On en serait presque venu à regretter le temps pourtant maudit des séries de confinements pendant lesquels les supporters ont été privés de tribunes. Et tout particulièrement en football où, en l’espace de quelques jours deux matchs en déplacement dans le sud des joueurs de l’O.M ont tourné aux affrontements sur le terrain. Après un premier avertissement sérieux à Montpellier quelques jours plus tôt où le match fut momentanément interrompu avant de reprendre, celui de Nice, dimanche soir, pour clore la journée de championnat, a dépassé les bornes de l’acceptable. Un vrai chaos sportif avec l’envahissement du terrain par une horde d’abrutis et des bagarres entre supporters, joueurs, dirigeants, entraîneurs et agents de sécurité débordés. Un méli-mélo dont chaque camp ne veut pas endosser bien sûr la responsabilité de cette salade indigeste. C’est pas moi, c’est l’autre…Une vraie cour de récréation indigne et puérile, provoquée de toute évidence toutefois par des ultras niçois même si les marseillais (surtout plusieurs de leurs dirigeants) ne sont pas totalement …blanc-bleu! La couleur de leurs maillots. Droit au but telle est leur devise!
On ne peut pas néanmoins leur donner tort d’avoir refusé de revenir sur le gazon, là même où une heure plus tôt plusieurs d’entre eux, dont Dimitri Payet, qui avait été le détonateur en renvoyant une bouteille d’eau qui lui était destinée dans l’une des tribunes, avaient reçu des coups. Leur sécurité n’était plus assurée…
L’intelligence collective on ne connaît pas trop du côté de l’Allianz Arena, Un stade qui pue trop régulièrement la haine et les débordements dans plusieurs de ses tribunes déjà interdites pour la répétition de ces actes inqualifiables dans des kops fanatisés! Ce qu’on a vu était pourtant prévisible. Comment un club récidiviste qui ne fait pas ce ce qu’il faut pour canaliser ses supporters depuis des années peut-il prétendre à la moindre indulgence.
Les premières sanctions sportives devraient tomber aujourd’hui. Souhaitons qu’elle soient sans appel. Le PSG, en son temps, était parvenu à mettre un arrêt définitif à cet hooliganisme importé quelques années plus tôt de Grande-Bretagne. L’impossible n’est pas niçois…même s’il existe une certaine proximité avec la célèbre Promenade des anglais de sinistre mémoire aussi depuis un certain 14 juillet!
Pris à partie au niveau des mots par le nouveau directeur de la communication de l’O,M, un journaliste ayant quitté le micro du service public, Jacques Cardoze, pendant l’été, le maire de Nice, Christian Estrosi, a aussi son rôle à jouer auprès des dirigeants locaux de l’OGCN. Pour les inciter à faire preuve d’une plus grande exemplarité, tant sur le terrain qu’à l’extérieur. Dans les délais les plus brefs. Et ne plus accepter des voyous dans leur enceinte sportive où les violences ne peuvent pas être tolérées. Une onde de choc pitoyable provoquée plus ou moins à chaque match par plusieurs milliers de supporters ultras et belliqueux d’une tribune bien ciblée! Et pour un grand nombre d’entre eux d’une très grande proximité avec la mouvance complotiste! A chacun de prendre ses responsabilités et de respecter ses obligations…Il est plus que temps.