A chacun son drapeau et ses couleurs !

Vue à la télé. C’est rare. Elle ne fait pas partie du gotha politico-médiatique. Ancienne secrétaire d’Etat au Commerce et à l’Artisanat de François Hollande, Carole Delga, élue en 2015, puis réélue confortablement dans un fauteuil à la tête de la seconde Région de France, l’Occitanie, passe plutôt bien à l’écran. Souriante. Agréable à voir et à entendre. Réaliste, pragmatique et pas trop sectaire…Elle gagne probablement à être davantage connue. Peut-être en 2027 ? Elle a d’autant plus de mérite qu’elle occupe un poste difficile, je ne parle pas de ses fonctions régionales: celui d’être la porte-parole de son amie socialiste, Anne Hidalgo. Un rôle de toute évidence pas facile à tenir depuis des semaines, alors que la maire de la capitale reste encalminée sur les bords de Seine avec ses 4 % d’intention de votes. Un naufrage pour le moment.

Elue de terrain, la dame occitane à l’accent chantant, et au nouveau look, me semble-t-il , ce qui ne gâche rien, s’apprête dans les prochains jours, sans le moindre état d’âme, à voter pour le binôme conduit par le très ambitieux maire de Cannes, David Lisnard, (l’un des « frères » de droite de la Côte d’Azur qui se la joue perso face à ses ennemis désormais, dont le maire de Nice, Christian Estrosi et surtout Renaud Muselier qui appelle tous ses collègues de PACA à apporter leur suffrage au maire UDI de Sceaux, Philippe Laurent, soutenu notamment par la « Macronie ») et l’un des derniers petits éléphants de la « Mitterrandie », maire de sa commune d’Issoudun depuis une quarantaine d’années. L’un des plus sectaires « roquets » socialistes de l’époque, inamovible ancien vice-président de François Baroin. Qui en s’effaçant a maladroitement imposé son possible successeur.

Le président marseillais de la Région PACA n’avait pas apprécié à la fois que son voisin cannois, pourtant du même parti des Républicains ne le soutienne pas au second tour des Régionales, a considéré « qu’une telle responsabilité ne pouvait pas être léguée arbitrairement comme à l’époque féodale ». La bataille n’est pas forcément gagnée pour ce tandem républicain et socialiste, néanmoins donné favori de cette élection à la présidence de l’Association des maires de France, un puissant et influent duché dans la féodalité politique des territoires. Réponse demain.

D’apparence ouverte d’esprit, Carole Delga, qui pourtant doit composer avec ses « amis » verts d’Occitanie, n’est visiblement pas du genre à se faire marcher sur les escarpins. Droite dans ses bottes, si j’ose dire, elle soutient à la fois un gros projet de parc éolien en mer de Méditerranée et aussi bien évidemment la filière aérienne pas très en vue chez ses « amis » écologistes les plus extrêmes. Comment d’ailleurs pourrait-elle faire autrement que de ne pas défendre le principal fleuron, Airbus, de sa Région d’élection! Le principal employeur de l’une des deux métropoles de l’Occitanie, Toulouse. Ca ne doit pas être facile tous les jours de concilier les intérêts des populations de deux des principales capitales du rugby, Toulouse et Montpellier. Ca doit remuer dans les mêlées ou plutôt dans les deux hémicycles occitans! Un peu comme chez les normands entre Caen, Le Havre et Rouen! Même si la plus petite région normande reste encore plus modeste au niveau des résultats de ses équipes d’ovalie !

A propos de mêlée, parisienne, celle-ci, une polémique politique enclenchée par certains médias bien marqués à droite avec le refus du nouveau directeur de Sciences-Po, un ancien copain, non pas de régiment, mais de la promo de l’actuel chef de l’Etat, Emmanuel Macron, à l’ENA, d’accueillir au titre de conférencier, le patron de l’hebdomadaire droitier, « Valeurs Actuelles », Geoffroy Lejeune, déclaré persona non grata. Pour cause probablement de trop grande proximité avec Monsieur Z. Contrairement à un futur redoublant de la présidentielle, Philippe Poutou, le successeur d’Olivier Besancenot au nouveau parti anticapitaliste, qui lui a eu le droit en effet de s’exprimer devant les brillants étudiants de la future caste politico-journalistique. Comprenne qui voudra…

Je reconnais humblement que cette histoire de couleur du drapeau tricolore m’avait totalement échappé. Et je pense ne pas être isolé . Notre monarque républicain a en effet décidé il y a déjà plus d’un an de changer de ton. De la partie bleue redevenue marine comme un retour aux sources. N’y voyez pas là un quelconque clin d’oeil appuyé à sa rivale d’avril prochain. Comme VGE en son temps qui avait aussi ralenti la Marseillaise et privilégié un bleu aux couleurs de l’Europe, Emmanuel Macon, est revenu aux fondamentaux d’un des plus illustres tableaux d’Eugène Delacroix, « La liberté guidant le peuple  » une huile sur toile inspirée de la Révolution des Trois glorieuses datant de 1830, en imposant une couleur plus foncée pour tout ce qui relève des oriflammes sur les édifices publics. Libre choix serait néanmoins accordé aux élus locaux et territoriaux de choisir leur couleur. Non pas politique bien sûr. Si ça fait marcher le commerce ? Peut-être modifiera-t-il le pantone du rouge s’il est réélu ! C’est en revanche plus difficile pour le blanc.

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