Météo clémente pour le « Duc de Normandie » et un feu d’artifice de pétards mouillés!

Favori, il l’était sur la ligne de départ, favori, il le demeure à quelques jours du premier tour de scrutin. Hervé Morin, au nom de la « Normandie conquérante », fait toujours la course en tête. Comme en attestent les deux derniers sondages parus hier. Avant qu’il n’entame cette dernière ligne droite notamment par des étapes de son Tour de Normandie par Evreux, Rouen et Le Havre, pour l’ancienne Haute-Normandie. Un triptyque certes moins impressionnant que la célèbre tapisserie de la reine Mathilde du XI e siècle à Bayeux, la Cité de la mer à Cherbourg-Octeville et le Mémorial de Caen, hauts-lieux de notre tourisme régional parmi tant d’autres, avec bien sûr le Mont-Saint-Michel, aux portes de la Bretagne.

Même si une enquête d’opinion ne représente qu’une photographie à l’instant T, Les « diapos » successives sont plutôt bien colorées pour l’actuel « Duc de Normandie ». Avec quatre points d’avance et un score présumé de 32 %, la tendance reste favorable pour l’ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy. La dynamique du Rassemblement national reste-pour le moment-ensablée sur les plages du Débarquement. Le grand…Bay et Bé (en version bretonne dans la cité malouine) en référence au D.Day, colle bien au code des vers de Verlaine « Les sanglots longs… ». La nouvelle tentative régionale du bras droit (même s’il l’est peu moins depuis deux ans) de Marine Le Pen, ne devrait pas être encore la bonne. Il y a six ans, l’écart du premier tour entre les deux premiers n’était que deux dixièmes.

On voit mal aussi la liste PS-Verts encalminée dans des sables peu mouvants avec un score modeste de 17 % jouer les trouble-fêtes le 27 juin, même si elle doit recevoir le prompt renfort d’une grande partie des voix communistes. On voit mal en effet le PC se maintenir, même s’il le pouvait. Et il a tout intérêt de « capitaliser » pour se marier en seconde noce et s’assurer une dote de plusieurs sièges auprès de la doublette Boulanger-Sanchez. « La Normandie nous rassemble » tel est son slogan. Elle n’y est pas parvenue, hélas pour elle, au premier. Lorsqu’on voit le piètre résultat (à la lecture d’un sondage tout aussi récent accordé sur d’anciennes terres socialistes comme le Nord-Pas-de-Calais où la chef de file verte de la gauche là rassemblée dans sa totalité avec les communistes et insoumis atteint à peine plus de 20 %, il est toutefois permis de s’interroger! Les mauvaises additions font souvent de douloureuses soustractions. Et les mariages forcés de second tour ne sont pas souvent les meilleurs. A gauche comme à droite. Surtout lorsqu’on abandonne en cours de route des camarades ou compagnons!

« La Normandie terre d’avenir » menée par Laurent Bonnaterre, qui est loin d’être un mauvais candidat, comme sa seconde de cordée en Seine-Maritime, l’adjointe havraise, Oumou Niang-Fouquet, une valeur ajoutée, comme porte-étendard de la majorité présidentielle, reste dans l’immédiat bien en pointillés et suspension. Et pas très haut. Avec un score juste au dessus de l’eau lui permettant de disputer la seconde longueur de bassin. Contrairement à son homologue des Hauts-de-France qui pourrait, en dépit de la présence de cinq ministres sur sa liste baisser pavillon (si la liste a la capacité de jouer le second set). On voit mal le…château parisien favoriser éventuellement l’accession du RN de Sébastien Chenu, un ancien lui aussi UMP, à la tête de la Région. Ce serait un jeu très risqué que de faire perdre Xavier Bertrand dans la seule l’optique d’une non-participation de ce dernier à la présidentielle de 2022. Et ses ministres resteront ministres malgré leur échec cuisant, le cas échéant.

Le match est en effet davantage serré là-haut et tout reste possible, hélas! Cinq ministres pour seulement 10 %, ça ne fait pas cher le ministre. Encore moins que chez nous en Normandie où le maire de Caudebec-lès-Elbeuf ne dispose que de l’appui officiel du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, alors que son collègue de l’Economie, Bruno Le Maire, jadis embarqué sur le drakkar régional comme chef de proue, fait preuve comme trop souvent lorsque les scrutins ne le concernent pas, de beaucoup d’économie de parole pour soutenir ses amis. On aimerait d’ailleurs au passage du gué connaître le degré d’implication de sa suppléante tellement transparente devenue députée de l’Eure « fantôme ».

Le « grand argentier », néanmoins l’un des piliers forts incontestés de la gouvernance Macron, et qui n’a pas rougir de son bilan, loin s’en faut, surtout pendant la crise sanitaire, n’est pas le seul, devrais-je me répéter une énième fois. « L’Arlésienne havraise » n’est toujours pas sortie de ses arènes. Et il semble de moins en moins probable que l’ancien Premier ministre ne le fasse d’ici au 20 juin. Il pourra toujours se féliciter, sans prendre le moindre risque pour ne pas hypothéquer son avenir présidentiel (un jour viendra peut-être) de compter parmi les élus plusieurs de ses amis dans les deux camps. Comme bon nombre de ceux qui ont accompagné sa dernière campagne des municipales auxquels il faut rajouter quelques candidats…et amis, montés sur la galère tellement prévisible de la députée cauchoise LaRem, Stéphanie Kerbah, à qui il n’est accordé que 1 %. Un score attendu. Et pourtant la dame et ses soutiens et candidats ne ménagent pas leur peine et notamment dans l’agglomération havraise, où les militants En Marche ne brillent pas de mille feux entre autres sur le marchés les plus visibles pour soutenir Laurent Bonnaterre. La dernière preuve n’est-elle pas que la parlementaire ait privatisé une…petite partie du stade Océane, samedi soir prochain, pour réunir ses troupes. Un feu d’artifice aux pétards bien mouillés. Et pourtant l’élue a effectivement bien mouillé la chemise avec de toute évidence de généreux donateurs pour financer sa campagne. Il serait d’ailleurs intéressant de connaître l’identité des principaux!

Force est de reconnaître que l’opération de pompage des voix sur la candidature Bonnaterre pour l’empêcher de se qualifier pour le 27 juin, selon ces sondages, a échoué, semble-t-il, sur les grandes largeurs. Il serait temps, pour le fun…et pour rire que le maire du Havre, Edouard Philippe, lui apporte son soutien pour doubler, peut-être, son score…Le président de l’agglo peut toujours essayer de lui faire un prix sur la location du stade Océane! Ou plutôt d’un espace beaucoup plus modeste vu les circonstances !

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