Une soirée d’été sur un stade. Non pas pour y supporter une équipe de foot ou de rugby, au Vaudreuil mais bien assister au meeting champêtre du plus jeune candidat aux Départementales de l’Eure. Et peut-être même de France. « Ca fait du bien de se retrouver en pareille circonstance après cette si longue année de privation », avance d’entrée le maire de la cité valdérolienne, Bernard Leroy. Mon ami de trente ans. Avec un public de deux cents personnes. Presque plus que la réunion de fin de campagne avec plusieurs ministres autour de la tête de liste LREM, en Région Ile-de-France, Laurent Saint-Martin. Dans une ambiance très Patrick Sébastien avec en meneuse de revue, Marlène Schiappa! Enthousiaste, énergique, certes, mais un gros poil ridicule…à faire « tourner les serviettes »! L’image de la politique ne s’en trouve pas renforcée.
Plus sérieusement, de très nombreux élus de l’Eure, leur patron, Pascal Lehongre et l’homme tout puissant du département, le ministre « him-self », Sébastien Lecornu, sont venus encourager le « pitchoune » comme on dit dans d’autres régions. Vingt ans, « P’tit Louis » Speybrouck, mais du talent à revendre que ce « gamin » prometteur. Le même âge que celui d’un autre ancien jeune (il l’est toujours!) lorsque le futur ministre des Outre-mer fit ses premières armes avec le député Franck Gilard, du côté des Andelys, mais surtout sur le « porte-bagage » de Bruno Le Maire à Evreux puis comme conseiller ministériel auprès de « Nono ». Le début d’une grande aventure politique. Jusqu’à jouer un rôle d’importance ministérielle. En toute objectivité. Qu’on l’apprécie ou pas. Ne faisant pas partie de ses plus ardents « laudateurs » je parle en toute connaissance de cause. Cela n’empêcha pas Monsieur le ministre d’aller à ma rencontre à l’issue de cette réunion de soutien et de converser bien chaleureusement. Comme de « vieilles » connaissances qui se retrouvent sur le pré, non pas…pour ferrailler, mais bien encourager un candidat très performant pour son premier rendez-vous non pas de bal mais bien face à ses futurs électeurs. Une belle réussite. Voire même bluffante. Avec une belle mention au final sur son carnet.
Le « spoutnick » (vestige spatial de la « grande » époque soviétique à la fin des années cinquante) comme aime à le railler sans arrêt son adversaire, le maire de Val-de-Reuil, Marc-Antoine Jamet, dans ses messages twitter répétés et méchants, pourrait lui donner plus de fil à retordre que prévu! De là à satelliser un élu prétentieux qui n’est même pas sortant puisque conseiller régional jugé indésirable par ses propres amis du PS ? Son seul titre de gloire ayant été de…sortir le sortant lui aussi socialiste pour prendre sa place à ces Départementales. Otes-toi de là que je m’y mette. Pas très glorieux tout ça à l’image d’un tweet (ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme dans l’Eure la « mitrailleuse » de Twitter). Entre son boulot de maire le week-end et ses activités professionnelles chez LVMH en semaine, c’est vrai qu’il a beaucoup de temps à consacrer aux réseaux sociaux! Pour preuve ces mots d’une folle élégance en réponse à l’un de ses collègues maires du département en relation avec l’ancien député et secrétaire d’Etat, François Loncle (le seul à l’avoir battu en 1993 ayant été Bernard Leroy): « Ne frappe pas trop fort sur son corbillard, le berceau de mon contradicteur, un étudiant-diant valdérolien, censé être dans ton camp, s’y est accroché. Quant au titre de sous-ministre, on ne lui octroya que pour être la chaisière de Bernard Tapie ». Qu’en termes choisis et élégants, ces choses là sont dites…Même sous-ministre et…député, (son objectif de parachutage dans l’Eure) M.A.J ne l’a jamais été du temps de la splendeur du parti socialiste et de son parrain en politique, Laurent Fabius.
A propos d’un autre ancien locataire de Matignon, beaucoup plus récent, lui, Edouard Philippe, comme je l’annonçais il y a deux jours, est sorti de sa réserve pour afficher dimanche soir son soutien officiel à Laurent Bonnaterre, lors d’un vidéo, je dirais, un peu ratée, car manquant d’enthousiasme débordant du maire du Havre. Dans la retenue. On a connu « Doudou » plus souriant et à l’aise. Un peu tristounet.
Reste le plus important: le coup de pouce apporté à son candidat de préférence à quelques jours du scrutin. Un moment judicieux. Tout en ménageant son avenir très personnel et éventuellement présidentiel! Un jour, peut-être.