La campagne présidentielle est partie sur des bases stratosphériques en matière bien lourde des promesses! Et après on osera dire que les…femmes sont dépensières. Que nenni. Cela ne concerne bien sûr que « nos » femmes politiques. Et deux d’entre elles n’y ont pas été avec le dos de la cuillère en argent ce dernier dimanche de toutes les folies. La première, par ordre chronologique, sur les bords de Seine à Rouen, où elle se lançait dans la grand bain. De la grande Anne Hidalgo! « Je veux, je veux, je veux….« . Elle en connait un rayon « Notre-Drame de Paris ». Elle nous a vendu une vie de rêve pour son nouveau mandat de première femme présidente…alors que candidate aux municipales à Paris elle avait juré ses grandes dieux qu’elle ne candidaterait pas au poste suprême de « reine » de France! Un vrai catalogue de bienfaits exceptionnels pour nombre de catégories sociales et professionnelles et plus particulièrement pour les personnels enseignants qui verraient leurs salaires doubler. Une faveur qui coûterait au bas mot une bonne trentaine de milliards par an soit cent cinquante sur le mandat.. Un détail très probablement vu l’état de nos finances pas seulement dû aux effets de la crise sanitaire. De qui se moque-t-on ? Nos compatriotes sont-ils prêts à entendre de telles balivernes auxquelles ils ne croient plus d’ailleurs. Ils voudraient bien mais ne peuvent point. Cette générosité affichée aussi agréable qu’elle puisse être à l’oreille ne fait vraiment pas sérieux.
Le ministre de l’Education nationale, le nouveau barbu de l’été, Jean-Michel Blanquer, qui vient de battre le record de longévité à son poste, détenu jusqu’alors par Christian Poncelet sous le général de Gaulle, ne s’est pas gêné pour fustiger cette belle promesse de la maire de Paris en rapportant que « la présidentielle ne pouvait pas être la foire du Trône de la démagogie ». Tourne manège. Il se dit prêt bien sûr à…redoubler néanmoins dans la même classe de la rue de Grenelle!
C’est vrai que l’on aurait tendance à essayer de nous prendre pour des gogos ou selon les régions, pour des « jambons » et même des « trompettes » comme disent les marseillais! Des trompettes de la mort assurément pour les finances de l’Etat. Qui n’en peut mais. Marine Le Pen ne joue pas non plus petit bras en surenchères pour « raser gratis » avec sa perspective de retraite absurde, entre autres, à soixante ans. Elle n’a toujours rien compris…
Il faut aussi bien reconnaître que le tenant du titre qui sera le dernier à s’engager dans la course à l’Elysée ne sera très probablement pas en reste en terme de belles promesses sonnantes et trébuchantes. Il n’a déjà pas été avare et qui peut lui reprocher pendant toute la durée de la crise sanitaire amortie sur le plan strictement économique.
Il peut d’ores et déjà…capitaliser (et ça ne coûte rien aux contribuables) sur la confiance et le « soutien complet » de son ex-Premier ministre, Edouard Philippe. C’est dit désormais de façon directe et explicite. Le maire du Havre soutiendra en avril prochain Emmanuel Macron. Quelle surprise? Fin du suspense insoutenable qui n’en était pas un. Invité du « Sept à huit « de la Une (les cinq à sept sont passés de mode!) l’ex-hôte de Matignon a clairement affiché la couleur et sans le moindre détour qu’il soutiendrait le président pour des raisons évidentes de « loyauté et de cohérence ». « J’ai vu combien ce poste présidentiel était difficile. Il est fait d’un métal dont je ne vois pas beaucoup la trace dans tous ceux qui sont candidats aujourd’hui ». Et 2027 ? « C’est déplacé et inutile d’en parler », déclare-t-il, tout en n’omettant pas de dire qu’il fallait, en cas de réélection, prendre en compte le fait que le président aura besoin une nouvelle majorité dont il veut participer à la constitution. C’est tout aussi clair. Elémentaire, mon cher Emmanuel!
Et dire qu’aujourd’hui, on va assister au démarrage du procès d’Alexandre Benalla, l’ancien chargé de mission de l’Elysée et proche du président de la République pour les violences commises le 1 er mai 2018 dans une manifestation à Paris, et l’utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques. Quand on y pense avec le recul (c’est toujours plus facile) que de grand déballage et frénésie médiatique. Tout ça pour ça! Pour ce face à face bien tardif avec la justice…Trois semaines de procès pour une telle affaire. Surmédiatisée. Avec un masque, mais sans casque de policier qu’il n’était pas!