Mort de rire…même si ce n’est pas très drôle! Xavier Bertrand a finalement décidé de se présenter devant ses anciens compagnons de LR le 4 décembre prochain. Hip-hip-hourra ! Il a beaucoup hésité mais n’écoutant que son courage il va oser recevoir, ou pas, l’aval de ses pairs pour se lancer dans l’aventure de la présidentielle. Ou plutôt s’assurer la cagnotte du parti qu’il a quitté avec un certain fracas à l’avènement de son ennemi intime, Laurent Wauquier. Alors il se tâtait d’y aller le bougre. Un coup, je te vois, un coup je ne te vois pas. Une vraie partie de bonneteau de rue. Avec en prime un incessant changement de pied. Et qu’est-ce qui se passe si les Républicains ne le sélectionnent pas. Il persiste et signe ? Et continue dans l’éventualité où le très charismatique Michel Barnier, le seul fidèle du trio de la famille gaulliste, serait qualifié dans la course d’obstacles menant jusqu’au Palais de l’Élysée.
Pour reprendre l’allusion cinématographique d’un éditorialiste politique, Xavier Bertrand a repris le rôle de « La femme du boulanger » et Christian Jacob celui de Raimu en mari cocu si je peux me permettre cette comparaison très osée!
Le tout sauf Bertrand va faire florès avec à la baguette l’ancien patron des Républicains qui voue une haine profonde à l’égard de son ex-collègue de gouvernement. Un sentiment partagé par le ch’ti candidat autoproclamé. Les deux ne se feront pas de cadeau!
Et au milieu tente de surnager la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, tout à fait Libre de ramer sur une embarcation mal engagée sur les flots. Certes elle est loin d’être surclassée mais n’imprime pas vraiment. Tout comme d’ailleurs ses rivaux, même si son collègue des Hauts-de-France semble le mieux armé dans son camp pour un hypothétique second tour. Seras-ce suffisant pour emporter le morceau de son fromage forcément favori de ses terres natales, le maroilles?
Je ne prendrai pas les paris car l’ancien co-organisateur des Jeux olympiques d’Albertville avec Jean-Claude Killy, bénéficie des faveurs présumées des futurs votants de son parti de toujours. Ce n’est sûrement pas le meilleur pour jouer les premiers rôles en vue d’un second tour mais sa fidélité au parti et sa bonne campagne en interne pourraient lui sourire le 4 décembre prochain.
A moins bien sûr que l’un des principaux prétendants ne jette l’éponge d’ici là et qu’un « ticket » voit le jour entre les deux présidents régionaux. Mais seule la première place du chef ou de la cheffe compte. Et on voit mal aujourd’hui Valerie Pécresse céder. Bonjour l’ambiance!