Le scénario était écrit d’avance. Avec la crise sanitaire en toile de fond et d’affiche. Avec une scène de l’Olympia transformée en amphithéâtre d’enfants gâtés (enfin pas trop cette année) mais vraiment pas confinés pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement et leur ministre de tutelle, Roselyne Bachelot.
« Roselyne et les lions » déchaînés dans une arène en feu pour une opération coup de poing « dans la gueule ».
En bonne distanciation sociale néanmoins avec la loge qu’occupait la ministre de la Culture à distance de la scène. Pour en quelque sorte une séance de questions ou plutôt diatribes lancées au gouvernement, qui, cette année, s’était choisie pour maîtresse de cérémonie Marina Foïs, dont ce n’a pas été le meilleur rôle. Trop souvent pathétique de vulgarité à l’image d’une fête du cinéma qui ressemblait davantage, comme souvent, à un meeting politique. Un exercice toujours difficile et pas toujours du meilleur goût et au talents très disparates.
Si ce n’est celui du palmarès avec au moins le triomphe attendu et mérité du film bien nommé « Adieu les cons » d’Albert Dupontel, le grand vainqueur (enfin récompensé…et absent comme à son habitude pour ce genre de cérémonial) avec ses sept statuettes.
Et surtout en vedette américaine (quelle vilaine comparaison), la ch’ti capitaine de gendarmerie Marleau, apparaissant entièrement nue sur la scène (non pas de crime) couverte de sang mais sans sa célèbre chapka d’enquêtrice, pour remettre le César du meilleur costume! Mais que faisait donc la police pour mettre fin à cet outrage aux bonnes mœurs prémédité ? Sacrée insoumise. On peut être partagé pour lui décerner le César du courage ou celui de la vulgarité déplacée.
La salle s’est trompée: la « gaucho » et très engagée Corinne Masiero ne voulait pas seulement témoigner toute son affection à l’ensemble aussi des intermittents du spectacle et de tous ses « camarades » chéris. Avec son corps recouvert de slogans sanglants. Mais bien à l’adresse de son ch’ti voisin et on imagine « copain » Gérald Darmanin qui, au même moment, se mettait aussi « à poil » devant ses juges pour son affaire présumée de viol d’une jeune femme remontant à une dizaine d’années et deux classements sans suite. Le ministre a échappé « à la correctionnelle » en restant soumis au régime de témoin assisté et non pas mis en examen, lui évitant de fait une sortie prématurée de la place Beauvau.
Cette fin de semaine aura donc été celle de la légèreté (enfin façon de parler) et la mise à nu. La preuve aussi avec une autre ch’timi d’adoption électorale, Marine Le Pen qui, câline et féline et sûre de sa victoire en 2022 a invité les électeurs et électrices « à l’essayer » après les échecs de la gauche et de la droite. Elle s’est même dite prête à nommer un gouvernement d’union nationale en ne fermant pas la porte à…Arnaud Montebourg! Pas sûr que l’intéressé goûtera à sa généreuse proposition.
Sachez mes chers amis que les chats remplaceraient les chiens habitués depuis des lustres aux salons du palais présidentiel si elle l’occupait. Voilà une info de première importance!
On a échappé quand même au pire: un nouvel effeuillage en direct à la télévision et à l’interprétation de la célèbre chanson de Juliette Greco « déshabillez-moi ». Et pour ce qui est de l’essayage, je ne suis vraiment pas emballé à titre personnel! Une affaire de goût. Je préfère tirer le rideau de la cabine. Même en période de soldes. Ce qui n’est plus le cas.
J’allais presque oublier pour rester dans ce même registre coquin: Le gouvernement nous concocterait une nouvelle opération de « va et vient » pour reconfiner une partie de nos compatriotes. Là, trop, c’en est trop de cette politique au dessous de la ceinture. Mes oreilles chastes ne sauraient supporter pareilles ignominies. A propos de grandes oreilles, c’est décidé, je pars en exode dans les Pyrénées atlantiques (le département le moins touché par la COVID) me réfugier chez le maire de Pau, François Lou Bayrou et chez son…ex (ami) et toujours député, ancien candidat à la présidentielle, Jean Lassalle…le chanteur béarnais. Avec un petit de coup de jurançon et de madiran, je pense que l’on peut faire de bons trous…b’Adour (s)! Sans se gaver bien sûr dans les caves de la région. Pour essayer d’oublier. Vive les terroirs de nos belles provinces…