Le pari était osé: celui d’éventuellement de se jeter dans la gueule du loup. Même si le bonhomme barbu n’allait pas voir sa mère-grand pour lui apporter une galette. Et le nouveau Garde des Sceaux n’a rien du petit et fragile chaperon rouge. Il n’est pas reparti comme un Pantin, aux portes de Paris, cadre de l’université d’été du peuple écologiste dont il était l’invité surprise. Lui aussi faisait sa rentrée politique avec l’ambition de ne pas se faire dévoré tout cru par les grands méchants loups « verts » peu enclins à lui tresser des lauriers après sa préface polémique sur le bouquin du président national de la chasse. Et l’ancien avocat « Acquittator » s’en est plutôt bien tiré (sans prendre trop de plombs) car ses chasseurs-détracteurs avaient bien l’intention et notamment la direction à deux têtes d’EELV, formée de Julien Bayou et Sandra Revol dont l’accent est chantant mais la langue bien vipérine, de le piéger. Eric Dupond-Moretti a remporté son pari audacieux et ses nouveaux et premiers galons politiques, après des débuts timorés. Le comble pour l’ancien avocat. Il n’est jamais facile pour un non politique d’enfiler la robe de ministre surtout lorsqu’on est une « grande gueule » aux dérapages de langage parfois incontrôlés.
Les cartouches que lui ont envoyées ses deux détracteurs n’ont pas vraiment atteint leur cible, pourtant suffisamment imposante. Et déterminée à ne pas laisser ses irréductibles opposants à la chasse, et pas seulement celle à la glu (qu’il réprouve à titre personnel) critiques aussi à l’égard de ses positions sexistes ou présumées telles, Qu’il a également balayées d’un revers de manche sans trop élever le ton. Il était venu pour remettre certaines pendules à l’heure, tous les chasseurs ne sont pas « des affreux beaufs alcoolos » « Je ne considère pas les « verts comme des ayatollahs. J’ai seulement stigmatisé les extrémistes, pas les écologistes. Il en est de même pour les féministes. Certaines d’entre elles se comportent comme de véritables extrémistes. C’est ce que j’ai voulu dire. Combien aussi d’entre vous ont bien lu ma préface que j’ai écrite bien avant d’être nommé ministre » a-t-il encore glissé au passage de l’introduction de sa plaidoirie. Axée aussi sur le temps qu’il lui fallait pour imposer ses réformes dans le domaine qui lui incombe désormais. L’occasion était belle de ne pas faire des promesses sur un terrain de chasse qui ne lui appartient pas: celui de l’environnement. A chacun son gibier!
C’est un tout autre gibier que le PSG va tenter de plumer ce soir du côté de Lisbonne. En l’occurrence le prestigieux aigle bavarois, une espèce protégée, déjà vainqueur à six reprises de la coupe aux grandes oreilles. Histoire de rentrer dans l’histoire si longtemps après la victoire de l’OM de Bernard Tapie et de « Basilou » Boli, le défenseur marseillais, auteur de la tête du premier trophée de la plus prestigieuse des coupes, après celle du monde. Déjà remportée par les deux parisiens Kikpembé et MBappé, qui retrouveront sur leur chemin leurs copains de l’équipe de France, Koman et Pavard dans le camp bavarois et aussi au micro, le basque Lizarazu, à la fois champion du monde avec le onze tricolore et d’Europe avec Munich, son ancienne équipe chère à son coeur, dont il a porté le maillot pendant neuf ans. Et que la bière coule à flots…mais avec un certaine modération, avec une préférence tout de même pour nos parisiens. Haut les coeurs et surtout à bas les débordements de violence d’après match à Paris comme à Marseille! Et même que « Nanard » appelle de ses voeux la victoire parisienne depuis des mois. Ce serait un beau cadeau à lui faire, non ? Paris et Marseille pour partager la même gloire sportive…
PS: On ne touche pas à l’icône du souvenir parmi les plus dramatiques de notre histoire contemporaine: le village martyr d’Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne. Dont le mémorial a été souillé de façon inqualifiable d’inscriptions négationnistes. De quoi susciter à juste titre l’indignation générale dont celle du chef de l’Etat, Emmanuel Macron, qui a assuré « que tout serait fait pour retrouver l’auteur de ces tags odieux ». Les paroles, c’est bien, mais les actes c’est encore mieux!.