Valérie entre en piste! L’élan n’était pas vertigineux…

Son prénom est bien féminin contrairement à celui d’un autre Valéry, dit VGE, élu à l’époque en 1974 le plus jeune président de la République qui ne fit qu’un septennat, vaincu par François Mitterrand, la « Force tranquille » le slogan de Jacques Séguéla, « l’homme à la Rolex ». Valérie est bien féminine, elle. Elle sait jouer de sa féminité et de son charme. Indéniable. La tête bien faite, souvent penchée curieusement d’ailleurs. A la tête aussi de la Région capitale de l’Ile-de-France dont elle a été brillamment réélue le mois dernier. Ce n’était pas gagné d’avance le dimanche soir du premier tour…même si on n’imaginait pas trop le curieux attelage de la gauche l’emporter au second.

A peine avait-elle posé devant les photographes deux jours plus tôt avec quatre de ses « amis » républicains concurrents lors d’une rencontre au sommet dans un hôtel parisien, qu’elle a choisi une fenêtre de tir, hier au J.T de 20 heures de TF1, pour annoncer officiellement et de façon solennelle sa candidature. Toujours bien élevée celle que l’on surnomme la « versaillaise » en comparaison à Xavier Bertrand, le … »plouc » des Hauts-de-France, « l’assureur » désigné avec un certain mépris de classe par ses anciens compagnons gaullistes avec lesquels il a rompu. Pas totalement bien sûr pour ne pas hypothéquer ses chances de victoire à la présidentielle. Qu’on le veuille ou non, la droite n’a pas la moindre chance de reconquérir le pouvoir après dix ans de disgrâce s’ils y vont à deux. C’est le désastre assuré et une première martingale gagnante au casino présidentiel pour Emmanuel Macron certain d’être qualifié au second tour.

Xavier Bertrand en veut et a priori ne lâchera pas le morceau. Il ne peut plus d’ailleurs perdre la face de s’aligner dans une possible primaire. Il ne peut espérer que les sondages lui soient favorables l’hiver venu et que trou soit fait pour empêcher toute menace républicaine de présenter son candidat. Valérie, qui se dit « vaccinée des divisions de la droite » a tiré la première mais avec du retard sur son rival « indépendant » dont l’ambition reste aussi forte que l’odeur du maroilles de sa chère Région qu’il envisage pourtant d’abandonner à peine réélu! Battu il pourra toujours reprendre son fauteuil.

Je ne serai pas étonné que ses principaux challengers se rallient à elle dans les prochaines semaines…si les enquêtes d’opinion frémissent en sa faveur à la rentrée. Ce qui est loin d’être gagné. On va encore en « bouffer » jusqu’à la nausée de ces sondages. Ce sont eux hélas! qui vont départager tous ces prétendants dans leur combat avec le ch’ti candidat. Celui ou celle qui sera le mieux placé pour éviter une nouvelle finale Macron-Le Pen.

On peut imaginer sans trop de risque de se tromper que les Retailleau, Juvin et autre Barnier, vont se retirer très vite dans leur coquille, après avoir montré l’espace d’un été leurs muscles. Qui imagine un seul instant ces trois éminences jouer la victoire en avril 2022. Mieux vaut un « petit quelque chose » chez Valérie qu’un rien du tout chez soi! Ils rejoindront sans coup férir la capitaine de cette « si belle équipe de France » dans l’espoir que cette armée…mexicaine ne subisse pas précisément le même affront que celui de l’équipe de France de football olympique face au Mexique, lors de l’ouverture du tournoi ! Ca fait mal…

Même Laurent Wauquier ira à Canossa. Pour d’autres raisons. La principale étant tout de même sa profonde aversion à l’égard de son ex-collègue de plusieurs gouvernements, « Xav ». Le mieux placé actuellement pour être le rempart de…Saint-Malo ou de Carcassonne, à un nouveau mandat du président sortant.

Que dire de l’entretien bref de la présidente-encore-de la Région Ile-de-France. Pas grand chose au final. Un non-événement tellement attendu. Sans faute de quart certes mais sans véritable élan susceptible de transcender l’opinion pour une entrée en piste pas vraiment vertigineuse.

On a seulement, ou presque, cru comprendre qu’elle souhaitait « restaurer la fierté française après dix ans de mauvais choix et remettre la France en état de marche » autour de l’ordre, son mot clé. Et beaucoup de mots valises. Elle se dit même convaincue qu’elle ferait preuve d’une plus grande autorité que Marine le Pen. On va voir ce qu’on va voir!

Il est très probable qu’elle va dans son Tour de France estival muscler son discours. Elle ne joue pas le même registre que celui beaucoup plus populaire de Xavier Bertrand mais souffre d’un handicap majeur: celui de plaire éventuellement au même électorat que celui du chef de l’Etat. Mais le gros avantage, elle, d’accepter le principe d’une primaire à droite contrairement à « l’autre ». Outre celui assuré du président du Sénat, Gérard Larcher, un fidèle parmi les fidèles, il sera intéressant de juger l’importance des soutiens des Républicains qui comptent. Encore! Nous n’en sommes qu’au début du marathon où les seconds couteaux républicains ne semblent pas être de futures lames aussi tranchantes que souhaitées pour la gagne!

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