre: son autorité est très limitée sur ses proches députés qui au nombre de cinq n’ont pas été dissuadés de faire un autre choix! Ce n’est pas très encourageant lorsqu’on ambitionne de convaincre des millions de ses compatriotes.
Ne quittons pas l’hémicycle pour regretter aussi la coupable et incompréhensible absence d’une partie non négligeable des députés de Renaissance, qui auraient pu avoir la décence de faire grâce de leur présence au moins de soutien à leur Première ministre, même si bien sûr ils n’étaient pas contraints de participer au débat puisque non signataires des deux motions de censure présentées. Et que dire de l’intervention d’un non-inscrit des plus célèbres, Adrien Quattenens, qui, au nom de ce groupe, a pris la parole. Un très curieux choix qui a entraîné le départ des bancs des ministres, de Marlène Schiappa, Clément Beaune et Olivia Grégoire. On ne peut pas les blâmer pour ce retrait provisoire. Bien au contraire.
Le « gifleur » n’est vraiment pas le mieux placé pour donner des leçons. Tout comme ses anciens amis de la France insoumise (qui très vite le redeviendront) qui fort subtilement n’ont même pas eu la politesse d’écouter la cheffe du gouvernement. Leurs copains et copines, essentiellement des lycéens et étudiants, sont entrés comme les soirs précédents dans la danse des feux de poubelles et dégradations diverses dans nombre de villes (toujours les mêmes) et dans la capitale livrée dans plusieurs quartiers aux « déambulateurs » jusqu’à tard dans la nuit.
Attention danger si la jeunesse d’extrême-gauche (majoritairement) à l’invitation de LFI et de NPA , goûte à ces plaisirs nocturnes. Les forces de l’ordre (il y a encore eu une quinzaine de blessés à déplorer) ont d’autres missions que celle d’accompagner ces quelques milliers de manifestants du soir d’ultra gauche, souvent des bons fils et filles à papa et maman qui, dans leurs amphithéatres respectifs en fac, endossent l’habit de la terreur et des blocages à l’égard de leurs collègues, à rester dans les clous !
C’est passé totalement inaperçu pour cause de journée folle de lundi, mais le président de la commission des Finances à l’Assemblée, Eric Coquerel, a encore fait parler de lui en portant un coup de poing (ils ont la main leste et baladeuse chez LFI) à un policier à l’occasion d’une manifestation-blocage dans un centre de tris dans son département de Seine-Saint-Denis, hier matin. Plainte a été déposée par la victime. Pas grand nombre d’observateurs de la vie politique n’en a parlé ! Comme c’est curieux. A moins bien sûr qu’il ne s’agisse que d’une vile accusation de l’un de ses amis policiers…Version contre version. Le député LFI, selon ses dires, aurait perdu l’équilibre et son poing aurait heurté malencontreusement le visage du fonctionnaire !
On a pas davantage parlé ou si peu du propos ce même lundi matin de Marine Le Pen qui, en cas de dissolution et de victoire du RN a reconnu qu’elle n’était pas intéressée à devenir le cas échéant la Première ministre du chef de l’Etat. Elle passe son tour et préfère se réserver pour la présidentielle. Elle ne veut pas surtout pas se « griller » la courageuse planquée ! Courage fuyons…
PS: Le président va parler. Demain à 13 heures à l’occasion du JT où il va s’entretenir avec les deux présentateurs de TFI et France 2. Le choix de la proximité avec les régions. Un duo paritaire qui a de quoi rendre jaloux le procureur cathodique de la chaîne Bolloré, Pascal Praud. Quel match ça aurait été en binome avec l’une de ses chroniqueuses de « Valeurs actuelles » Charlotte d’Ornélas, une autre grande « supportrice » du président…Le chef de l’Etat, à en croire l’un de ses visiteurs d’une réunion ce matin à l’Elysée, n’a pas plus l’intention de dissoudre l’Assemblée ni d’effectuer un remaniement ministériel et pas davantage encore d’avoir recours à un référendum. C’est trois fois niet…Et encore moins retirer bien sûr son texte sur la retraite !
Le blog de Fabrice et 