Vont-ils couper à coeur ou rester sur la carreau en se partageant des trèfles ou plutôt des nèfles. Ca risque de piquer dur au pied de la Bonne-Mère à Marseille. Et pas vraiment pour reprendre le tournage de « Plus belle la vie ». C’est Pagnol au PS qui va dedistribuer les cartes. Il est loin d’être sûr, sur fond de bouillabaisse bien épaisse, que les deux tourtereaux qui s’aiment d’amour, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol se partagent le nid du Parti socialiste. Quand les brindilles sont remplacées par de véritables poutres. Ils se sont déchirés jusqu’au dernier moment sur l’identité du vainqueur, chacun des deux finalistes et leurs troupes respectives revendiquant la victoire.
Le premier n’est pas vraiment partageur. Il ne voulait absolument pas céder à une logique paritaire en accueillant une moitié des partisans du maire de Rouen dans l’équipe dirigeante. Et cette situation fait en toute logique piailler le désanchanté…Rossignol normand. Ca tombe bien avec l’actualité puisque c’est aujourd’hui et demain l’opération du comptage des oiseaux en France. Des mésanges charbonnières aux espèces moins connues. Les plumes vont voler. Pan pan sur le bec. Toutes griffes dehors. Tant que les protagonistes ne s’entretetuent pas à balles réelles dans les quartiers chauds. Un sport très privilégié dans la cité phocéenne qui, on le sait, vit une passion pour d’autres balles, celles des joueurs de l’OM. Leur équipe favorite.
Tacles par derrière, mises sur la touche, accrochages de maillots, coups pas très francs, on va aussi parler « foot » en politique côté coulisses socialistes qui, il faut bien le reconnaître, n’intéressent pas grand nombre. L’incertitude du match est heureusement venue apporter un peu de piment…
Du piment il y en a aussi beaucoup pour le futur match entre parlementaires à propos de la réforme sur l’allongement de l’âge de la retraite qui exacerbe de fortes tensions. Le score promet d’être ric-rac pour délivrer les noms des vainqueurs. Entre l’exécutif et ses oppositions. Au dernier concours de pronostics, le camp majoritaire devrait l’emporter d’une très courte tête à la Giroud grâce au renfort suffisant des députés républicains. Ca peut encore changer d’ici là. Car un grand nombre d’élus LR n’ont pas dit leur dernier mot: niet, niet, niet. Même s’ils sont favorables globalement à cette réforme, pas question pour eux de jouer les supplétifs d’un président qu’ils voudraient voir tomber. Lourdement. Leurs états d’âmes se sont transformés au fil des jours en « état » d’armes au pied ! Ca la foutrait mal néanmoins que le nouveau président, « Rico » Ciotti, favorable à cette réforme, soit dejugé d’entrée par ses pairs, alors que du côté du camp majoritaire, certains députés MoDEM et Horizons de ces groupes ne cachent pas leur insatisfaction sur le texte et entendent bien déposer des amendements. C’est ce qu’on appelle se trouver pour les macronistes être bordurés par des alliés bien encombrants !
C’est ce même dimanche que l’on va suivre le résultat d’une législative partielle entre le sortant « philippiste » qui n’aborde pas le second round avec une totale assurance sur le second finaliste issu de la France insoumise seulement devancé de 42 voix comme en juin dernier où le député Horizons l’avait emporté de 24 voix. Ce qui avait entraîné des contestations et l’annulation du scrutin par le Conseil constitutionnel. Le résultat s’annonce très serré dans un contexte délicat pour la majorité. Avec pour arbitres, au pays du festival de la BD à Angoulême qui se tient jusqu’à dimanche, les électeurs et électrices du Rassemblement national éliminé avec ses 15 % au premier tour marqué par une très faible participation de l’ordre de 28 % ! Les deux candidats doivent espérer que leurs électeurs ne préfèrent pas les bulles aux urnes ! Pour qui le champagne de la victoire, les charentaises et le coup de Jarnac où repose pas très loin François Mitterrand ?
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