En cette belle journée du 1 er mai ensoleillée (ça ne va hélas pas durer!) mille bouquets de muguet porte-bonheur à vous chers lecteurs et lectrices. Et tous particulièrement à tous et toutes qui vont jouer au loto électoral le mois prochain. Je ne parle évidemment pas des électeurs et électrices, mais bien des candidats et candidates aux élections Départementales et Régionales. Le muguet, comme chacun sait, est une magnifique fleur odorante très éphémère. Aussi mes « fleurs » vont-elles l’être tout autant à l’égard de cette nouvelle collection printemps-été du cumul des mandats. A son zénith comme la dernière fois. « Le changement c’est demain », chantait François, non pas Valéry, mais bien Hollande, lors de sa campagne victorieuse de 2012. Ca ne l’est pas vraiment encore cette fois-ci dans la quasi totalité des villes où il est de bon ton de cumuler un poste d’adjoint et un mandat d’élu territorial. Le renouvellement, ce n’est pas non plus pour après-demain si l’on en juge le casting prochain. des exemples choisis vraiment choisis au hasard: Evreux et le Havre où l’on ne doit pas être loin de battre des records de conservatisme. On ne change pas une équipe qui gagne ?
Même si les listes des prétendants restent encore sous embargo (les vilains cachottiers!) pour la plupart d’entre elles, le brouillard s’éloigne un peu et le voile se lève progressivement lorsqu’on s’y intéresse. Ainsi au Havre où la députée Agir, Agnès Firmin le Bodo a déjà déclaré elle repartir en campagne pour retrouver Rouen avec son binôme, Patrick Teissere, après quelques mois d’abandon pour cause de cumul. En quelque sorte un « stop and go » à la mode électorale. Réélue, une forte hypothèse, la parlementaire très active notamment sur le front médiatique (c’est loin d’être un reproche) se trouvera cette fois-ci contrainte d’abandonner son mandat d’élue municipale à son grand regret. L’affaire devrait être pliée et ce d’autant plus que le tandem aura pour suppléant un candidat, qui, pourtant, était parti pour se présenter en toute indépendance dans un canton voisin, du côté de la plage de la Porte Océane et de sa voisine, Sainte-Adresse, territoire électoral cantonal de l’ancien maire, Luc Lemonnier, qui s’était retiré de la vie politique après un… »découvert » (non bancaire) fâcheux!
Le référent LREM de la ville du Havre, et adjoint au maire de Sainte-Adresse, candidat à l’investiture, comme ses petits camarades marcheurs, sur la totalité de l’agglomération, s’est retrouvé sur le sable ou plutôt les galets! C’est encore plus inconfortable et douloureux. Déjà qu’ils n’avaient pas été très nombreux sur la liste d’Edouard Philippe aux dernières municipales. L’histoire se répète donc à une plus grande échelle. Ce sera donc l’ambitieux vice-président de l’agglo, aux occupations aussi multiples, Florent Saint-Martin, en tandem avec la sortante dyonisienne qui se dévouera pour conserver ce canton à la majorité départementale. Ca ne devrait pas être trop compliqué!
Deux autres élus havrais en 2020 avec celui qui était encore Premier ministre à l’époque, issus de la gauche, défendront aussi les couleurs de la majorité de droite et du centre de Seine-Maritime aux côtés de leurs nombreux collègues sortants dont l’un pour remplacer Sébastien Tasserie, qui, lui aussi à tourné la page de la politique depuis les dernières municipales. Enfin pas totalement puisqu’il occupe depuis l’automne dernier des fonctions importantes au sein du cabinet du maire de la ville royale de Saint-Germain-en-Laye.
Il ne faudra plus attendre bien longtemps en revanche pour connaître les colistier(e)s du président Hervé Morin, pour les Régionales. On sait déjà que la sortante et nouvelle maire de Saint-Romain-de-Colbosc, Clotilde Eudier, portera l’étendard à la tête d’une liste davantage renouvelée (au tiers) dans laquelle devraient figurer des espoirs (en devenir) de la droite seinomarine. Réponse mercredi pour les nominés de la Seine-Maritime et un peu plus tard (d’ici à une dizaine de jours selon l’agenda du déconfinement électoral d’un autre président) pour les quatre autres départements normands…
Un grand merci à mes fidèles lectrices qui depuis ce matin m’ont envoyé un message parfumé du 1 er mai. Ca fait toujours plaisir. Je leur envoie le même tout aussi sincèrement. Belle journée à tous et à toutes…
…et de façon beaucoup moins gaie une pensée à l’égard du dernier Premier ministre de François Mitterrand (je n’étais proche ni de l’un ni de l’autre) Pierre Bérégovoy. Qui meurtri à la fois par la déroute du PS aux législatives et ses déboires immobiliers et son prêt d’un million de francs, selon l’expression restée célèbre du chef de l’Etat « on a jeté l’honneur d’un homme aux chiens » par une certaine presse, se donna la mort, le long du canal de la Nièvre, dans sa ville dont il était encore le maire, Nevers. Selon la version restée officielle…Sa disparition tragique m’avait alors beaucoup marqué à l’époque! Le jour de la célébration de la fête du Travail, lui l’ancien ouvrier. Tout un symbole!