C’est quand même exceptionnel ! Les mêmes politiques qui, il y a quelques années, avec un soutien très appuyé de la classe médiatique allant dans le sens du vent, n’avaient à la bouche que l’absolue nécessité d’une dimunition drastique du parc nucléaire civil et n’avaient pas manqué à l’époque d’applaudir la fermeture de la plus vieille centrale de Fessenheim (si l’on excepte bien sûr la droite anciennement au pouvoir avec son dernier président, Nicolas Sarkozy) sous la pression « verte » du temps de François Hollande, ne parlent depuis quelques semaines que de décisions stratégiques abominables. Le président Macron, qui, dans la foulée de son prédécesseur, au début de son premier mandat, avait entériné la fermeture de Fessenheim et l’arrêt programmé de plusieurs réacteurs, s’est trouvé contraint il y a deux ans de revoir sa copie. Certes un peu tard en annonçant tout de même un heureux revirement de politique énergétique et la construction de 6 ou 7 nouveaux EPR.
Il serait déjà bien et surtout urgent que les 32 réacteurs (sur 56) aujourd’hui à l’arrêt sur l’ensemble du territoire redémarrent dans un avenir rapproché car le temps presse pour la fourniture électrique dans un prochain hiver de tous les dangers. Mme la ministre a promis que toutes ces centrales redémarreraient à hauteur d’une par semaine. Un engagement bien audacieux ! Plus facile à dire qu’à faire. Et là encore les spécialistes se chipouillent, pour ne pas dire plus, comme au bon vieux temps du covid 19 sur la possibilité de pouvoir relancer ces réacteurs dans des délais raisonnables. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s’est voulue néanmoins « raisonnablement » rassurante hier à l’issue du Conseil de défense (très décrié par les oppositions) sur ce dossier énergies capital et Total !
A quellle sauce allons-nous être mangés au coeur de l’hiver avec ces conseils de sobriété lancés et répétés par le gouvernement. Et là encore, l’exécutif a remis au gout du jour un vieux jeu d’antan, le yoyo en ne parlant pas vraiment de la même voix. Hier c’était davantage un message plus tempéré et non plus le pire des scénarios toujours possible pour les prochains mois et les coupures de gaz et d’électricité comme cadeau de fin d’année au pied du sapin, consécutifs à ces chantages successifs du régime russe.
Le bras de fer continue et pendant ce temps-là notre industrie très dépensière en énergies pour faire tourner ses usines n’annonce rien de bon pour les prohaines semaines. Elle a déjà annoncé des fermetures et le recours au chômage partiel pour des milliers de ses salariés. Les secteurs les plus touchés: l’aluminium, l’acier, le caoutchouc, le verre, le plastique, très pourvoyeurs aussi en emplois. Pourvu que le réchauffement climatique se poursuive au coeur de l’hiver. Il ne manquerait plus que les températures descendent trop bas…Là on pourrait se retrouverait en culotte courte (pas vraiment souhaitable en période hivernale) même si le pire n’est jamais certain !
Espérons encore que les Républicains ne tiendront pas en décembre à la lueur de la bougie, leur grand raout pour élire leur nouveau président, successeur de Christian Jacob.
Aux deux hommes déjà candidats, Eric Ciotti (le finaliste malheureux de la primaire présidentielle LR) et Aurélien Pradié, un jeune loup des Causses pas très éloigné de Gévaudan, et député du Lot, vient de s’ajouter un troisième homme qui officiellement hésitait encore juqu’à quelques jours. Grande nouvelle: le sénateur vendéen et président du groupe au palais du Luxembourg, Bruno Retailleau (qui bénéficie du soutien de son président Gérard Larcher) a finalement décidé de se lancer dans la bataille…alors que la seule femme prétendante, Virginie Calmels, ancienne brève numéro deux de Laurent Wauquiez, alors à la tête de LR, a vu sa candidature être recalée pour une histoire de délai. Qui n’aurait pas été respecté. On n’a toujours pas entendu…la féministe d’EELV, Sandrine Rousseau, s’offusquer de cette discrimination sexiste d’un autre âge ! Un autre retard à l’ullumage. Pour rire, celui-là. En attendant de porter un nouveau souverain pontife à leur tête, les Républicains se retrouvent ce week-end pour effectuer leur rentrée à Angers (vive la douceur angevine). Adieu La Baule, une mairie gérée par l’ancien communiquant de « Sarko » Franck Louvier, jugé trop « macro compatible » et bonjour le Maine-et-Loire, la cité du Roi-René qui il y encore quelques semaines était encore administrée par un ancien compagnon, Christophe Béchu, numéro deux chez « Horizons » et nouveau ministre chargé de la Transition écologique en tandem avec sa collègue gouvernementale.
Quel que soit l’heureux élu et compte tenu des positionnement très à droite des trois candidats, on ne peut que lui souhaiter bon courage pour ramener les brebis égarées depuis les grosses catastrophes électorales ! La guerre des clans va reprendre de plus belle. A défaut de pétrole le parti des Républicains aura-t-il assez de souffle et de gaz pour repartir sur un bon pied ?
PS: A propos de bon pied on ne ne peut que saluer la renaissance du club doyen du HAC, vainqueur hier soir du derby contre son voisin de Caen, qui avant son court déplacement dans l’ancienne Haute-Normandie occupait le fauteuil de leader du championnat de seconde division de football. Quinze mille supporters dans les tribunes, il y a des lustres que le stade Océane n’avait pas connu pareille ambiance. Pour aussi un beau spectacle (retransmis sur la chaîne l’Equipe) conclu par une victoire 2-1, son premier succès de la saison sur sa pelouse après deux nuls poussifs. Comme quoi les havrais ont sorti « leurs tripes » pour prendre le meilleur sur les caennais. A la mode des tripes salées! Avec aussi à la clé une troisième place provisoire sur le podium. Pourvu que ça « doure »…« Renaissance », « Horizons », quoi de plus logique dans la ville dirigée par Edouard Philippe !