C’est bien connu que nos compatriotes ne sont pas toujours des as de la géographie. Et comme disait Coluche, « J’ai pas dit ça, mais les supporters et les sportifs, ils sont vraiment très cons, encore qu’un peu moins pour les premiers car eux ils sont assis, alors que les autres courent ». Les supporters de foot n’échappent pas à ce tacle bien senti. Il est tellement symbolique de la mésaventure survenue à un groupe de huit fans de l’équipe de France de football qui avait prévu d’aller supporter le onze tricolore à Budapest , capitale de la Hongrie dans son match contre le Portugal. Finalement les « blaireaux » ne se sont pas retrouvés chez les magyars mais chez les « roms ». Et le pire c’est qu’ils ne s’en sont aperçus qu’arrivés au stade. Trop forts. Qu’elle n’a pas été leur surprise de ne pas voir en effet des supporters « emmaillotés » aux couleurs tricolores ou rouges et vertes de leurs adversaires, mais bien des maillots aux couleurs de l’Autriche et de l’Ukraine. Évidemment ça surprend! Ils ont pu se consoler néanmoins avec la…première place acquise à la même heure à Budapest par nos « bleus » qui eux ne s’étaient pas trompés de stade et qui disputeront leur huitième de finale contre les petits suisses lundi soir à…Bucarest. Après une première mi-temps hongroise calamiteuse. Ça va leur donner du temps à ces infortunés supporters fâchés avec la géographie, pour faire du tourisme dans la capitale roumaine, nettement moins sympa et riche toutefois que sa voisine hongroise! Avec la Croix-Rouge helvétique en sus! Des fois qu’ils ne retrouveraient pas le bon stade cette fois-ci.
J’ajouterai bien à ce bestiaire animalier la présence « chez nous » de plus de trois mille chaises longues aux couleurs normandes décorées avec deux magnifiques léopards pour accueillir les festivaliers du rendez-vous du rock ébroïcien, événement culturel incontournable de la préfecture de l’Eure, depuis hier soir. Il ne s’agit bien sûr que d’une coïncidence, mais les mauvais esprits taquins, dont je reconnais faire partie, y ont peut-être vu une image subliminale avec d’autres petits léopards, emblème étendard de la « Normandie conquérante » de Hervé Morin. Pourvu que de vilains opposants n’exigeront pas jusqu’à ce que ces milliers de « chiliennes » rentrent dans les comptes de campagne du « duc de Normandie », grand favori de ce scrutin. Il n’est pas prévu en revanche que Hervé Morin fasse partie des artistes chanteurs invités à ce festival. Pas au delà, de toute façon, de minuit, ce soir, car après il sera trop tard. Comme il sera encore plus difficile, ce samedi, de se tromper de programme déposé sur les chaises longues! Les tracts électoraux n’y seront pas autorisés. Mais il est très probable que la Région Normandie fasse aussi partie des généreux partenaires de ce grand événement musical et festif parmi les plus cotés du genre sur notre territoire avec cette année une affiche prestigieuse avec notamment Benjamin Biolay, Vianney et Thomas Dutronc. Du très lourd pour une version en position assise exceptionnelle! Du jamais vu pour cette nouvelle édition baptisée cette année « Rock in chair ». Ce ne va quand même pas être facile de danser devant les scènes en position horizontale et un peu basse! Surtout pour les plus « vieux »!
Loin de l’hippodrome d’Evreux, les écuries de supporters se sont mobilisées jeudi soir pour les ultimes réunions de soutien aux candidats. Ainsi au Havre, où Edouard Philippe, a fait du porte sur le terrain à la rencontre des habitants-électeurs dans plusieurs quartiers, en trinôme avec deux de ses candidats, non assurés du renouvellement de leur mandat. Et rejoint le président LaREM du Département, Bertrand Bellanger, afin de chauffer la salle et retrouver les cinq paires finalistes (dont deux menacées) pour un ultime tour de piste. Il n’y avait tout de même pas foule sur le parquet. Peut-être s’étaient-ils trompés non pas de stade mais bien de salle!
Les fidèles ont en effet quelque peu boudé l’office… Très probablement pour privilégier le terrain ou se montrer au marché nocturne estival (une excellente initiative) du quartier Notre-Dame. De toute façon ce genre de réunion ne sert pas à grand chose en pareille circonstance puisqu’il n’accueille que des supporters convaincus sans faire bouger les lignes du côté du camp du grand vainqueur du premier tour: celui de l’abstention. Hélas!
Clap de fin à Evreux, avec le dernier opus de la bourde des deux candidats ébroïciens ayant oublié de valider leur candidature en préfecture. Et le titre est tout trouvé: « Les Tuche à l’Elysée ». Il fallait oser: la candidate éliminée…la nouvelle « Cathy Tuche » qui n’est pas de Bouzolles, mais bien d’Evreux, est venue en effet déposer un courrier à l’occupant du Palais l’invitant à prendre connaissance de son infortune! Entièrement de la faute du binôme coupable de cette faute professionnelle.
C’est aussi le temps des derniers soutiens comme ceux de Nicolas Sarkozy à Renaud Muselier opposé au « traitre », son ancien ministre des Transports, Thierry Mariani, chef de file du RN en Paca, de Jean-Paul Huchon, ex-président socialiste pendant deux mandats de la Région Ile-de-France et Manuel Valls, ex-Premier ministre de François Hollande, à Valérie Pécresse, alors qu’un autre ancien locataire de Matignon, Lionel Jospin, reste lui fidèle à la gauche et l’extrême-gauche francilienne. L’indigne Jean-Marie Le Pen en profite pour commettre une ultime saillie odieuse à l’égard de Bernard Tapie, fervent supporter aussi de Renaud Muselier.
Et dans l’Eure, le jeune candidat lovérien de gauche, Philippe Brun, à qui certains observateurs du « cru » prédisent un bel avenir électoral, pour plus tard, a pu lui compter sur une vidéo postée par le maire de Grenoble, Eric Piolle, qui, très prochainement, devrait annoncer sa participation à la primaire chez les « Verts » pour la présidentielle de 2022.