Il n’y a pas de quoi rire!

Ca fait beaucoup en quelques heures seulement! De quoi vraiment avoir…Lafesse triste. N’allez pas vous imaginer que je sombre dans la grivoiserie, voire même le vulgaire. Pour un mauvais canulard, c’est un bien mauvais canulard. Son dernier, et il n’est pas téléphonique celui-là. L’humoriste d’origine bretonne (de Pontivy),une ville gérée pendant une vingtaine d’années par son grand-père également longtemps sénateur du Morbihan, Jean-Yves Lafesse, son nom d’emprunt, dans la « déconne » depuis ses années de collégien, nous a quittés à l’âge de 64 ans, terrassé par la maladie de Charcot contre laquelle il se battait depuis un an. Il s’était réinstallé il y a deux ans du côté de Vannes (normal pour un grand de l’imposture télé et radio). Ses célèbres personnages « Robert et surtout Germaine Ledoux », une compilation de « petites vieilles rencontrées pendant son enfance bretonne » confiait-il au quotidien régional « Ouest-France », il y a quelques années, ont définitivement raccroché. Nous ne l’entendrons plus au bout du fil. Et nous sommes bien tristes. C’était tout de même un calibre tellement plus facétieux que celui des personnels des plateformes téléphoniques avec un autre accent qui nous « emmerdent » trop régulièrement pour nous « vendre leur salade »!

Et pourtant depuis une trentaine d’années, après avoir fait ses classes dans des radios libres, au début des années quatre-vingts, il était monté à la capitale. Pour se faire un nouveau nom, Lafesse, encore l’une de ses provocations, dans le cercle fermé des spécialistes des canulards téléphoniques dans la lignée de Francis Blanche et des caméras cachées, ses micros-trottoirs hilarants conclus le plus souvent par l’une de ses marques de fabrique joyeuses: « Pourvu que cela dure ». Et toutes ses victimes, des passants avec pour unique micro, son petit doigt! Quel imposteur de génie. Là haut, le roi de la blague va probablement trouver de nouveaux bons « clients » réceptifs à ses vannes! Et depuis hier, la station radiophonique « Rire et chansons » dont il était l’un des piliers après avoir été celui de Radio Nova et d’Europe 1, entre autres, pleure son artiste et messager de la bonne humeur! Ca n’a pas duré assez longtemps…

Comme dans une autre station où la purge « bolloresque » sévit. Des départs consentis ou forcés. Comme celui d’un autre humoriste « maison » depuis seize ans sur les ondes, Nicolas Canteloup, non reconduit à la rentrée d’Europe 1. Il paierait officiellement à la fois sa baisse d’audience et le coût de son émission quotidienne. Mais plus certainement sa liberté de ton en raillant dans ce qui allait devenir ses dernières chroniques (il ne savait pas encore) le nouvel actionnaire de la station périphérique, Vincent Bolloré, le propriétaire aussi du groupe Canal + dont la chaîne d’infos, C.News. Il s’était également permis de soutenir, sans y participer toutefois, la grève historique subie pendant cinq jours par la radio, au mois de juin dernier et aussi au passage, et de tourner en dérision le protégé du « grand capitaine d’industrie breton », Eric Zemmour, le visage emblématique de cette chaîne d’infos et possible candidat à la présidentielle. Il ne s’imaginait probablement pas qu’il ferait partie de la charrette en lançant encore tout récemment « Bon vent à toutes les équipes , bon vent à tous. Et comme disent les grands capitaines bretons: tenez bon la barre, ca va tanguer ». Et pour tanguer, ca tangue par gros temps et non pas sous les effets d’un crachin breton, avec les départs en cascade de plusieurs humoristes de la station, dont Anne Roumanoff, jugée trop chère par la nouvelle direction et nombre de voix les plus connues comme le matinalier en chef, Mathieu Belliard, Patrick Cohen, Wendy Bouchard, Pascale Clark. Et la liste n’est pas close. Le grand ménage continue au même rythme que la chute d’audience de ce qui était considéré comme un groupe référent du temps de Jean-Luc Lagardère. Un empire éclaté et dont les principaux bijoux de famille ont été vendus au fil des ans par son fils, Arnaud. « C-News radio », c’est pour demain ou presque!

P.S: « Et ils sont où, et ils sont où »…aurait-t-on pu reprendre en choeur non pas dans les tribunes du Palais Bourbon mais bien au coeur de l’hémicycle. Pas un député macroniste de l’Eure (et pourtant ils sont cinq!) n’a participé au vote de l’un des amendements principaux de la loi sur la vaccination obligatoire et l’obligation du pass sanitaire. Le grand chelem en quelque sorte. Un amendement adopté à une petite majorité de 114 voix contre 94 avec seulement 208 votes exprimés. Ce serait intéressant de connaître le nombre de parlementaires vaccinés. Les absents, très nombreux dans les rangs d’En Marche, n’auraient-ils eu le courage de mêler leurs voix à l’acceptation de ce pass sanitaire et de subir, le cas échéant, un quelconque reproche plus tard de leurs chers électeurs ? Courage fuyons!

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