La cité maritime chère au Premier ministre; Edouard Philippe retrouve une certaine jeunesse (si l’on peut dire) comme au bon vieux temps du communisme stalinien et des dockers forts en gueule et professionnels de la grève. Les opprimés de la classe ouvrière et laborieuse encore beaucoup plus privilégiée que leurs camarades cheminots sont passés à la vitesse supérieure en bloquant ce matin le premier port de containeurs du pays. Un blocage pas seulement symbolique dans la ville de l’ancien maire qui rappelle les années noires de la toute puissance des dockers, qui ont joué dans le passé un mauvais tour au poumon économique de la ville. Comme à Marseille et dans les autres principaux ports de l’hexagone paralysés par des personnels toujours performants dans leurs actions revendicatives frappées souvent de violence. Comme ce matin au Havre où deux écoles et une crèches ont dû être évacuées à cause des fumées dégagées par les feux enclenchés à proximité par les manifestants!
Et pendant ce temps-là la tension monte aussi principalement dans les grandes agglomérations. Il est à craindre que des incidents encore plus sérieux se déroulent entre grévistes et non grévistes et les passagers privés de transports. A un moment clé où l’on ne voit pas encore apparaître une marée humaine à la fois dans les rues et dans les rangs des grévistes. Si l’on excepte le bataillon des cheminots (seulement17 % de grévistes mais 75 % chez les conducteurs) et traminots, qui perturbent néanmoins sérieusement la libre circulation des masses aussi…laborieuses et exténuées à Paris et dans la région parisienne. Peu nombreux mais cependant très nuisibles comme les ouvriers du livre naguère dans les imprimeries de presse qui faisaient la pluie (le plus souvent) et le beau temps! Et au lendemain des annonces gouvernementales, il ne sont que 51 % à soutenir les grévistes. Un chiffre revu à la baisse depuis la dernière enquête d’une opinion qui décidera ou non de la poursuite des mouvements de contestation paralysants. N’en déplaise au camarade Martinez qui ne souhaite pas une trêve de Noël!