Ils ne manquent pas d’humour les dirigeants du club de football de Clermont-Ferrand, leader à l’issue de la première journée de championnat de football pour célébrer leur historique entrée au sein de l’élite. Avec ce message envoyé sur les réseaux sociaux: « Léo, il n’est pas trop tard, tu peux nous rejoindre en Auvergne ». En référence bien sûr à l’arrivée du Messi dans la capitale des futurs Jeux olympiques retardée finalement à aujourd’hui. Le temps probablement pour l’équipementier du PSG de floquer le maillot de sa nouvelle star argentine. Qui de toute évidence va se vendre comme des petits pains. Il y aura assez de « blaireaux » pour acheter ce maillot qui était tellement attendu par les supporters du PSG. Samba et tango pour tous au parc des Princes!
Il en est une à qui on n’offrira pas la dernière médaille d’or des J.O de Tokyo: la toute nouvelle présidente du Comité national olympique et sportif, qui non contente de s’être faite attendre (comme je m’en suis déjà l’écho) sur un stade (elle avait confondu athlétisme et football!), s’est fendue d’un message un peu blessant pour l’ensemble de la délégation française avec un bulletin de notes et une mention « peut mieux faire ». C’est vrai que nos athlètes n’ont pas atteint le seuil des quarante médailles comme à Rio, il y a cinq ans, mais avec dix médailles du plus beau métal, il y a égalité. Et surtout elle semble faire l’impasse sur l’exceptionnel parcours du collectif tricolore en volley, basket, handball et même le rugby à 7 féminin, médaillé de bronze! Tout bien compté on doit atteindre dans mon classement légèrement modifié une centaine de breloques supplémentaires. Et là on dépasse et de loin les trois nations les plus médaillées, dans l’ordre les Etats-Unis, la Chine et le Japon. Une victoire à l’arrachée pour le géant américain lors de la dernière journée grâce à l’athlétisme. Il est vrai: le sport roi des J.O est le parent pauvre de cette olympiade côté tricolore avec la seule médaille d’argent du décathlonien Kevin Mayer. Il va falloir en effet, courir et nager plus vite et sauter plus loin à Paris. Exceptionnel aussi Florent, le « petit frère » de « L’or Manaudou », qui, après avoir arrêté son sport pendant trois ans, s’est remis dans le bain pour accrocher une nouvelle médaille, faisant de lui le nageur le plus récompensé. Il a sauvé aussi de la noyade et de la « tasse » la natation française qui aurait pu revenir « fanny » du Japon, dans le jargon cher aux sportifs. Nos judokas et escrimeurs, étaient là, entre autres, pour faire grossir la cagnotte. Comme très souvent. Après un passage à vide, l’escrime française s’est bien ressaisie. Nos mousquetaires essaieront de faire encore mieux en 2024. Au final, on décroche tout de même la huitième place (juste derrière la fantastique délégation des Pays-Bas) et devant l’Allemagne! Il est loin le temps où la RDA et la RFA, avant la chute du mur, trustaient les titres. De façon très artificielle et illicite pour ceux de l’ancienne Allemagne de l’Est. Et dire que l’on accepte comme compromis le fait que les russes disputent le plus grand événement sportif mondial avec la coupe du monde de football et le Tour de France cycliste, sous le vocable hypocrite « d’athlètes olympiques russes ». Les médailles sont bien là même si l’hymne de l’ancienne URSS n’est plus joué. C’est dommage car avec celui de l’Italie, il est probablement le plus « emballant ». Celui de la bannière étoilée, on l’entend tellement! Comme celui de la Chine, mais là c’est beaucoup plus récent. Il faudra encore attendre trois ans, pour entendre davantage celui de l’Inde, le second pays le plus peuplé du monde toujours aux abonnés très absents, de façon curieuse avec une seule en or, à partager pour 1,4 milliard d’habitants, soit la population presque équivalente de celle de la Chine. Le géant démographique n’est encore qu’un nain olympique. Les indiens et indiennes, surtout, préfèrent et de loin le port du sari à celui du bermuda et du short. Et le sport, au pays des vaches sacrées, à l’exception du hockey sur gazon et du cricket (non olympiques) ne fait pas encore partie de leur culture de la gagne.
En attendant place aujourd’hui à une seconde fête pour nos médaillés des sports d’équipes à leur arrivée à Paris. Ils méritaient davantage que le Trocadéro. Ce sera peut-être pour plus tard. Il ne manquerait plus que Anne Hidalgo grille la politesse à Emmanuel Macron dans la…récupération de ce bilan! On peut toujours mieux faire, certes, mais trois ors historiques pour nos sports collectifs, quel feu d’artifice final et quelle classe! Et que d’émotions et de larmes de joie. Les plus belles de cette quinzaine.