D’autres « liaisons dangereuses » pas très révolutionnaires!

Il ne s’agit pas là du roman parmi les plus célèbres édité sous forme épistolaire « les Liaisons dangereuses » édité sous la plume de Pierre Choderlos de Laclos trois ans seulement après la Révolution de 1789. Un écrit libertaire qui lui ne concernait pas…la noble caste des journalistes! Mais je veux parler de bien d’autres liaisons plus contemporaines liées aux connivences et même un peu au-delà entre les hommes et femmes de médias et les hommes ou les femmes politiques. Dernière victime en date, le journaliste multicartes du service public de la télé, Thomas Sotto, qui a dû se retirer de l’antenne de l’émission politique de France 2, « Elysée 2022 » tout en conservant néanmoins ses autres casquettes, notamment celle de doublure de Laurent Delahousse pendant ses congés. Motif: sa relation amoureuse avec la conseillère communication du Premier ministre, Jean Castex. Dur, dur d’être journaliste. Même au masculin. Encore que plus souvent ces retraits provisoires d’antenne concernaient jusqu’alors toujours des stars au féminin de notre petit écran. L’une des dernières en date étant Léa Salamé, qui pendant la campagne des Européennes de son compagnon, Raphaël Glucksmann, tête de liste, s’était elle aussi mise en congés de son plein gré. Comme dans un autre temps, la présentatrice du JT, Béatrice Schönberg, épouse de Jean-Louis Borloo. A ma connaissance, c’est la seule femme à avoir complètement choisi de façon délibérée de s’effacer de la petite lucarne sans y revenir. Une élégance que n’avait totalement eue Audrey Pulvar, autre vedette de l’écran, en 2012, qui attendit que son compagnon d’alors, Arnaud Montebourg, l’homme de la « Remontada » soit nommé ministre de François Hollande. Elle continua l’émission de Laurent Ruquier…« On n’est pas couché » et son journal sur France Inter pendant toute la durée de la campagne présidentielle. La jurisprudence varie selon les cas. Ainsi Marie Drucker, la nièce de Michel, dut renoncer à la présentation du Soir 3 lorsque fut révélée sa liaison, en 2003, avec le « Harry-Potter » de la politique, François Baroin, « le gendre préféré des françaises » alors ministre des Outre-mer de Jacques Chirac. Certes beaucoup moins connue, la journaliste Isabelle Saporta, compagne de Yannick Jadot, a dû elle aussi se mettre… au vert en renonçant à sa chronique écolo sur RTL.

Autres temps, autres moeurs: deux des journalistes les plus célèbres de ces dernières décennies, « La reine Christine » (Ockrent) et Anne Sinclair ne connurent pas pareille vexation professionnelle avec leurs maris, les ministres, Bernard Kouchner et Dominique Strauss-Kahn que la « belle Anne » aurait bien aimé accompagner jusqu’à Elysée. Une maudite chambre d’hôtel à New-York entraîna le chute de son espoir et surtout celui de son « malade » de conjoint! On connait la suite et l’arrivée à l’Elysée de François Hollande et de son CDD à la fin tumultueux avec Valérie Trierweiler, autre plume journalistique.

C’est de notoriété depuis des lustres que les hommes de pouvoir politique sont souvent attirés par des journalistes de renom. Et la réciproque est vraie. Naguère, ils pouvaient dissimuler plus facilement leurs connivences. Voire leur attirance. C’était le bon temps. Aujourd’hui c’est plus difficile à l’heure des réseaux sociaux. Faut-il se féliciter de cette transparence ? Cela n’empêche peut-être pas pour autant des secrets d’alcôve probablement bien dissimulés entre ces hommes et ces femmes de pouvoir politique et médiatique. Jusqu’à même ces dernières semaines, où le candidat putatif, Monsieur Z a été surpris (?) sur une plage du sud (entre deux signatures) avec sa précieuse collaboratrice énarque et chargée de communication… une pièce maîtresse en deux pièces, de sa campagne présidentielle qui elle aussi commence à faire l’objet de polémiques médiatiques pour son omniprésence et puissante influence sur le polémiste!