Municipales: Du 9 millimètres et « Chicago » au Havre et un train ministériel en retard à Evreux!

C’est ce qu’on appelle faire une campagne de vraie proximité avec les habitants de sa ville à grandes enjambées! C’est vrai aussi qu’il bénéficie de sacrés atouts pour avaler tous ces kilomètres en centre ville et dans les quartiers périphériques. Toujours suivi par des caméras de télévision. Une question d’habitude pour le Premier ministre et une ville qui très probablement va devenir le centre du jeu électoral de ce scrutin capital loin de Paris, dont le suspense, jusqu’alors, semble un peu amorti!

Sur cette épreuve de fond, le parcours public de toutes ces déambulations n’est pas choisi au hasard. Le professionnel sait faire. Une réception inaugurale tout d’abord avenue René-Coty, pour les nouveaux locaux de la police municipale qui, d’ici à quelques jours, va recevoir pour la première fois des équipements en armes de pistolets 9 millimètres, une décision datant de son prédécesseur, Luc Lemonnier, en juillet 2018. En bonne compagnie de nombre d’élus de l’équipe sortante qui eux ne portent pas d’uniforme! Si ne n’est celui de la confiance portée dans leurs…chefs, Edouard Philippe et Jean-Baptiste Gastinne. Après un petit tour de marché où l’accueil est bon, direction les quartiers sud pour la visite d’un chantier de déconstruction de barres d’immeubles dans le quartier difficile appelé « Chicago ». Toujours sous le focus des caméras et autres qui courent après le candidat. Une journée en quelque sorte ordinaire pour un marathon d’un gros mois qui chaque fin de semaine, sera scruté avec la plus grande attention.

Les caméras se font plus rares à Evreux, où le candidat macroniste, Guillaume Rouger, a reçu le soutien physique du ministre MoDEM, Marc Fesneau, arrivé en train avec une heure de retard, victime non pas des grévistes de la CGT ou de Sud-Rail, mais d’une panne de locomotive. Un incident de mauvaise augure ? Vite compensé par l’annonce officielle du soutien du…local de l’étape, l’ancien député devenu ministre à Bercy, Bruno Le Maire, mais qui se fait de plus en plus rare dans la capitale de l’Eure. Et qui très probablement ne mènera pas campagne néanmoins, bras dessus-bras dessous, avec plusieurs de ses amis contre son ancien suppléant, Guy Lefrand, tête de liste « Républicaine ». Un petit coup de main qui ne mange pas…de pain dans la mesure où l’ancien député d’Evreux a fait une croix sur sa carrière politique dans l’Eure. Ce qui n’est pas le cas de son collègue de gouvernement et ancien jeune protégé, Sébastien Lecornu, qui lui, a bien l’intention de poursuivre son chemin (sénatorial ?) dans le département. Pas facile de trop s’exposer à côté d’une tête de liste dont les chances de succès sont a priori pour le moins très limitées…

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