« Acquitator » Dupond-Moretti est de retour. On peut détester sa politique à la Chancellerie et encore plus le personnage, mais dans le cas présent, le Garde des sceaux a repris ses anciens accents d’ex-grand avocat pénaliste. En rapportant hier « qu’il était temps de siffler la fin de la récréation » avec cette double affaire Quattenens-Bayou. C’est vrai que l’on a atteint là un sommet avec ce grand déballage exécrable avec tous ces procureurs et procureuses aux petits pieds. Dont bien sûr la verte Sandrine Rousseau, encore en première ligne dans la démence lorsqu’il s’est agi pour elle de condamner d’office au peloton d’exécution son collègue de la NUPES, Julien Bayou, en rapport à son différend avec l’une de ses anciennes compagnes qui se serait confiée précisément à la parlementaire parisienne. Cette dernière a osé rendre vraiment publique et instrumentaliser à des sombres fins politiques son entretien privé. Qui aurait dû le rester. Mais quelque cirque que ces justices dans des tribunaux internes et douteux! Il y en a vraiment marre de ces dérives féministes caricaturales avec leurs effets pervers. Elles n’ont même pas conscience avec leur extrémisme qu’elles enfilent but après but contre leur propre camp.
D’où le coup de gueule salutaire du ministre de la Justice qui fustige cette situation: « nous sommes en train de créer une justice de droit privé qui n’a strictement aucun sens. Il n’y a qu’une seule justice: celle du code pénal. C’est extraordinairement dangereux, certains se font dévorer par un monstre qu’ils ont contribué à créer ». Tour est dit et bien dit avec les mots justes, une fois n’est pas coutume.
Même si c’est beaucoup plus anecdotique, comment ne pas crier ce matin à la crétinerie absolue qui a conduit un groupe politique, la NUPES, toujours dans les mauvais coups, a refuser, aujourd’hui au pied de la Tour Eiffel, de jouer un match de bienfaisance au profit de l’enfance victime de violences et tout ça parce que parmi les selectionnés figuraient plusieurs de leurs collègues issus des rangs du Rassemblement national. Avec qui bien sûr il est plus aisé de mêler ses voix contre le gouvernement et voter une mention de défiance et censure. Des petits arrangements entre amis. L’union fait la force.
Hostile depuis toujours aux idées propagées par ce parti, je ne peux pas pour autant donner raison à ces ayatollahs avec ou sans barbe qui vraiment mélangent tout par leur sectarisme imbécile. N’ont-ils pas honte tous ces députés-footballeurs du PC, du PS, des Verts et de LFI (forcément à la manoeuvre) adeptes d’un véritable procès de Moscou. C’est d’autant plus navrant que dans un autre temps où le Parti communiste pesait encore un quart des électeurs au lendemain de la Seconde guerre mondiale, ses députés se trouvaient également privés de ce même plaisir de se retrouver « ensemble » sur un terrain de foot car jugés non français mais…à l’Est, pendant l’époque stalinienne et ses proches successeurs. Sans remonter à la guerre froide, faut-il se souvenir que lors de la dernière mandature législative, les deux adversaires politiques que sont Louis Aliot, l’actuel maire de Perpignan, l’ex de Marine Le Pen et son collègue insoumis de la Somme, François Ruffin partagaient leur passion du ballon rond dans la même équipe sans que cela ne fasse des histoires ! Il est vrai qu’à l’époque il n’y avait pas que 7 députés marinistes contre 89 aujourd’hui. Même pas de quoi constituer à eux seuls une équipe de football, sinon à 7.
Mais le pire au final n’est-il pas que la présidente du groupe « Renaissance », à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, ait recommandé à ses collègues de ne pas non plus participer à cette rencontre à but caritatif ! Son appel, espérons-le, devrait être peu entendu par ses équipiers du parti présidentiel. C’est tellement petit… cette bêtise absolue qui a suscité un rejet poli mais néanmoins bien vu de son collègue grand amateur de ballon rond, l’ancien journaliste sportif et maire de Poissy, Karl Olive, qui, lui, mettra bien les crampons ce soir ! Et il a bien raison le capitaine du XI parlementaire qui n’hésite pas à employer le terme de « prise d’otages » ridicule…