Un vrai mur des lamentations sans espoir de terre promise ? De guerre lasse, le bras de fer continue. Désespérément et inexorablement avec une double exaspération devant ce refus de parvenir à un compromis. Un pas en avant aussitôt suivi d’un salto arrière pour au final un patinage absolu d’un programme imposé puis libre au goût saumâtre pour des millions d’usagers des transports publics à Paris et dans sa périphérie et peut-être demain pour les automobilistes privés de carburant par la bonne grâce de la CGT, qui, par des menaces inacceptables de blocage des raffineries, poussent les Français à mettre à sec les stations-services. Où comme dans les ports dont celui du Havre qui risquent une vraie paralysie du trafic. Déjà au ralenti depuis plusieurs semaines. Pour le plus grand bonheur de la concurrence de Rotterdam et d’Anvers, habituée à cette largesse mortifère. Et là on peut vraiment parler pour les dockers des personnels les plus nantis et grands privilégiés à des années lumières des cheminots qui eux ne se cooptent pas de pères en fils.
Que le syndicats, comme le gouvernement, ne se fassent pas d’illusion: ils jouent à un jeu de perdant, perdant et ce dans la mesure où l’exécutif ne peut pas accepter les oukases et ultimatums même en provenance des syndicats dit réformistes intransigeants jusqu’à l’extrême sur la question de l’âge pivot ou d’équilibre. Un spectacle lassant comme toutes ces réunions dites de la dernière chance. Du pipeau intégral pour une musique d’un orchestre pas vraiment symphonique! Il faut en venir à la fin de ce concert de tristes sonates. Place au débat définitif devant le parlement. Les électeurs jugeront ensuite. Y en a marre du dictat de la rue! Il est vrai bien alimenté par les bévues gouvernementales à répétitions. Il est plus que temps que l’on siffle la fin de la récréation.
D’autant plus insupportable que les dommages collatéraux s’accumulent au…Havre, où les passionnés de politique s’impatientent de voir enfin commencer une campagne suspendue à la décision ou non du Premier ministre, Edouard Philippe, d’annoncer sa candidature. Evidemment empêchée et repoussée (jusqu’à quand ?) par cette maudite réforme des retraites. Imaginez un maire sortant sur un siège à bascule, qui deux mois avant l’échéance, ne sait toujours pas s’il occupera la pole-position. Du jamais vu ou presque. Il en va de même pour ses opposants qui ne savent toujours pas s’ils retrouveront l’actuel locataire de Matignon en concurrence sur les marchés pendant cette campagne éclair. Une sacrée position d’équilibriste comme celle de la députée pro-Philippe, Agnès Firmin Le Bodo, perchée sur une chaise pliante lors de sa réception des vœux. De quoi faire des images amusantes mais pas vraiment de quoi se plier en deux pour rire de la situation actuelle dans la cité portuaire comme un peu partout en France! Meurtrie par tant de haines et violences.
S’il est une info qui n’est pas à mourir de rire (encore que) c’est celle concernant la tête de liste LaREM de Louviers qui finalement, après avoir annoncé ubi et orbi sa candidature, vient de déclarer dans la foulée ou presque qu’il n’en serait finalement rien dans l’attente de nouvelles et ultimes tractations avec le maire sortant d’ici à la fin de la semaine! Affaire à suivre. Du grand comique pour le moins pas drôle. Déserteur avant le combat ? C’est vrai que l’étude des enchères lovérienne se situe en face de l’hôtel de ville! Ceci explique peut-être cela.