Il a tellement menti à ses compatriotes et au monde entier qu’il est bien capable de…faire mentir, une fois encore, les sondages comme il y a quatre ans, où en dépit d’une défaite comptable de 2 millions de voix face à Hilary Clinton, Donald Trump avait quand même été déclaré vainqueur en raison du mode de scrutin par états.
Ce soir, ce sera peut-être la nuit de tous les dangers dans cette Amérique irréconciliable entre ses deux camps démocrate et républicain. Entre l’âne et l’éléphant, emblèmes des ces deux partis. Il n’est même pas sûr que le résultat tombera aux premières heures du jour demain si le scrutin est serré. Peut-être faudra-t-il attendre comme pour la réélection de Georges Bush junior plus d’un mois pour connaitre le nom du prochain président des Etats-Unis et les recomptages du vote de la Floride, toujours considéré comme l’un des états clés avec la Pennsylvanie
C’est peu dire que les derniers jours de la campagne ont été d’une rare violence verbale et notamment lors du dernier meeting du fils aîné de Trump, pas très loin d’un site historique de la Guerre de Sécession (1861-1865) où se déroula la plus sanglante des batailles entre sudistes et nordistes, à Gettysburg, en Pennsylvanie et où le président abolitionniste, Abraham Lincoln, fit son plus célèbre discours en 1863.
Même si les antagonismes ne sont plus évidemment les mêmes que du temps des généraux Grant et Lee (très connus des …cruciverbistes) il existe néanmoins une profonde haine entre les plus ultras favorables au président sortant, le plus souvent habillés en tenue de chasse et paramilitaire dans les meetings et plus grave dans la vie de tous les jours et les démocrates de Joe Biden. Ce duel de septuagénaires risque en effet de très mal tourner si par bonheur tout relatif, en raison de la faiblesse du candidat démocrate, le « clown » pas vraiment drôle de la Maison blanche ne voyait pas son bail renouvelé. Tout est possible et même le pire. Les supporters de l’un ou de l’autre camp vaincu ne risquent-ils pas de prendre les armes. Histoire de montrer à leurs adversaires et au gouvernement que le peuple peut reprendre le pouvoir. Comme le laissent entendre nombre d’excités de la gâchette et des millions d’électeurs prêts à se défendre, l’arme au pied, dans un pays gangréné par des milices de plus en plus lourdement armées! Surtout dans le camp républicain. Le sortant Donald Trump n’avait-il pas déclaré il y a quelques semaines qu’il n’accepterait pas forcément la défaite. Ca en dit long sur ses intentions, il est vrai aussi démultipliées par le pouvoir médiatique américain hostile au président, qui en cas de défaite, ne restera pas longtemps dans la belle histoire de l’Amérique comme son très lointain prédécesseur républicain, Abraham Lincoln Si ce n’est peut-être sa gestion scandaleuse et calamiteuse de la pandémie, qui paradoxalement et avec toutes ses conséquences économiques, devrait faciliter son départ. Personne ou pas grand monde ne le regrettera à travers le globe, si ce n’est tout de même ses dizaines de millions de supporters yankees, et pas tous des suprémacistes blancs désireux d’en découdre. Pourvu que Monsieur Joe, qui n’est probablement pas un…aigle, (emblème des Etats-Unis même si en l’espèce il s’agit pas d’un royal mais d’un pygargue aux pattes déplumées!) l’emporte néanmoins largement et que l’histoire se répète comme pour la première victoire d’un président démocrate en 1870 où le « baudet » Andrew Jackson avait pris le meilleur sur « l’éléphant » américain, l’aristo John Quincy Adams. L’âne n’est-il pas le symbole de l’animal loyal, persévérant et devant supporter de lourdes charges. Le vainqueur devra posséder toutes ces qualités, âne ou éléphant! Si l’histoire d’un autre siècle nous a offert un « Jour le plus long » salvateur avec nos libérateurs venus des Etats-Unis sur nos plages de Normandie, nous connaitrons ce mardi une « nuit très longue mais passionnante ». Mais là, nous ne connaissons pas l’épilogue et les acteurs sont beaucoup moins prestigieux…La seule certitude: c’est que 100 millions d’électeurs ont déjà voté par anticipation. Par crainte surtout de la crise sanitaire. Ce qui pourrait laisser à penser que les démocrates ont voté en plus grand nombre. L’électorat républicain, pour partie seulement, étant immunisé par son fier héros invincible, Donald…