Municipales: un curieux cantique pour profession de foi!

Doux Jésus. Quand une paisible maison de retraite privée et gérée par une association, la « Visitation » joue à faire sa petite Révolution. Cela se passe dans la bonne ville du Premier ministre, Edouard Philippe. Par le plus heureux des hasards en période électorale. Certes ce n’est pas la municipalité sortante qui est visée mais bien la personne du chef du gouvernement. Attaqué certes avec une dose d’humour, mais tout de même. « Trêve des confineurs, vous allez être baba ». Tel est le titre alléchant et gourmand de ce double feuillet émanant d’une « revue de presse » (une excellente initiative) écrite et non pas orale comme avant la circulation du virus, en raison de confinement zélé de cet établissement accueillant une cinquantaine de résidents autonomes, A deux pas du front de mer en plein cœur du Havre. Comme dirait la Palice, même s’il n’en est pas l’auteur de ce proverbe, les paroles s’envolent, les écrits restent. Avec pour origine une intervenante, journaliste de profession. Qui, en la circonstance, a la plume à la fois légère et lourde en présentant une addition au goût salé (comme l’aime le « Doudou » havrais) sur les décisions prises par le gouvernement ces dernières semaines. Surtout lorsqu’on s’attaque à l’Eglise et à la liberté de culte. Un « ostracisme religieux », peut-on lire dans cette double page distribuée avec des « interdictions que l’on n’a pas connues depuis la Terreur ». Bigre! » Il y a tempête dans le bénitier de la colère. « Edouard Philippe n’a pas été chou avec les Petites sœurs du carmel, privées de culte depuis deux mois qui en retour lui ont envoyé des sachets de « pets de nonnes ». Bon appétit Monsieur le Premier ministre sévèrement « allumé » aussi pour avoir ouvert les écoles plutôt que les églises. L’insoumission gagne vraiment du terrain. Résistance, résistance, bienvenue dans le monde des Insoumis.

C’est quand même le monde à l’envers. Le député communiste, Jean-Paul Lecoq, devrait y consacrer quelques minutes pour y saluer des « ouailles » peut-être tourneboulées à défaut d’être totalement « retournées ». Il y serait peut- être mieux accueilli que son challenger, Edouard Philippe. Qui très probablement n’est pas suivi comme son prédécesseur, Antoine Rufenacht, par la totalité de la « bourgeoisie » pratiquante. Protestante et catholique. Mais de là à voter pour « Peponne » ? A quand les préparations des enveloppes avec le bulletin Lecoq (impossibles au Havre puisque le vote est électronique) dans la petite chapelle de l’établissement. Sa direction qui, de toute évidence, a validé ce « communiqué de presse engagé » devra expliquer, sinon se justifier aux intéressés et à leurs familles, cette liberté de ton un peu curieuse tout de même dans une maison de retraite. Nous sommes pourtant bien éloignés d’un couvent de jeunes filles.

Qui va aller chercher des procurations dans cet établissement, où souffle un petit vent de fronde et pas seulement révolutionnaire ? Mais il est tellement fermé à double ou triple tour, même depuis le déconfinement, que les évasions ou introductions illicites risquent d’être très limitées.

Et dire que le chef d’Etat parlait hier du « retour des jours heureux » avec la réouverture des bars et restaurants. Un appel largement entendu… à Paris, en fin de journée, avec une manifestation très tendue entre les forces de l’ordre et les tenants de l’Extrême gauche fort bien manipulée par la sœur de la victime, Amara Traoré, visiblement très connu des services de police et de la pénitentiaire, mort de suites d’un placage ventral encore obscure commis par des gendarmes, il y a quatre ans dans l’Oise. De là à faire des comparaisons odieuses avec ce qui se passe aux Etats-Unis ? A la suite d’un véritable assassinat commis par un policier signalé à sa hiérarchie à dix-huit reprises pour des faits de brutalité volontaire!

Tout est bon pour souffler sur les braises et essayer d’enflammer un pays qui n’a pas besoin de ce retour au communautarisme violent, racial et exacerbé, orchestré hélas avec une redoutable efficacité à des fins politiques. Même si des bavures policières existent, il n’en faut pas pour autant faire monter la mayonnaise de la haine anti-flic, une profession soumise à un véritable supplice depuis la crise des Gilets jaunes.

Près de 20.000 personnes rassemblées en un temps record devant un palais de justice assiégé par un nombre conséquent de voyous, une nouvelle fois réunis par le même désir de désordre et de destruction du mobilier urbain encore un petit million d’euros de dégâts!, le retour des « jours heureux » est effectivement bien réel pour ces professionnels du « bordel » organisé! Quel chemin de croix pour l’exécutif depuis deux ans! Faut-il rappeler que cette manifestation avait été interdite par les autorités. Un simple détail sans importance. A quand aussi des terrasses toutes aussi accueillantes devant ce tribunal? Tournée générale de bastons!

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