Trois petits mois pour se bouffer le nez! Et même de s’entretuer pour décider ou pas d’organiser une primaire à droite et au centre. La machine à perdre dans toute sa splendeur dans la situation actuelle. Car il va de soi que cette procédure, réclamée notamment par Valérie Pécresse et Laurent Wauquier et le président de la Région Normandie, Hervé Morin, peu soupçonnable lui d’être intéressé par cette échéance, buterait sur la décision de Xavier Bertrand de se lancer dans la course « quoi qu’il arrive ». Il ne touche plus terre, celui-là. « Appelez-moi Dieu » « Le bébête show » est revenu…En beaucoup moins drôle.
Deux candidats défendant la droite et le centre et c’est la gamelle assurée. Et que du côté de cet échiquier politique on ne vienne pas alors se plaindre d’une nouvelle finale Macron-Le Pen. Alimentée par la plaie de notre siècle: la vague des sondages. Aussi ridicules les uns que les autres dont le seul intérêt répétitif est de faire la bonne fortune des instituts. Quel rythme soutenu, quel emballement et surtout quelle hérésie! Plus ils se plantent, lamentablement, plus les médias en redemandent. Avec une telle folie gourmande. Ces instituts doivent forcément casser les prix en cette période de soldes. Comme pour une petite robe ou une paire de chaussures. Pardon mesdames. Tout doit disparaître des rayons en cet été aussi meurtrier question météo. Mais là, quand même, on parle de l’avenir de notre pays!
N’est-ce pas jouissif que de voir IFOP donner « en même temps » un candidat éliminé dès le premier tour dans l’une de ses enquêtes pour le compte d’un quotidien pouvoir devenir chez un autre, les doigts dans le nez président de la République. En l’occurrence Xavier Bertrand qui, pour le moment, fait jeu égal à hauteur de 17-18 % avec la présidente de l’Ile-de-France (contre 24 % pour le duo) qui est encore loin d’être hors-jeu. Contrairement à ce que l’on nous rabâchait il y a encore trois semaines. Au casino de la politique les jeux ne sont pas encore faits. Et pour cause car il ne se dégage véritablement pas un ou une numéro un incontestable. Des seconds violons certes mais pas un chef d’orchestre susceptible d’emporter le morceau. Et de faire vibrer d’envie son auditoire.
Et que dire de « l’influenceur-perturbateur » ? Le personnage peut-être le plus clivant de cette avant-campagne, Éric Zemmour qui affole surtout les médias et que plusieurs instituts donnent à 5 %! Et dans une semaine il double son score ?
Encore une belle escroquerie intellectuelle. Et une fumisterie. Qui n’amuse pourtant ni la droite et l’extrême-droite qui ne goûtent guère à cette aimable plaisanterie lancée comme un paquet de lessive par l’espace médiatique. Comme il avait tenté de le faire en 1981 avec Coluche. A la différence près que l’un était très drôle! Et inoubliable sur scène et dans ses rôles multiples de bouffon du roi. Zemmour fait beaucoup moins rire même si ton talent est lui aussi jugé incontestable par ses supporters.
Mais seulement dans son »couloir » professionnel. Il ne suffit pas de bien vendre ses bouquins pour devenir un candidat sérieux à la Présidence de la République. Et cette évidence ne concerne pas seulement notre homme…
En attendant je vote sans la moindre hésitation pour que nos « amis » des laboratoires pharmaceutiques trouvent au plus vite un…vaccin pour empêcher les sondeurs de nuire. Il est d’utilité publique de les piquer…Il en va de notre état mental. Enfin pour ceux et celles que la « chose » publique intéresse!