Mauvais joueurs !

Nuit de Chine, nuit câline à l’Assemblée. Le pitoyable l’a une fois encore emporté haut la main dans l’hémicycle avec des insultes et invectives entre la majorité et ses oppositions. Et les oppositions entre elles. Les députés ont mis le grand braquet dans leur course contre la montre avant que la cloche de minuit ne sonne. Mais là on était loin du…conte de Cendrillon ! Le dernier coup de gong pour l’examen des propositions des niches parlementaires. Déjà en milieu d’après-midi, le si sémillant Aymeric Caron avait dû retirer son texte en dénonçant le jeu d’obstruction « inqualifiable » des partisans de la corrida ou pluôt hostiles à son interdiction. Nuance. Evidemment c’est plus facile que d’avouer son impuissance à faire passer une loi. Le prélude même pas inavoué à d’autres possibles interdits futurs tels que la chasse et bien d’autres névroses des insoumis et « verts ». Il ne l’a pas joué vraiment très fine sur le coup-là l’ancien journaliste, repoussoir par ses excès de verbes d’une redoutable efficacité!

C’est fou: ses copains, copines et lui multiplient les milliers d’amendements pour mettre le bazar régulièrement dans l’enceinte aux forts décibels des débats parlementaires, mais ne supportent pas qu’on leur renvoie la monnaie de la pièce. C’est vrai que 500 amendements déposés pour un tel sujet même très passionnel et volcanique c’est beaucoup trop et globalement pas très « judicieux ». Euphémisme.

La réponse du berger à la bergère (certes pas très glorieuse avec des amendements fantaisistes) dans un climat de tension rarement atteint. Comme l’absence encore trop conséquente des députés de la majorité qui jouent vraiment avec le feu dans certaines séances. En laissant leurs oppositions…majoritaires en nombre. Ils n’ont toujours pas visiblement « imprimé » que leur majorité n’était que relative. Il s’en ait fallu de peu en effet que les opposants, républicains compris, réussissent leur coup pour faire passer leur niche pour la réintégration des personnels soignants interdits d’exercer pour refus de vaccination pendant la crise épidémique. Combien sont-ils encore exclus ? Moins d’un 1 % en métropole très probablement.

On peut s’interroger sur l’utilité de telles niches qui ne servent à rien. Sinon à des aboiements un peu forts. Tels que celui d’un élu de la Guadeloupe excédé par la tournure du faux débat: avec un tonitruant « tu vas la fermer » à l’un de ses collègues. On a vu tellement pire… Et comme sur un terrain de football lorsque les équipes appuient sur les semelles sévèrement, il faut un arbitre compétent pour diriger et siffler à bon escient du haut du perchoir !

Ce serait presque risible que d’entendre vociférer les insoumis donneurs de leçons crier au déni de démocratie alors qu’eux aussi ne se privent pas pour bloquer les débats. Il y aurait même eu dans les travées des menaces physiques et d’intimidation commises par la « copine » de la « Merluche » Sofia Chekirou, celle qui était aux côtés de JLM lors de sa fameuse interpellation matinale et musclée, un parangon de grande démocrate ! La République et ses valeurs cardinales ils la représentent tellement bien.

Et là encore les mauvais joueurs de part et d’autre ont rivalisé dans des outrances toutes aussi inqualifiables. Un comportement inadmissible et déprimant qui ne fait pas honneur à la politique. Une vitrine nationale qui s’enfonce de jour en jour dans la plus grande des médiocrités. Salie par une grosse poignée de « guignols » de toutes tendances ne faisant pas honneur à leur mandat. Quel triste cinéma. Qui rime avec corrida. Alors que quelques heures plus tôt une belle concorde, tellement exceptionnelle, avait été trouvée pour voter la constitutionnalité de la loi sur l’avortement avec une nouvelle…conversion spectaculaire de Marine Le Pen. Seuls une trentaine de députés (républicains et RN) se sont opposés à cette délibération déposée par la France insoumise. Reste que d’autres obstacles devront être franchis pour atteindre la constitutionnalité même s’il faut reconnaître, là encore, qu’il n’existait pas de menace à court terme et d’extrême urgence dans notre pays pour légiférer, contrairement aux Etats-Unis.

Cocorico: le chef de l’Etat a enfin sa…première vraie « plainte ». Il y a droit comme les autres, communistes, socialistes, insoumis, verts, centristes, républicains, marinistes, avant lui. La liste est longue. Chacun son tour. Ca prouve bien la totale indépendance de ces juges habillés en procureurs. Il est permis de rire. Le parquet national financier, le « vilain » gendarme, sort la matraque, instrument favori de la justice un gros poil politisée. Ils aiment se payer la bête. Et ce quelle que soit l’épaisseur de son « cuir ». Quel bonheur que d’essayer d’accrocher le président de la République, soupçonné de financement douteux de ses deux campagnes de 2017 et 2022 avec la complicité des « affreux » du cabinet McKinsey. Ils viennent d’annoncer l’ouverture d’une information judiciaire. Tremble « Manu II »: les juges politiques sont là…Ah, ca ira, ça ira… les présidents « aristocrates » à la Lanterne, la résidence secondaire présidentielle à quelques lieues du château de Versailles ! Dans le cas présent, les fourches du bon peuple révolutionnaire ont été remplacées…par les robes à hermines de nos juges. Pas vraiment la tenue des sans culotte de l’époque. Les outrages ne sont pas de même nature !

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