Une très bonne nouvelle d’entrée: il n’y a pas eu d’incidents et de débordements pour célébrer une victoire. Non pas celle de l’équipe du Maroc sur les Champs-Elysées, mais bien celle du niçois Eric Ciotti, vainqueur de sa finale (plus serrée que prévue avec du 53-47) contre le vendéen Bruno Retailleau. Des foules en délire n’ont pas défilé avec son portrait dans toute la France. Comme quoi finalement Gérald Darmanin, un ancien de la maison « républicaine » tient bien le pays ! Avec « Rico » point besoin des escadrons de gendarmerie mobile ou des CRS pour maintenir ses supporters. Ca se passe en bon ordre ! Comme quoi il ne faut pas désespérer de tout.
Le député de la « Baie des anges » qui se veut être un grand rassembleur en cumulant aussi ses fonctions avec celle de directeur de campagne de président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, arrive donc à la tête de LR avec, sur son porte-bagage, Laurent Wauquiez, qui de façon très démocratique, a déjà été annoncé par l’heureux nouvel élu comme le futur candidat républicain à la prochaine présidentielle. Circulez il n’y rien à voir. « Lolo » de Lyon et du Puy-en-Velay, c’est le meilleur…pour succéder à Emmanuel Macron. Il ne fera qu’un bouchée de ses rivaux en 2027. Oseront-ils même devant le danger, le match étant plié d’avance, à se présenter au départ de la course ?
Eric Ciotti président de l’ex-grande famille gaulliste, celle du Général, bien sûr puis de ses successeurs, Georges Pompidou, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, qui aurait pu imaginer pareil événement planétaire arriver un jour ! C’est dire l’état de cette formation politique en situation d’urgence absolue. Ou très rapprochée.
Et ça n’aurait pas été…pire ou meilleur avec le second finaliste. Les premiers départs sont intervenus, à peine le score déclaré, tels que celui du maire de Metz. Le plus notable jusqu’à présent. La Croix de Lorraine ça vous dit quelque chose ! Même si le pire n’est jamais sûr, il est permis de craindre pour la nouvelle équipe dirigeante « à droite toute dans ses bottes » une hémorragie à la fois d’électeurs et d’élus. En partance pour un certain nombre d’entre eux sous d’autres bannières aux couleurs jugées plus porteuses de « Renaissance » et de « Horizons ». Probablement beaucoup moins du côté du MoDEM. La liste des transferts « risque » d’être gourmande même sans prime à la signature !
Des départs pas vraiment surprenants. Les partants attendaient logiquement le coup de …sifflet final de cette élection interne. Ainsi au Havre, navire amiral de la « Philippie » où dans la foulée du résultat du match Ciotti-Retailleau, un élu local, à la fois adjoint au maire et conseiller régional de Normandie, militant depuis l’âge de ses quinze ans à l’UMP, Augustin Boeuf, a décidé de rendre sa carte. « Je prends acte des résultats. Ma vision de la droite n’est pas celle de l’exclusion, des querelles locales portées au niveau national ou d’une ligne identitaire ». Et le jeune élu qui se dit désormais « libre et concentré sur ses mandats locaux » de souhaiter néanmoins « bonne continuation aux fidèles militants et élus locaux qui feront le choix de rester. Je veux aussi les remercier pour tout ce qu’ils m’ont apporté tout au long de ces années ». Au niveau des élus locaux et communautaires, ils n’étaient déjà plus nombreux depuis des années à afficher leur fidélité à leur parti d’origine. Celui d’Antoine Rufenacht, le « père la victoire » en 1995 et preneur du bastion communiste. Sans l’ancien Premier ministre, point de salut ou d’avenir politique dans la cité de la Porte océane…La porte y est bien fermée à double tour !
PS: Refoulée de la nouvelle équipe dirigeante de la France insoumise désormais placée sous l’autorité du « coordinateur » Manuel Bompard, la NUPES tendance très féministe, Clémentine Autin, (écartée comme François Ruffin) pique aujourd’hui une grosse colère dans les colonnes et surtout à la Une de « Libé » où elle s’emporte contre la ligne directrice de la maison Mélenchon en parlant de la « nécessité de démocratisation de LFI » . En grande démocrate elle se pose aussi là la fille d’un ancien chanteur. Ses amis contrairement aux Verts et LR en élections internes dimanche n’ont effectivement pas eu leur mot à dire pour choisir leurs dirigeants ! Le « che » furieux que son autorité de statue du commandeur marxiste puisse être ébréchée dénonce la ligne éditoriale du quotidien qui « salit » son parti. Règlement de comptes chez les « gauchos »…Ça purge ! Le ver est dans le fruit…