Les derniers espoirs de son copain chasseur de gros gibiers, Christian Jacob, semblent cette fois-ci bien envolés, même s’il ne l’a toujours pas annoncé de sa propre bouche laissant ce soin à ses quelques amis interprètes parlant le parfait « grand Baroin illustré ». Le maire de Troyes, a tiré un trait, semble-t-il définitif, sur ses ambitions élyséennes où il aurait d’ailleurs pu mettre d’accord tous les candidats potentiels. Le dilettante (un peu) et filleul (beaucoup) préféré de Jacques Chirac a décidé de tourner la page de son histoire politique en ne conservant que la mairie du chef-lieu de l’Aube. Là on peut davantage parler du crépuscule choisi et bien volontaire d’un ancien ministre encore jeune assez atypique et surtout soucieux de préserver à la fois sa vie privée avec sa compagne actrice, la belle Michèle (Laroque) son grand amour de la chasse et de la pêche et aussi ses fonctions lucratives au sein de la banque d’affaires Barclays.
Il va aussi décrocher de la présidence de l’Association des maires de France où il jouait un rôle éminent dans l’opposition à Emmanuel Macron. Il ne demandera pas le renouvellement de son mandat de président lors de son congrès annuel prévu au mois de novembre prochain. Une autre page de l’album de tournée. Mais au jeu des chaises de la comédie musicale, il en est qui un qui se verrait bien à la place du calife troyen: le maire de Cannes. David Lisnard. l’homme de droite qui monte et pas seulement les marches du Palais des festivals de la Croisette, se verrait bien dans ce rôle. Lui qui porte aussi le projet d’un musée du cinéma qui soit à la hauteur du plus festival du monde. Son ambition culturelle gourmande pour sa ville pourrait lui servir de tremplin national, voire même de catapulte avec effets spéciaux!
En attendant mieux car il ne lui aurait pas déplu en effet de fouler un autre tapis rouge sans les palmiers (il y en a néanmoins), et le soleil de la Méditerranée, celui de la cour de l’Elysée. Un deal aurait été signé entre lui et son parti d’origine, les Républicains. Il ne participe pas à l’éventuelle primaire, si, en échange il reçoit le soutien de L.R pour la présidence laissée vacante par le « beau » François. Petits arrangements entre amis…
En Seine-Maritime, il semblerait aussi qu’il y ait quelques arrangements entre les deux soeurs anciennement ennemies, Rouen et Le Havre, mais qui deviendraient davantage davantage jumelles: « Nous sommes des soeurs jumelles » chantaient il y a si longtemps les deux « sisters » Catherine Deneuve et Françoise Dorléac, sur les quais d’un autre port, Rochefort! Mais là c’était de la fiction digne du festival de Cannes, d’ailleurs. Dans le cas présent, le duo sur…Seine, pas forcément né sous le signe des gémeaux, plutôt masculin avec Nicolas Mayer-Rossignol et Edouard Philippe qui, sachant bien où se situe leur intérêt, ont décidé de jouer la carte de l’union pour peser face à l’Etat, avec la bénédiction du préfet du département. Pour preuve la signature d’un contrat de relance et de transition écologique commun aux deux métropoles. Un mariage dans un premier temps signé pour une période de six ans. Un CDD en quelque sorte entre les deux jeunes « mariés ». Un mariage de raison, est-il besoin de le préciser. Cette volonté de travailler ensemble et non plus en chien de faïence (plutôt favorable dans le passé sous le règne de Laurent Fabius à une ville connue aussi à l’époque pour sa porcelaine! »). peut-être applaudie des deux mains. « Vaisselle cassée », chantait-t-on aussi!
L’ancien Premier ministre, comme son homologue rouennais, se réjouit bien sûr de ce rabibochage pour la promotion de la « Seine des métropoles ». Histoire aussi, ce qui ne risque pas de déplaire, ni à l’un ni l’autre, de jouer davantage plutôt cette carte que celle des…Régions et de la Normandie en priorité. On se demande bien pourquoi! Suivez mon regard en direction du « Duc de Normandie » Hervé Morin, non soutenu par Edouard Philippe aux dernières Régionales et N.M.R, son adversaire défait lors du précédent scrutin! Ca ne peut-être qu’un hasard très opportun…même si pas grand monde ne se plaindra, bien sûr, de ce rapprochement intelligent, la suite logique de la nouvelle structure portuaire de Haropa. Un mariage mixte celui-là et à trois avec la maire de Paris Anne Hidalgo! Deux socialistes et un « indépendant », ne dit-on pas que les enfants de « sang mêlé » font souvent de beaux bébés…