Même s’il n’est pas question d’hystériser le débat, qui ne le mérite pas, on peut plus que s’interroger sur l’opportunité d’une telle campagne, de nature à remettre une grosse pièce dans la machine des extrémistes de tous poils. Du pain bénit qui tombe à pic! Ils ne seront pas les seuls à se lamenter de cette initiative lancée par le Conseil de l’Europe avec le soutien financier de l’Union européenne et très vraisemblablement de façon occulte par des pays tels que le Qatar et la Turquie. Si par affichage, il n’est pas totalement absurde de promouvoir le slogan « la beauté est dans la diversité » il en est tout autrement du second « la liberté est dans le hijab ». Et ce n’est même pas une stupide provocation!
Si maintenant les institutions européennes se mettent à « rouler » en faveur du port du voile, ou va-t-on ? Il y a de quoi vraiment être abasourdi devant une telle promotion. Qui ne fait vraiment pas honneur à ses initiateurs surtout dans le contexte actuel où en France et dans nombre de pays de la vieille Europe, il y a à juste titre de l’électricité dans l’air lorsqu’on évoque le réel danger de l’islam politique. Lamentable. Il est heureux que le gouvernement français ait mis un coup d’arrêt à la diffusion de tels messages. Il y a fort à parier que l’on va encore parler de décision liberticide. Encore bravo aux technocrates de Bruxelles qui ont eu l’idée folle, non pas d’inventer l’école de la bêtise absolue, mais bien de lancer cette absurdité digne aussi des « bisounours ». On n’a pas encore entendu les féministes d’extrême-gauche monter au front pour dénoncer l’affront fait aux femmes à travers cette campagne très idéologique. Et très contre-productive.
Comment aussi ne pas réagir aussi à l’annonce de la décision d’une ancienne de nos otages, qui pendant près de quatre ans ans (commencé la veille de Noël en 2016) a fait l’objet d’un rapt très médiatique a décidé de retourner au pays en toute illégalité en passant par le Sénégal. D’où elle est partie en bus pour retrouver probablement la région de Bamako. Un mandat de recherche a même été lancé, ces derniers jours, par les autorités maliennes (si on peut encore parler d’autorités sur un territoire qui n’est plus loin de retomber dans les mains des « talibans » à la mode africaine) alors que Sophie Pétronas, convertie à l’islam pendant sa détention, a rejoint il y a huit mois en toute clandestinité le pays de son coeur, où elle a vécu une vingtaine d’années, dans le nord malien, du côté de Gao, à la tête d’une ONG d’aide aux enfants. Un sacré bail tout de même alors qu’au départ il s’agissait de vacances au Sénégal! Des visas lui avaient refusés à la fois par son pays d’origine et d’attache…
Elle avait visiblement le mal du pays et surtout celui, certes moins contestable, de sa fille adoptive restée dans son pays d’origine. Est-il besoin de rappeler que sa libération à l’époque avait été conditionnée après de très longues tractations à caractère d’échange avec des prisonniers terroristes. Voire de l’argent. Et l’on ose à peine parler des dangers encourus par tous nos soldats en mission au Sahel et ailleurs. Pour libérer avec succès parfois nos otages des mains de leurs géôliers de la mouvance Al-Qaida. Certains y ont payé le prix de leur vie. Ca fait mal au coeur…Et si elle retombe aux mains des terroristes, même si l’intéressée dès sa libération en octobre 2020, avait choqué en refusant d’employer le terme de djihadistes à leur encontre, que fait-on ?
Dernière heure: le Conseil de l’Europe a finalement décidé de retirer ce clip polémique. Pour une fois que l’on entendait parler de ce « machin ». C’est bien raté même si mieux vaut tard que jamais pour réparer une très vilaine « boulette » !