C’est à une avancée significative (défense d’en rire!) dont viennent de faire preuve les dirigeants des « Répoublicains », à chacun son accent, à l’issue d’un vote de ses militants. Il n’y aura donc pas de primaire ouverte à l’automne prochain, mais un simple pseudo-congrès de désignation de son champion ou de sa championne. Quel suspense insoutenable! Il faut bien reconnaître que ce départage n’avait plus de raison d’exister après quelques retraits notoires de plusieurs de ses poids lourds-légers. Et que l’éventuelle primaire allait accoucher d’une belle souris. N’y voyez pas là une quelconque allusion à la grande favorite, Valérie Pécresse. Qui va donc, comme ses petits camarades, être contrainte de passer par la case congrès auquel celui qui a les deux pieds hors du mouvement, daignera pointer son… »museau ». Pour recevoir le feu vert des militants de LR, son ancien mouvement dont il claqué les portes avec fracas après l’élection à sa tête de Laurent Wauquier. Il ne refusera pas bien sûr, en revanche, le pactole que le parti lui attribuera, en cas de désignation, pour battre campagne. Histoire de « passer à la caisse et de se tirer »! persiflent déjà ses opposants. Ah quelles vilaines pensées…pour une cassette qui vaut tout de même la dizaine de millions! Un bel argent de poche pour bien démarrer. C’est toujours mieux que des caisses vides. Et de faire appel à des amis comme au jeu « qui veut gagner des millions »! Le ch’ti n’a pas de généreux mécènes pour lui…offrir des costumes sur mesure. Lui tailler peut-être et les « tailleurs » improvisés se feront connaître.
Plus sérieusement le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, en refusant depuis le départ toute participation à ce départage a déjà gagné. Sa stratégie de refus a payé. Avec l’assentiment forcé du président de LR, Christian Jacob, qui traînait les pieds depuis des mois, orphelin de la candidature de son poulain, le maire de Troyes, François Baroin.
Pour la petite histoire, ce premier vote des militants, ce week-end, a tout de même mobilisé, sinon passionné un petit 57% de ses encartés, soit environ 45.000 personnes. Quel sondage de masse et performant. Indigne de la grande famille gaulliste! C’est dire l’état de cet ex-premier parti politique de France, prospère-à tous les niveaux-du temps de « grand-papa » Chirac et de « papa » Sarko! Le jour et la nuit…
Et contrairement à fin 2016 où plus de quatre millions de votants s’étaient prononcés pour une primaire ayant de la « gueule » même si elle se termina mal, nous n’aurons probablement pas plus que trois ou quatre dizaines de milliers de croyants toujours fidèles, à choisir leur héros! Une porte fermée à double tour aux « étrangers » de l’UDI et des centristes encore non macronistes. qui évidemment ne peut pas réjouir la présidente du Conseil régional de l’Ile-de-France qui comptait forcément, comme d’autres, sur une ouverture plus large. Privés de ce congrès « historique ». Ils sont tout justes bons à jouer les supplétifs au moment des élections. Mais pour les choses sérieuses, telle la désignation d’un candidat ou d’une candidate à la présidentielle, on reste en famille. Un entre-soi tellement mortifère. Surtout lorsqu’on ne pèse plus grand chose. Qui ne plait d’ailleurs pas beaucoup à quelques « baronnets » dont Jean Léonetti, le maire d’Antibes, à qui avait été confiée l’organisation de cette primaire. « On ne gagne pas une présidentielle en se repliant sur soi » a-t-il déclaré hier soir. On ne peut vraiment pas lui donner tort. Le président du Sénat, Gérard Larcher, favorable à l’hypothèse d’une primaire ouverte, est tout aussi colère! Le « sage » du palais du Luxembourg a pris une claque. Il saura s’en souvenir le moment venu.
Reste que de nombreux supporters de LR croient dur comme fer à cette impossible « remontada », pas celle d’Arnaud Montebourg, mais bien de leur possible chevalier blanc, Xavier Bertrand, au si grand panache. Qui, dans la perspective d’une dégringolade encore plus forte de Marine Le Pen pourrait prétendre à gagner avec brio sa place de finaliste. Probablement contre Emmanuel Macron. Quels magnifique objectif et perspective que de mettre un cierge à l’avance et d’attendre l’enterrement de la cheftaine du Rassemblement national, victime d’une fonte des neiges de ses électeurs bien avant l’hiver. C’est le réchauffement climatique! Merci qui ?
Encore qu’il ne faut pas désespérer de tout. Il y a fort à parier que bien curieusement des milliers de nouvelles adhésions donc des voix en puissance, vont arriver comme par enchantement et allégresse au cours de ces prochaines semaines chez LR. La passion, cela ne se commande pas, même de façon tardive. Finalement la politique c’est tellement simple pour faire grimper la courbe des « encartés » à jour de leurs cotisations. Quel stratagème implacable. Sympathisants et amis centristes, vous savez ce qui vous reste à faire pour changer l’histoire d’une désignation aussi ridicule! C’est évidemment une mauvaise blague aussi perfide que coupable…