Dans un peu plus d’un mois les « Verts » passent à table. Et bonjour déjà les bruits des coups de fourchettes tordues et les couteaux bien aiguisés. Pour leurs primaires. Un vrai bonheur et parcours d’obstacles dignes d’un concours d’équitation aux J.O pour celui où celle qui défendra les couleurs écolos à la présidentielle. Avec une première épreuve obligatoire: l’obtention des parrainages donnant droit à concourir. Et c’est là que ça ferraille dur entre les cinq candidats déclarés…pour les dragées poivrées des parrains et marraines pour les deux favoris le maire de Grenoble, Éric Piolle et l’eurodéputé Yannick Jadot alors que l’ancienne ministre socialiste de François Hollande, Delphine Batho, semble hors course. Comme les deux derniers candidats et candidates.
Il semblerait, selon des premiers pointages révélés à la mi-juillet que le premier fait largement la course en tête jusqu’alors. La suspicion est largement majoritaire chez les opposants du maire de Grenoble qui ne voient en lui que le « président de la firme ». Ce qui n’est pas franchement flatteur. Et à qui ils cherchent des noix! Un climat plutôt chaud contrairement à la météo en ce mois d’août pourri et révélateur des grincements de dents chez EELV accusé aussi de retomber dans l’impasse des réflexes minoritaires. Il est évident que si cette primaire ne dépasse pas largement le parti le match est plié d’avance pour le dauphinois. Vive le gratin avec en supplément les courgettes pour faire « vert ».
Ce mouvement fort de ses succès inattendus à cette échelle dans plusieurs villes de grande importance comme Lyon, Bordeaux et Strasbourg aux dernières municipales a la particularité de présenter souvent le plus petit dénominateur commun et le moins apte à faire le meilleur score. Le tout sauf Jadot semble l’hypothèse privilégiée à ce jour. Souvenons-nous de la juge Eva Joly préférée au chouchou surtout des médias, Nicolas Hulot! Dont la brève expérience gouvernementale plus récente aux côtés d’Emmanuel Macron et Édouard Philippe, ne s’est tout de même pas achevée de façon très glorieuse. Le résident de Saint-Lunaire si proche de Dinard et Saint-Malo est loin d’avoir touché…l’émeraude. La couleur de cette si belle côte bretonne.
Pour la côte d’amour et non d’Armor, le vert présidentiel ne semble pas prêt d’attendre des sommets alpestres surtout si c’est Eric Piolle (presque le bien nommé) qui est choisi pour devenir le premier de cordée! A chacun sa montagne. Attention aux chutes vertigineuses…alors que l’ancienne ministre de la Justice de Lionel Jospin, Jacqueline Taubira, qui, en 2002, en voulant faire barrage à papa Le Pen avait surtout contribué à éliminer son patron de Matignon, hésite toujours à la présidentielle de 2022! C’est vraiment le trop-plein à gauche!