C’est ce qu’on appelle prendre un coup de jeune bien désagréable en la circonstance. La « Gilet jaunisation » de la grève en signe de contestation et du rejet à la fois des politiques et des syndicats prend toute sa mesure avec ce mouvement lancé par un collectif anonyme de contrôleurs de la SNCF. A visage couvert, ces non-syndiqués ont utilisé les réseaux sociaux pour faire fructifier leur « petite entreprise » de démolisseurs d’un service soit-disant encore public. Qui va perdre dans l’affaire environ une centaine de millions d’euros…payés au final par tous les contribuables. On est pas à ça près, vu l’état de la dette en France. Ce mouvement va coûter en effet beaucoup plus cher que les revalorisations salariales et au final c’est l’Etat qui paie toujours plus les déficits générés en partie par des irresponsables qui plus est cette fois-ci masqués ! Bonjour le dialogue social déjà très difficile, voire impossible entre la direction et ses interlocuteurs syndicaux. La SNCF restant un bastion encore très fort dans la syndicalisation de ses personnels. On s’en fout aussi des plates excuses du patron du rail français ! Non aux trains fantômes.
L’anonymat (quel courage) le plus complet gagne inexorablement du terrain. Facilité par la faillite des centrales syndicales de plus en plus débordées par leurs bases. Et le « bordel » est un éternel recommencement à chaque vacance de fin d’année. 16 grèves en fin d’année sur les 19 dernières. Record mondial inégalé et encore s’il n’y avait pas eu les empêchements « Covid » on atteindrait probablement un grand chelem. Sans parler des grands départs en période estivale. Un « marronnier » dans le jargon journalistique. Et les « cabossés » ou « glands » abandonnés sur les quais de gare (on n’a pas beaucoup entendu depuis quelques jours le ministre des Transports, Clément Beaune, aux abonnés absents) ce sont toujours les malheureuses victimes désemparées de ces insupportables et répétitives prises d’otages. Un gros mot réfusé par les fauteurs de troubles. Une grève aussi incontrôlée qu’incontrôlable qu’à même dénoncé ce matin un leader syndical le plus souvent responsable, Laurent Berger, qui, en son nom personnel et celui de son syndicat réformiste de la CFDT n’a pas eu de mots asez fermes sur les lourdes sanctions infligées aux usagers du rail. Alors que ses propres syndicalistes avaient signé il y a quelques semaines les revalorisations proposées par la direction de la SNCF. Qui sans être géniales étaient tout de même acceptables. À Noël ce devrait être plutôt la trêve que la grève !
Il a été tout aussi clair sur une autre question qui fâche: la réforme de l’âge de la retraite et son allongement à 64 ou 65 ans. Qui ne trouve toujours pas grâce à ses yeux. C’est définitif, il est hors de question que la CFDT accepte une mesure « brutale » qui selon lui « va frapper et pénaliser les plus modestes ».
Ce qui ne l’empêche pas néanmoins de croire encore à l’existence toujours possible de leviers pour infléchir le gouvernement à partir du 10 janvier prochain. Il y croit néanmoins sans trop y croire en rappelant une fois encore que le système des retraites « n’est pas en état de mort » même s’il pense nécessaire un « retour à l’équilibre ». Qui serait favorisé selon son propos si « l’emploi des séniors grimpait de 30 à 40 % à l’approche de l’âge de la retraite ». D’où ce nouvel appel lancé à l’attention du patronat.
Elles faisaient davantage plaisir à voir ces images émouvantes de standing-ovation au Congrès américain, la Chambre des représentants à Washington, avec l’accueil en quelque sorte du héros et chef de guerre ukrainien Zelensky. Toujours fidèle à sa tenue kaki qu’il ne quitte plus depuis dix mois, lors de son bref déplacement outre-Atlantique. Plutôt très positif avec l’assurance de pouvoir compter sur une aide militaire supplémentaire de l’ordre de 45 milliards de dollars et la promesse de voir son armée être dotée d’une batterie de missiles Patriots, pour assurer une meilleure efficacité de la sécurité de son espace aérien ! « L’Ukraine est bien vivante, a t-il notamment déclaré à ses hôtes et ne se rendra jamais ». On veut bien le croire…tant la détermination de son peuple et de son armée force l’admiration.