Halte au feu et à un chaos historique! « Bal tragique » au Capitole…

Une responsabilité historique. A l’image de celles hallucinantes qui ont circulé en boucle pendant une bonne partie de cette  » Nuit américaine » qui n’avait rien hélas! d’une fiction. Le temple de la démocratie américaine a vacillé l’espace de quelques heures. Avec un début de sédition déclenché par l’irresponsabilité d’un président fou qui a été jusqu’à chauffer à blanc ses partisans afin qu’ils marchent sur le Capitole. Du jamais vu qui était tout de même un peu prévisible, même si bien sûr on ne pouvait pas imaginer un seul instant le coeur battant de la démocratie de la plus grande puissance du monde recevoir de telles flèches empoisonnées.

Comment concevoir que quelques centaines de supporters de Donald Trump, qui, jusqu’au terme de son mandat, a refusé et nié sa défaite, aient réussi à envahir les deux hémicycles du Congrès et même été jusqu’à s’installer dans la bureau de la présidente de l’une des deux chambres, Nancy Pelosi et à saccager une partie de ce lieu symbolique et normalement inviolable berceau de la démocratie. Un véritable sacrilège. Et surtout que quatre personnes aient perdu la vie dans cette tentative de « putsch » invraisemblable digne d’une république bananière du Tiers-monde! Me reviennent aussi en mémoire les images du putsch chilien et de l’invasion d’hommes armés au sein du parlement espagnol.

La journée du 6 janvier restera gravée dans le marbre américain. Une tâche indélébile pour ce président qui va sortir en lambeaux. Et surtout par la plus petite des portes de la honte. Heureusement encore que son vice-président, Mike Pence, ne se soit pas couché devant son patron qui l’a même traité de « lâche » après son refus d’obtempérer à ce qui pourrait être l’un de ses derniers ordres: celui de ne pas signer la validation de l’élection du président démocrate dont l’intervention ferme a en revanche été saluée par les commentateurs de cette soirée de folie. Qui pourrait même aboutir jusqu’à la destitution d’un président parvenu jusqu’à la Maison blanche tout de même par la voie des urnes et qui début novembre a tout de même recueilli encore plus de 72 millions de suffrages. Il reste encore treize jours de souffrance pour le peuple américain. Un délai insupportable! Qu’il retourne au plus vite sur ses golfs. Il laisse un parti républicain dans un état désastreux qui grâce à lui ces dernières heures a même perdu le Sénat avec la victoire hier des deux démocrates dans l’état de Georgie. La aussi du jamais vu. Vraiment une sale journée pour lui. Le camp républicain saura s’en souvenir. Et le pire n’est-il pas qu’une très large partie de ses partisans restent toujours fidèles à leur dieu et en « redemandent » pour continuer à en découdre. Dans cette ambiance à la fois grotesque et sanglante où même des représentants républicains scandalisés par l’appel à l’insurrection de Trump, ont certifié ce matin l’élection de Joe Biden. C’est dire.

Cet événement tragique peut être comparé, toutes proportions gardées bien sûr, avec le symbole de ces caméras détruites, ces journalistes brutalisés par les partisans de cet horrible « canard » Donald, avec les livres brûlés au début du régime nazi. Un autodafé de sinistre mémoire. Voilà où nous amène le populisme le plus extrémiste et exacerbé. Et dire que notre chère Marine n’avait toujours pas reconnu la défaite de son Trump préféré jusqu’à hier dans notre pays où notre coq est si souvent déplumé. Qu’aurait-t-on dit si notre Assemblée nationale avait été prise d’assaut par quelques centaines de Gilets jaunes au plus fort de la tempête. Nous nous sommes contentés, si j’ose dire, de la violation indigne de l’Arc de Triomphe. Mais alors que dire de l’aigle royal américain abattu en plein vol! C’est sidérant. Un monde au bord du chaos. Un vent très mauvais flotte un peu partout dans le globe…Et il n’y a pas que la pandémie qui fait couler beaucoup d’encre!

PS: Que pouvaient donc chercher le ou les visiteurs pénétrés au siège national du Parti socialiste au petit matin du 2 janvier dans la banlieue parisienne ?

C’est d’autant plus curieux que les voleurs se sont emparés d’ordinateurs très ciblés et ont fouillé seulement quelques bureaux dont celui du premier secrétaire, Olivier Faure. Les intrus savaient visiblement ce qu’ils recherchaient. Ce n’était pas de toute évidence des beaux billets de banque. Au total guère plus d’une centaine d’euros et laissés dans l’un des tiroirs. Il est loin le temps des prédécesseurs d’Olivier Faure, François Mitterrand, Lionel Jospin, Martine Aubry, et François Hollande, qui, dans l’immeuble de Solférino bénéficiaient…comme d’autres partis de subsides autrement plus conséquentes. C’est « abracadabrantesque », comme dirait l’autre. Les valises étaient bien pleines à l’époque! Leurs fonds, aujourd’hui, sont au plus bas.

Tout fout le camp! La motivation des visiteurs n’étant pas l’appât de l’argent, je ne vois qu’une seule hypothèse: ils cherchaient probablement le futur programme de gouvernement du PS…Tout aussi invraisemblable qu’introuvable.

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